Atos/Bull livre un des premiers Sequana XH3000 le remplaçant du XH2000 [Brève-blog]

 

Dans les HPC, il y a d’un côté les versions customisées type Leonardo ou Jupiter dont Atos vend généralement un exemplaire tous les deux ans et les versions standard, le modèle actuel est le Bull Sequana XH3000 qui vaut entre 7 à 10M€ pièce selon la configuration (voir illustration en milieu d’article), mais avec la possibilité de mettre plusieurs unités en parallèle pour augmenter la puissance. Le Sequana XH3000 ne compte que très peu d’unités en services.

Même les modèles dont la livraison au Ministère Indien de la recherche est en retard  sont basés sur des XH2000.

A priori et sous toutes réserves la commande Indienne comprend deux unités pour deux laboratoires différents avec 5 modules XH2000 en parallèle (photo d’illustration). Commande de 100M€ signée début 2023.

C’est pour cela que je titre un des premiers Bull Sequana XH3000, les indiens n’ayant pas non seulement pas encore reçu le leur, mais il s’agit de XH2000.

La précédente version avant la sortie du Sequana XH3000 était le Sequana XH2000 et le Leonardo qui a beaucoup fait parler de lui, c’est en fait 6 à 7 grappes (clusters) de dizaines de XH2000 en parallèle pour doper la puissance. Le Jupiter en exaflop, lui sera par contre basé sur des modules XH3000.

Les HPC (Hyper Scale Computers) c’est à la fois les modèles standards et des modèles sur cahier des charges composées de dizaines d’unités standard mise en parallèle et en grappes.

Entre les deux, à savoir les HPC sur cahier des charges avec de multiples grappes, et une unité XH3000, il y a la mise en parallèle de plusieurs unités de XH3000, en l’occurrence le modèle qui vient d’être livré, le EXA1 HE ce sont 7 XH3000 mis en parallèle.

Image 1 : une unité Sequana XH3000

Image 2 : version semi-customizée, 5 unités XH3000 en parallèle, un peu comme dans une Tesla où vous avez un moteur sur chaque roue pour plus de puissance.

 

Image 3 : l’EPYC commandé par Max Planck à Munich, une version customisée comportant plusieurs grappes avec des processeurs AMD à la place des Intel et Nvdia, avec un total d’une vingtaines de XH3000 déployés. L’architecture est un parallélisme en 3 grappes. La livraison est prévue au début de l’été.

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Le Sequana XH2000 dont les derniers exemplaires ont été livrés fin 2022, a passé le relai au Sequana XH3000 avec une présentation en grande pompe début 2022 et les premières livraisons début 2023.

Pour des raisons obscures que j’ignore et que je serai curieux de connaitre (salariés Bull, n’hésitez pas à m’écrire), Bull n’a jamais été renommé en Atos.

Donc on dit : Eviden, la branche Digitale d’Atos a lancé son nouvel ordinateur de marque Bull, de série Sequana et de modèle XH3000. Même une maman chat n’y retrouverait pas ses petits !

Le Bull Sequana XH3000 c’est donc la version standard des HPC en petaflop, là où le XH2000 était en teraflops.

Ce n’est qu’en en mettant plusieurs en grappes de XH3000 en parallèle qu’on arrive à l’exaflop, à savoir la puissance du HPC Jupiter vendu en novembre.

Mais si Bull existe encore dans 5 à 6 ans, nul doute que le XH4000 présenté par David Layani sera d’office en exaflop pour un prix de 50M€.

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La nouvelle est donc tombée ce jeudi 18, Eviden, la branche d’Atos a livré au CEA son premier HPC basé sur le Bull Sequana XH3000 et pour être précis à la division militaire du CEA (Centre de l’énergie Atomique), j’aurais appris quelque chose, le CEA a une division militaire. Il s’agit d’une version semi-customizée basés sur la mise en parallèle de 7 XH3000. Avec une grande nouveauté, il est refroidi à l’eau chaude. Ils sont trop forts les ingénieurs Atos ! Je n’y aurais jamais pensé perso 😀

À n’en point douter, le CIRI va s’employer en coups de téléphones pour que le règlement soit anticipé sous quelques semaines, au lieu des usuels 4 à 6 mois dans les administrations étatiques.

