Atos : la résistance à la cession à Kretinsky s’organise (CHALLENGES)

L’interview donnée à La Tribune par le président du Conseil d’administration d’Atos, Bertrand Meunier, n’a pas vraiment calmé les ardeurs de ceux qui s’opposent à la cession d’une partie du groupe à Daniel Kretinsky. Au contraire, les initiatives des syndicats, groupes d’actionnaires, associations, fonds d’investissement et politiques se multiplient.

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Le dossier de la vente d’une partie d’Atos au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky n’en finit pas d’agiter les milieux politiques et financiers de la place de Paris. Et manifestement, ce n’est pas l’interview du président du conseil d’administration du groupe, Bertrand Meunier, à La Tribune en début de semaine, qui a permis d’atténuer l’irritation certaine suscitée par ce dossier. Certains observateurs notent que le cours de Bourse de l’entreprise a presque encore perdu 10% depuis l’interview du « patron » d’Atos. Sans oublier que l’agence S&P avait prévenu au cours du mois d’août qu’elle pourrait abaisser la note d’Atos sur le crédit à long terme quand l’opération sera finalisée. C’est dire si les marchés n’ont pas été rassurés par l’initiative. Et le combat de ceux qui ne veulent pas laisser le board d’Atos finaliser tranquillement ses opérations se déroule désormais à différents niveaux,

Le fonds CIAM est entré dans la bataille le 12 septembre en adressant une lettre au conseil d’administration d’Atos SE et à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), dans laquelle il dénonce les conditions envisagées pour la cession de Tech Foundations à Daniel Kretinsky ainsi que les irrégularités dans la communication et la gouvernance du groupe.

LIRE AUSSI : Atos : comment le Made in France s’est fait coiffer sur le poteau par Kretinsky

Les directrices de ce fonds, Catherine Berjal et Anne-Sophie d’Andlau, déclarent ainsi que « la modification du plan de transformation décidée par le conseil d’administration afin de céder l’activité Tech Foundations à Monsieur Kretinsky est défavorable à la société et à ses actionnaires. Nous reconnaissons la nécessité d’une augmentation de capital pour financer la restructuration de Tech Foundations seulement si cette activité prometteuse demeure dans le périmètre des actifs sociaux ». Elles s’opposent ainsi à « la mise en œuvre de ce plan ainsi qu’à toute proposition qui conduirait à la dépossession des actionnaires d’Atos SE sans un juste partage de valeur ».

L’Udaac envisage de porter plainte contre le board d’Atos

Et l’offensive n’en est encore qu’à ses débuts. Selon nos informations, les élus du CSEC (comité social et économique central) d’Atos ont voté, le 8 septembre dernier, à l’unanimité en faveur d’une expertise indépendante pour tenter d’évaluer l’impact de la vente de Tech Foundations à Daniel Kretinsky sur la survie de l’entreprise. C’est le cabinet d’expertise et de conseil Syncea qui devrait réaliser cette expertise. L’initiative fait suite à la présentation par la direction d’Atos de son plan de cession de Tech Foundations aux représentants des salariés. Une présentation qui n’a manifestement rassuré personne puisque même la CFDT, qui n’assistait pas à la réunion, s’est associée à ce recours. La mission du cabinet est de procéder à l’analyse économique et stratégique du projet, ainsi qu’à l’analyse des différents risques financiers et sociaux liés à cette cession.

Par ailleurs, l’Udaac (Union des Actionnaires d’Atos en Colère) que dirige Hervé Lecesne, le plus important petit actionnaire du groupe, envisage toujours de porter plainte auprès de l’AMF contre la direction d’Atos. Des petits actionnaires, hors Udaac, militent également pour le dépôt d’une plainte contre l’Adam (Caroline Ruellan qui préside l’association des actionnaires minoritaires est présente au Conseil d’administration d’Atos depuis juillet 2022). Les premières actions légales pourraient être engagées dans les semaines qui viennent. L’Udaac a aussi adressé un courrier à Bertrand Meunier et individuellement à l’ensemble des membres du board, en début de semaine, pour demander des comptes à la gouvernance. Elle cherche à obtenir de la part du conseil d’administration deux prévisionnels comparés prouvant l’intérêt financier de la cession à Kretinsky.

