J’ai eu beaucoup de remarques sur cet article RH Atos, et de nombreuses remarques étaient par rapport à des passages perçus comme des critiques non justifiées.
Je tenais donc à m’excuser pour ce quiproquo et raccourcis pris.
Je reconnais que j’ai fait cet article à l’arrache dans la nuit de vendredi à samedi à 3h du matin pour profiter du Weekend.
Mal m’en a pris, car il a créé des malentendus. J’ai donc restructuré cet article de façon plus neutre tout en faisant une petite mise au point :
1/ J’avais expliqué dans un précédent article que « la dame » qui remplaçait Yannick Tricaud, à savoir Hélène Bringer avait un ressenti très positif des troupes d’Eviden, je ne l’ai pas reprécisé, mais certains d’entre vous n’ayant pas lu le précédent article, on pris le terme « la dame » comme péjoratif, c’est simplement que j’avais simplement son nom sur le bout de la langue et il ne voulait pas sortir.
2/ Je connais peu, voir quasiment pas Mrs Le Roux et Morel, si ce n’est que j’avais fait une petite brêve sur eux deux disant qu’il seraient désormais autonomes sur leurs domaines, ce que a été le cas durant 15 jours, après que Philippe Oliva ayant remplacé Jean-Philippe Poirault, se soit aussi fait remercier, puis Carlo a pris le lead de BDS, donc Mrs Le Roux et Morel, au lieu rapporter à Carlo CEO de Eviden, ont finallement rapporté à Carlo CEO de BDS. Certains diront que la différence est tenue, si tout était réglé comme sur du papier à musique chez Atos, la boite serait pas en quasi faillite…
Puis après un mois, Carlo a vite compris que BDS était une usine à gaz entre les applis quantiques et la cyber technique, et que pour pouvoir retourner à des nuits de 7h, il fallait soir retourner à Mrs Le Roux et Morel autonomes, soit nommer un nouveau CEO de BDS.
Dans BDS, Il y a le BD= Big Data et le S = Security = cyber. Cyber fait 800M€ et Big Data a baissé son CA de 700 à 600M€ avec une MOP estimée à -1% là où Cyber est à 6%.
J’ai estimé, et là, c’est vrai que c’était potentiellement une erreur et je l’ai présenté comme une décision un peu critique vis-à-vis de la direction, arguant que ca n’était pas logique de donner la tête de l’ensemble au leader de la branche non rentable de BDS et que le responsable de la branche rentable doive reporter au responsable de la branche non rentable.
Or, après la parution de l’article, on m’a expliqué que financièrement la non-rentabilité de Big Data était plus à l’origine de décisions de Oliva et Poirault (hard discount pour avoir des commandes tape à l’oeil type Jupiter) et que Emmanuel le Roux était très apprécié à BDS et,
que Christophe Moret tout en étant apprécié humainement, se voyait un peu reproché d’avoir laissé filer la rentabilité de la Cyber à des niveaux très bas sous la pression d’Oliva prompt à faire régulièrement du Hard Discount et qu’on serait en fait à 5% de MOP pour la Cyber et 0% de MOP pour Big Data.
Je rappelle que la MOP de 2.7% sur l’ensemble de BDS est un chiffre officiel.
Ci-dessous extrait du communiqué du 26 mars : 36M€/1400M€ = 2.7% brut et 2.6% à périmètre constant.
LA VALSE EN DÉTAIL
Départs cette semaine (du 22 avril)
- Daniel Benoît, CFO Eviden Southern-Europe.
Départs la semaine écoulée:
- Mme Verstraeten DRH France. Contrairement à ce que j’ai pu dire, elle aurait déjà été remplacée. Je voyais ça comme une amorce de regroupement des fonctions transverses. Je pense néanmoins petit à petit énormément de fonctions transverses TFCo/Eviden vont être dédoublonnées.
Départs le mois dernier :
- Nourdine Bihmane, CEO TFCo, group CEO de juillet 2022 à novembre 2023
- Yannick Tricaud, CEO Eviden Europe Sud
Départs en décembre :
- Philippe Oliva, CEO BDS, ex-CEO d’Eviden avant sa rétrogradation début novembre.
- Michael Liebow, CEO One Cloud. Remplacé par Steve MIDGLEY, promotion interne
Promotions :
Nourdine Bihmane n’a pas été remplacé poste pour poste,
Mais Carlo D’Asaro Biondo est promu CEO de TFCo en lieu et place de Nourdine et cumule désormais les fonctions de :
- COO groupe (directeur des opérations = Chief operating officer)
- CEO TFCo
- CEO Eviden
- CEO BDS (juste le temps de quelques paragraphes 🙂 )
- Steven Migley qui était Head Manager sur la zone Europe Sud pour le cloud à CEO OneCloud en remplacement de Michael Liebow.