Voici le communique ATOS SE :

COPYRIGHTS ATOS

Le CEA et Eviden lancent la phase 2 du programme de supercalculateur EXA1

Paris, France – 17 avril, 2024

Le CEA et Eviden, l’entreprise d’Atos leader dans le domaine du calcul avancé, annoncent aujourd’hui la livraison du supercalculateur EXA1 HE (High Efficiency), basé sur la technologie Bull Sequana XH3000 d’Eviden. Conçu pour répondre aux besoins du programme Simulation de la Direction des applications militaires du CEA, EXA1 HE constitue la deuxième partition et la plus innovante, du programme EXA1. Il complète le supercalculateur EXA1 HF (High-Frequency), livré par Eviden en 2021.

[Ce qui est très amusant c’est que Eviden aurait livré un HPC en 2021 alors que Eviden n’existait pas à cette époque…]

[Est-ce une coïncidence et parce que le blog hier a insisté sur le fait que les HPC ne livrent quasiment pas de HPC à l’armée, environ 2 à 3 unités tous les 6 ans que ce communiqué est sorti ? Non, coïncidence probablement.]

Le CEA et Eviden, l’entreprise d’Atos leader dans le domaine du calcul avancé, annoncent aujourd’hui la livraison du supercalculateur EXA1 HE (High Efficiency), basé sur la technologie BullSequana XH3000 d’Eviden. Conçu pour répondre aux besoins du programme Simulation de la Direction des applications militaires du CEA, EXA1 HE constitue la deuxième partition et la plus innovante, du programme EXA1. Il complète le supercalculateur EXA1 HF (High-Frequency)livré par Eviden en 2021.

Avec une performance de pointe de 104 pétaflops, le système peut atteindre une performance Linpack de l’ordre de 60 pétaflops, ce qui le place au même niveau que le 15e supercalculateur le plus puissant du dernier classement TOP500, publié en novembre 2023. Basé sur l’architecture Bull Sequana XH3000 d’Eviden, avec un système breveté de refroidissement à eau chaude [bizarre j’aurais pensé qu’il était plus simple de refroidir avec de l’eau froide, mais les bugs c’est pas que dans les PC] , EXA1 HE est équipé de 477 nœuds de calcul basés sur des processeurs Grace Hopper Superchips de NVIDIA.

L’interconnexion du système est basée sur la dernière version du système BullSequana eXascale Interconnect (BXI) d’Eviden, la seule technologie d’interconnexion européenne. Le réseau repose sur une topologie DragonFly et est composé de 156 commutateurs. Ce premier ordinateur accéléré par BXI ouvre la voie aux futures technologies BXI pour les systèmes exaflopiques et d’intelligence artificielle. Il répondra aux besoins futurs des centres de recherche et des centres industriels du monde entier.

EXA1 répond aux exigences des programmes de défense mis en œuvre à la Direction des applications militaires du CEA. Afin d’être de plus en plus représentative de phénomènes complexes, la simulation nécessite une augmentation constante de la performance des supercalculateurs, garantissant le maintien de temps de calcul raisonnables pour franchir les différentes étapes des programmes gouvernementaux, ainsi que la maîtrise de la consommation énergétique des centres de calcul.

Emmanuel Le Roux, Nouveau CEO de BDS a déclaré : « Nous sommes très honorés de ce contrat avec le CEA qui renouvelle sa confiance à Eviden, en poursuivant le programme EXA1 avec les équipes du Groupe et en prolongeant ainsi une relation qui dure depuis plus de 20 ans. Avec ses systèmes de calcul haute performance ” Made in Europe “, comme le BullSequana XH3000 et l’interconnexion BXI, co-conçus avec le CEA et produits dans son usine d’Angers, Eviden accompagne les organismes privés et publics, comme la Direction des applications militaires du CEA, dans leurs enjeux de souveraineté européenne, en leur permettant de tirer pleinement parti de leurs données tout en maintenant le plus haut niveau de sécurité en toutes circonstances. »

Jacques-Charles Lafoucrière, directeur de programme au sein de la Direction des applications militaires du CEA, a déclaré : « Le CEA se réjouit du déploiement complet de ce nouveau système. Les premières applications ayant déjà été exécutées sur ce système, grâce aux meilleures technologies accélérées qui ont également été choisies pour les systèmes Exascale, la Direction des applications militaires du CEA sera en mesure de répondre à ses besoins en matière de HPC et d’IA pour les futurs défis de son programme Simulation. »

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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