Une commission d’enquête sur le dossier Atos ?

L’Udaac travaille également à l’élaboration d’un plan B qui se veut alternatif à la candidature Kretinsky. L’idée serait, pour Tech Foundations, de sortir du marché américain pour participer à la consolidation de l’infogérance en Europe et de renforcer la présence d’actionnaires français (type Airbus, Thales) pour les activités stratégiques d’Atos.

Enfin, du côté politique, les sénateurs n’ont pas abandonné l’idée de créer une commission d’enquête parlementaire. Initiative portée initialement par le sénateur du Territoire de Belfort Cédric Perrin, vice-président de la commission des affaires étrangères et de la défense, et désormais soutenue par Olivier Marleix, le patron des députés LR à l’assemblée nationale.

https://www.challenges.fr/entreprise/atos-la-resistance-a-la-cession-a-kretinsky-s-organise_867321

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SI VOUS ESTIMEZ L’ATTITUDE DE LA GOUVERNANCE D’ATOS N’EST PLUS TOLÉRABLE, À SAVOIR UNE DESTRUCTION À PETIT FEU DES CAPITAUX PROPRES D’ATOS, ET LA POSSIBLE FAILLITE DU GROUPE,

alors ADHÉREZ à l’association UDAAC, [l’union des actionnaires d’Atos en colère] et inscrivez-vous sur l’agrégateur d’actions pour comptabiliser notre % du capital « de concert » (cliquez ci-dessous).

L’UDAAC est une association « loi 1901 » immatriculée en préfecture, à vocation unique de défendre les actionnaires d’Atos contre la gouvernance qui détruit à petit feu l’entreprise, afin de mandater un cabinet d’avocat spécialisé en défense d’actionnaires pour réaliser des actions auprès de l’AMF, pour inscrire des résolutions à l’AGE de novembre dans le but de destituer Bertrand Meunier et la moitié du board inféodé, bien-entendu, annuler l’augmentation de capital, et surtout d’annuler le chèque de 1 Md€ versé par Atos à Kretinsky pour garder TFCo dans le giron d’Atos.

Si vous êtes suffisamment nombreux à nous rejoindre, et alors que le budget de l’association soit suffisant, nous assignerons individuellement devant les tribunaux Bertrand Meunier et tous les administrateurs individuellement.

Pour cela, il nous faut réunir des fonds pour financer ce combat, car l’argent est le nerf de la guerre. Il y aura des frais d’avocats très importants ! Mais également des frais d’agence de communication pour nous faire entendre. L’UDAAC a un besoin en fonds énorme pour nous assurer la victoire face aux avocats de Meunier qui bien sûr va choisir les plus chers vu qu’il paie avec votre argent !

L’UDAAC propose une participation de 6 cts par actions détenues, montants qui seront gérés méticuleusement par le bureau de L’UDAAC dont le président et le trésorier sont experts-comptables et inscrit au conseil de l’ordre des experts-comptables et travaillent bénévolement pour l’association.

Union Des Actionnaires d’Atos en Colère

Association 1901 immatriculée en préfecture

info@udaac.org    www.udaac.org

Je rappelle que pour tout échange d’idées, suggestions, un forum spécifique a été créé : forum.bourse.blog/udaac/

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1 Comment on "Atos : la résistance à la cession à Kretinsky s’organise (CHALLENGES)"

  1. marcel.guibaud@sfr.fr | 18/09/2023 at 09:38 |

    bravo pour votre action
    tous ceux qui ont voté pour Meunier ont maintenant bonne mine.Les procédés de ce monsieur sont tout bonnement scandaleux
    je posède 150 titres et je participerai à cette action.
    merci

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