Boursier.com indique ce matin avoir eu accès à un communiqué d’EPEI et Attestor faisant réponse à l’article publi-rédactionnel des créanciers dans la Tribune. (lire l’article).
Le blog partage totalement le contenu de ce communiqué et a déjà expliqué que Mr Layani gardait bien trop de dette, seul moyen de se financer en draguant les créanciers pour qu’ils amènent de la New Money.
COMMUNIQUÉ DISPONIBLE SUR BOURSIER.COM
https://www.boursier.com/actions/actualites/rumeurs/atos-une-question-de-confiance-929035.html
Par construction, et en raison de sa disproportion au regard de l’activité, la dette du projet de restructuration porté par M. Layani sera irrémédiablement classée dans la catégorie ‘junk’ et on ne voit pas comment Atos pourrait recréer la confiance avec un tel rating », ont indiqué Epei et Attestor dans une déclaration écrite en réponse à l’article de ‘La Tribune’. « La responsabilité de ceux qui engageront Atos dans une impasse en acceptant une dette insoutenable sera considérable car les faits sont têtus et, en raison de la nature de son activité, Atos est très dégradée et ne survivrait pas à un deuxième tentative de restructuration », ont rapporté les sociétés, ajoutant que leur offre, elle, était « entièrement financée » contrairement à celle de Mr Layani qui n’est pas financée.
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POSTFACE BLOG
C’est d’une évidence même. Vu que les fonds propres sont financés par de la dette, S&P va cumuler la dette existante de Onepoint qui selon nos recherches seraient autour de 300M€, à la nouvelle dette de Carlyle 250M€ et cumuler les risques de défaut de la dette Onepoint et celle d’Atos, ce qui est fort logique.
Le blog l’a toujours dit, Layani a zéro de change de réussir. S’il avait une chance, Butler aurait mis au moins 150M€ dans l’affaire.
Quand vous avez 8 milliards d’actifs et que vous ne posez que 30M€ sur la table, c’est que vous considérez que c’est de l’argent aux « pertes et profits ».
Dans notre article décryptage, nous expliquons qu’il restera 1900 Md€ de dette chez Atos + 550 M€ de dette Onepoint.
Je vais vous citer un article Wikipédia à propos de l’affaire Tapie-Adidas. Pour ceux qui sont jeunes, durant 10 ans Tapie a créé un micro-empire appelé Bernard Tapie Finances en rachetant des sociétés à l’euro Symbolique, Terraillon, Wonder, La vie Claire…
Et puis en 1990, Tapie a eu les yeux plus gros que le ventre et a racheté Adidas, 20 fois sa taille.
Les mêmes causes dans les mêmes conditions produisant les mêmes effets, si d’aventure le board devait choisir Layani, le sort d’Atos serait jeté. Retour à la conciliation sous 18 mois et liquidation judiciaire.
EXTRAIT WIKIPEDIA
Le rachat
En juillet 1990, le Groupe Bernard Tapie (SNC GBT) se porte acquéreur de la société Adidas auprès des sœurs Dassler, héritières d’Adolf Dassler, le fondateur de la marque. Cet investissement de 1,6 milliard de francs (245 M€) est rendu possible par un financement à 100 % par un pool bancaire 18, ayant pour chef de file la SDBO. Cette filiale du Crédit Lyonnais participe à hauteur de 31,25 %. À cette occasion, les AGF, l’UAP 19 entrent au capital de la marque de sport.
L’entreprise est rachetée pour une somme jugée peu élevée à l’époque. En effet, elle possède la quatrième marque la plus connue au monde. Mais elle fait face à plusieurs difficultés : elle affiche de lourdes pertes, souffre d’une image vieillissante, et contrairement à ses grands concurrents comme Nike ou Reebok, fabrique encore une part importante de sa production dans des pays à main-d’œuvre onéreuse, comme l’Allemagne, berceau du groupe.
Le groupe Adidas a besoin d’être restructuré pour redevenir profitable, et c’est le but de Bernard Tapie lorsqu’il en prend possession. Il s’agit de la restructuration d’un groupe important nécessitant d’y consacrer des moyens financiers conséquents, et les médias français s’interrogent immédiatement sur la capacité de Bernard Tapie à mener à bien de front ses ambitions politiques, sportives, et ce chantier industriel qui vient en addition de son groupe déjà constitué d’une quarantaine de sociétés. L’intéressé déclare pourtant : « Adidas, c’est l’affaire de ma vie20. »
Le redressement d’Adidas
Bernard Tapie engage, de 1990 à 1992, les réformes lourdes et coûteuses qui vont permettre de redresser Adidas : recours généralisé à la sous-traitance, délocalisation d’une partie de la main d’œuvre, redéfinition de la politique de distribution, et refonte du marketing par l’engagement du patron du design de Nike, Rob Strasser. Adidas va ainsi pour la première fois de son histoire[réf. nécessaire] changer de logo, la fleur de lotus étant remplacée par un plus moderne triangle matérialisé par trois bandes parallèles, logo toujours en place aujourd’hui. Les coûts de cette restructuration sont élevés (en 1992, Adidas enregistre une perte de 500 millions de francs français, qui rend nécessaire une augmentation de capital de même montant, partiellement souscrite et entièrement financée par le Crédit Lyonnais et les AGF). À ce moment-là, le bilan comptable réel de Tapie est négatif de 2,1 milliards de francs (1,6 milliard d’emprunt plus 500 millions de pertes). Le nantissement d’Adidas aurait dû être prononcé, mais grâce au soutien de l’Élysée, un privilège lui est accordé. Mais dès 1993, la société recommence à engranger des profits, pour la première fois depuis plus de dix ans.
Robert Louis-Dreyfus rachète l’affaire en janvier 1993 et poursuit pendant deux ans le plan d’affaire de Bernard Tapie. Il déclarera au sujet de la gestion Tapie « Bernard Tapie et ses équipes avaient fait de l’excellent travail. Lorsque j’ai repris l’affaire, elle était à 80 % restructurée, c’est pourquoi j’ai décidé de poursuivre le plan dirigé par Gilberte Beaux [présidente d’Adidas, collaboratrice de Bernard Tapie], nos premières véritables décisions stratégiques n’intervenant qu’à partir de 1995, à commencer par l’introduction en Bourse »21,22.
Une autre version du redressement d’Adidas est présentée par ceux qui la dirigeaient au temps de Robert Louis Dreyfus1. Selon eux, le redressement d’Adidas ne s’est pas fait sous la férule de Bernard Tapie. « On a évidemment réorganisé la production », se souvient Christian Tourres, le bras droit de Robert Louis-Dreyfus à l’époque d’Adidas : « Le mouvement avait été engagé avant Tapie. Tapie avait suivi mollement. On est arrivé et on a accéléré. On a redressé la boîte en un an.» L’essentiel de la restructuration est mis en œuvre en 1993 quand le groupe dispose des moyens de mettre en œuvre les mesures nécessaires, moyens financiers dont ne disposait pas Bernard Tapie. Délocalisation de la production, restructuration des filiales, mise en place d’une nouvelle stratégie marketing, modernisation de l’image et du style… Seul point d’accord entre ces deux versions : la plupart des orientations qui seront mises en œuvre par Robert Louis-Dreyfus à partir de 1993 sont esquissées par Gilberte Beaux, présidente éphémère du directoire d’Adidas.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.