Atos flambe depuis le début de l’année et pèse de nouveau plus de 500 millions d’euros. Comment expliquer ce rebond ? [INVESTIR]

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Atos flambe depuis le début de l’année et pèse de nouveau plus de 500 millions d’euros. Comment expliquer ce rebond ?

Si le titre vaut toujours moins d’un centime d’euro, la capitalisation boursière d’Atos ressort de nouveau à plus de 600 millions d’euros, contre moins de 80 millions post-restructuration financière. Un rebond spéculatif… et durable ? Rien n’est moins sûr.

Par Quentin Soubranne

Publié le 20 févr. 2025 à 17:47

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La spéculation se porte bien sur le titre Atos, dont le volume d’échanges se compte en milliards d’unités chaque séance. Pas une ne passe sans que l’action de l’ex-fleuron technologique n’affiche une variation supérieure à 5% en clôture, dans un sens ou dans l’autre. Volatil comme tout bon «penny stock», du nom donné à ces actions dont le cours ne vaut que quelques centimes, le titre du groupe basé à Bezons apparaît néanmoins orienté à la hausse depuis plusieurs semaines. Sur un mois, il enregistre même une progression spectaculaire de 70%, portant sa valorisation à plus de 600 millions d’euros, contre moins de 80 millions fin octobre, au moment du lancement des augmentations de capital.

Un coup à jouer ?

Faut-il, dès lors, prendre le train en route ? « Il y a effectivement un coup à jouer sur le titre», juge un analyste, qui tente de se rattacher aux fondamentaux. «Hors spéculation, Atos a environ 3,7 milliards d’engagements de passifs (1,8 milliards de dette nette, 1,3 milliard de provisions et 700 millions d’affacturage). En ajoutant la valorisation actuelle, on obtient une valeur d’entreprise de 4,3 milliards, ce qui reste ridicule par rapport au chiffre d’affaires, toujours proche de 10 milliards, et très faible si le groupe parvient à dégager un bénéfice d’exploitation d’un milliard à horizon 2027 [comme énoncé dans son plan stratégique début novembre, NDLR]», développe-t-il. L’atteinte de cet objectif apparaît néanmoins plutôt improbable à ce stade et, dans l’attente de signes de reprise opérationnelle, le titre devrait continuer à évoluer de manière erratique en l’absence d’actionnaire de référence. Au moins jusqu’au regroupement d’actions. Il interviendra entre fin avril et début mai selon une parité ne pouvant être supérieure à 10.000 actions anciennes pour une nouvelle, et atténuera (quelque peu) la volatilité.

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POSTFACE BLOG

J’aimerais bien connaitre cette analyste du dimanche qui est même pas au courant que la CA 2025 sera environ de 8.5Md€ si le périmètre reste le même. Donc loin des 10Md€. Quant au staff il devrait être de 70 000 à la fin du S1 contre 110 000 il y a 2 ans. La capitalisation d’Atos est très surévaluée selon le blog et comme il y a 2 mois quand elle est venu taquiner les 0.0035€ elle va faire pschiitt, même si nous n’excluons pas l’espace de quelques heures qu’elle touche le cours de l’AK. Mettez un ordre stop si c’est le cas (avis amateur à caractère ludique) car il vaut mieux tenir que courrir.

La situation d’Atos est catastrophique, Atos ne signe plus AUCUN gros contrats, et une partie des contrats est non renouvelé. American Express autrefois deuxième plus gros client du groupe avec 150M€ de CA ne réalise désormais entre 40 et 50M€ de CA. Si Atos ne sort pas du B- rapidement, le leader des paiement par carte devrait quitter Atos.

Atos est largué dans l’Ai, c’est un acteur microscopique dans l’Ai, il lui faudrait investir au minimum 400M€ de R&D cette année pour rattraper son retard, mais Atos n’a pas les sous pour.

Les chiffres cités sont folkloriques. Atos a une dette de 3.4Md€ avec 10.70% d’intérêt, sauf quand la ligne RCF n’est pas tirée, ce qui a été le cas durant quelques semaines fin décembre. Tout comme l’année dernière où ils nous ont fait le même cinéma et tiré la ligne RCF le 9 janvier 2023, elle a du certainement être tirée à la même période cette année.

Le plus délirant dans tout ça, c’est l’affreuse langue de bois de Philippe Salle à l’AG. Il dit qu’il y a 2.1Md€ de cash et compte donc les 440M€ de RCF non tirés dans le cash et dit que la dette brute est de 3Md€ et donc ne compte pas le RCF dans la dette brute. Ce niveau de désinformation égale largement Meunier, qui le faisait plus discretos et moins saucisson Cochonou pour paraphraser Daniel Riolo à propos d’un entraineur de ligue 1, donc le style brut de décoffrage de Philippe Salle ressemble. J’ai perdu son nom. Ceux qui voient de qui je parle m’envoient le nom par mail merci.

Atos brule beaucoup de cash actuellement, en transactions, indemnités de licenciements, consultants en inter-contrats payés à ne rien faire.

Ce rebond est une opportunité exceptionnelle de sortir pour ceux qui ont souscrit à l’AK et nul doute que les fonds qui ont backstoppé vont profité de tous les passages autour de 0.0035€ pour dégazer à mort.

Je conteste totalement les chiffres de Investir, et la valeur des actifs est inférieure à la dette. Le plus gros actif, Syntel, ne vaut plus que 500 à 600M€ contre 1.2Md€ il y a encore un an. Digital est en perdition, mais on garde l’artiste responsable de la débacle, Rakkesh Khanna.

Donc le plan des créanciers c’était de faire venir Philippe Salle, et le plan de Philippe Salle c’était de faire venir 3 copains de Foncia pour sauver la boite.

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurais pas prévenu.

Atos n’est pas sauvable avec le plan en l’état. Trop de talents sont partis. Trop de clients sont partis et Philippe Salle n’est pas un magicien, juste un PDG de mi-cap. qui s’est fait mettre dehors de l’avant-dernière société qu’il a dirigé, Elior et dont le cours s’est écroulé juste après son départ, comme pour Thierry Breton.

Le petit rond c’est le départ de Philippe Salle en novembre 2017 et en un an le cours passe de 20€ à 10€. Ses supporters diront que c’est lié à son départ, ses détracteurs diront qu’il a foutu le bordel avant de partir. De toute façon, si les actionnaires lui ont retiré le poste de PDG pour ne lui laisser que la DG, c’est qu’il y avait bien une raison, qu’ils savaient qu’il n’accepterait pas la décision et partirait, ce qui c’est passé. Donc c’était un limogeage CQFD.

Donc non, tout ce que touche Philippe Salle ne se transforme pas en or…

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L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.

Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.

Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.

Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.

Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.

Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.