- Hélène Bringer promue en remplacement de Yannick Tricaud mais à priori (on aime faire simple chez Atos) au lieu de poste pour poste, Hélène Bringer aurait uniquement le périmètre France et Maroc et pas la totalité de la zone qu’avait Yannick Tricaud (merci pour les Eviden de me confirmer, je pense que déjà vous à l’intérieur vous avez du mal à suivre, alors vous imaginez moi).
- Voici les pays de la zone Europe du Sud,
- Italie
- Espagne
- Portugal
- France
- Grèce
- Belgique
- Luxembourg
- Suisse
- Autriche
- Slovénie
- Croatie
- Serbie
- Monténégro
- Macédoine du Nord
- Albanie
- Malte
- Chypre
- Turquie
- Israël
Si un Evidenien pouvait me faire un petit brief sur qui a repris ces autres pays chez Eviden.
- Donc je répète mon introduction, la promotion d’Hélène Bringer semble TRES apréciée en interne et sa nomination fait l’unanimité sur ses compétences humaines et opérationnelles. D’où mon imcompréhension de la réduction du périmètre…
Pour rester sur le périmètre Eviden, depuis le départ de John Van Geel (pour ras le bol) de la fonction de COO d’Eviden, le poste était resté vacant. Il a été confié à l’inexpérimenté Jérome GRATEAU, très proche de Carlo puisque collègues durant 10 ans chez Google. Il avait quitté Google depuis moins d’un an pour une startup de Cartographie. On serait tenté de dire « que vient-il faire dans cette galère ». Tout laisse à penser qu’il a pas du faire l’affaire dans la start-up, mais ça fait un peu étrange comme parcours.
- LA PLUS GROSSE NEWS : Cette semaine Emmanuel LE ROUX, actuel CEO de Big Data, représentant 40% du CA de BDS, devient CEO de BDS.
Notre ami le couteau suisse lache donc un peu de leste, même si ça ne se voyait pas au dernier call, car il était plutôt lesté au fond de son canapé !! Sacré Carlo. S’il existait pas faudrait l’inventer 🙂
Christophe MORET, actuel CEO de Cybersécurité, représentant 60% de CA de BDS va désormais rapporter à Yves LE ROUX.
Pour savoir qui est qui, le promis c’est le plus humble sur la photo, une fois n’est pas coutume.
A priori les deux hommes s’entendent très bien, mais ils étaient jusqu’à présent sur un pied d’égalité.
Mais lorsqu’il va y avoir des arbitrages à faire on ne peut pas totalement exclure que Christophe Moret tire un peu la gueule quand son ex-collègue à 0% de MOP va vouloir lui apprendre la vie. Croisons les doigts que ça va se faire en bonne intelligence et qu’une ogive nucléaire ne parte pas par inadvertance sur la russie 😀
Bien entendu, on peut imaginer que le responsable des mauvais résultats de Big Data n’était pas Emmanuel Le Roux mais Jean-Philippe Poirault qui a été remercié et on est pas du tout à l’abri d’une bonne surprise, à savoir qu’Emmuel Le Roux insuffle un nouveau vent à BDS et d’ailleurs je le suis souhaite bon vent.
Quand dans mon premier article je parlais de décision étrange, c’était plutôt une « légitimité » vis à vis des résulats financiers que la valeur intrinsèque des deux hommes sachant que Big Data est la partie malade niveau rentabilité, mais au risque de me répéter par rapport à l’introduction, en 2023 la MOP de la Cyber est complètement partie à la dérive. 5% vous réalisez. Et notre ami Lecesne de l’Udaac, ou nos amis de L’Udaac tout court, voulaient vendre BDS 2.5Md€ !! Quelle connaissance pointue du dossier !
Je pense surtout que derrière tout ça, l’idée sous-jacente était de soulager notre couteau suisse Carlo, tellement épuisé que lesté ou délesté, il en est avachi de fatigue dans son canapé durant ses call. (10 avril 2024 – sales call)
Maintenant un rappel,
Carlo reste quand même
- COO groupe (directeur des opération)
- CEO TFCo
- CEO Eviden
Mais la gestion bête posée par un de mes deux neurones au deuxième neurone :
Vu que à part TFco et Eviden il n’y a rien d’autre dans Atos, pourquoi Carlo n’est pas « group CEO » ?
Parce que groupe Atos = TFCo + Eviden, donc CEO TFCo (en replacement de Nourdine Bihmane) + CEO Eviden (en remplacement de Philippe Oliva) ça fait 0+0= la tête à toto = la tête de Atos.
Il y a un doublon. Monsieur Paul Saleh, vous êtes le maillon faible, vous êtes un doublon, partez ! 😀 😀
CEUX QUI RESTENT
Bonne nouvelle pour Laurent Barbet, COO de TFCo selon les infos du blog, son poste n’est pas menacé 😀 .
En fait, ça sera plutôt Atos qui serait menacé de son départ s’il n’y avait pas du nouveau rapidement, car c’est un des plus bankable d’Atos. Presque 20 ans de carrière et montée en hiérarchie graduelle et constante, il était surnommé Mr TFCo n°1 bis et Nourdine Bihmane s’appuyait beaucoup sur lui.
Enfin la dernière promotion
- Clay Van Doren, ex-SVP TFCo Europe du Nord, ex DGA TFCo durant 15 jours du 7 au 27 juin, et ex-directeur de la croissance durant 15 jours du 7 au 27 juin, devient SVP global head sales of the Atos group. C’est le seul qui est pas en état de prostration durant le dernier call. Concentré et fidèle à la tache. Espérons qu’il sera récompensé de ses efforts.
Ne me demandez pas s’il cumule cette nouvelle fonction avec son ancienne fonction de SVP North Europe ou s’il sera remplacé à ce poste, ça devient trop technique pour moi pour suivre.
En tout cas si tout ça ne ressemble pas à un reversal, qu’on me dise à quoi ça ressemble alors ?
Tout le monde me disait que je mettais trop en avant Nourdine Bihmane. C’était amusant quand je critique Atos, on me dit que je suis hyper critique. Quand je trouve une branche d’Atos qui se redresse vivement de (-1%) en 2021 à +3.1% en 2023, soit 4 points de progression de marge on me dit que je fais du lèche-cul à Nourdine Bihmane et quand je dis que Eviden c’est la cata et que sans Syntel, la MOP est à moins de 3% ce qui a été confirmé cette année on me dit que je dénigre. J’avais pourtant l’impression d’être un peu logique…
Ça va être quoi maintenant, que je mousse trop Clay ??
C’était délicat pour moi de mettre en avant les subordonnées plus que le chef.
Pour le cas de Clay Van Doren il est nommé DGA de TFCo puis rétrogradé le 7 juin puis rétrogradé 15 jours après. Dur de savoir s’il a fait des conneries, s’il n’était plus en cour; mais que ce soit Clay et Laurent Barbet (Mr Géo-trouve-tout de TFCo) les deux ont fait forte impression aux actionnaires lors du CMD du 7 juin dernier et les échos internes confirment ces impressions. Mais la logique veut que ce soit le chef qui soit sous les feux de la rampe et désolé je reste dithyrambique sur Nourdine Bihmane, +4 points de progression de MOP en 18 mois c’est du très bon job et s’il y a une chose que l’on peut pas enlever à Kretinsky, c’est de s’y connaitre en hommes. Donc Kretinsky qui reprenait Nourdine Bihmane, désolé, Kretinsky c’est pas le profil à prendre des tocards!!!
A l’inverse la baisse de MOP d’Eviden, c’était l’apocalypse et oui je l’ai dit. La pépite qui coule à PIC. Je rappelle qu’au S2/2022 la MOP était de 6.7% et que ce semestre 2 elle a été de 6.3%. Donc 50 pdb de baisse opérationnelle au bilan de Philippe Oliva.
Même si avec le recul, je reconnais que c’était une bêtise d’avoir disclosé son sobriquet en interne, Lou Ravi, mais il m’a envoyé une lettre pas très agréable et n’a jamais daigné à répondre à mes mails, donc au final, il l’a quand même un peu mérité.
Pour Clay Van Doren, j’insiste sur ce que l’on m’a dit qu’il était Head of sales group, donc à la fois sur TFCo et Eviden, c’est à dire Directeur commercial groupe en Français, poste auquel avait été initialement recruté Philippe Oliva à la base par Rodolphe Belmer. Avec la classe en plus pour Clay.
Je répète que si Mustier voulait bien avoir au moins une fois une bonne idée depuis qu’il est arrivé à Atos, ce serait de remplacer Paul Saleh par Clay Van Doren, ça éviterait de faire foirer les négos en cours.
Jean-François le petit nouveau CFO a l’air pas trop mal. Pas trop arrogant, pas l’air trop menteur (j’espère quand même qu’ils l’ont prévenu de toutes les couleuvres qu’il devrait avaler) et connaissant bien ses dossiers.
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Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
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