Décidément, en ce moment je ne suis pas copain avec les journalistes à part 5/6 qui se reconnaitront s’ils lisent ces lignes. Quasi tous disent que le choix du repreneur sera fait le 31 mai.
D’une part, c’est matériellement impossible car Atos n’a fixé aucune deadline pour la remise des offres engageante post Due Diligence, et la logique voudrait qu’Atos se donne au moins une semaine pour faire son choix, car même avec les offres engageantes, il y a aura surement quelques points qu’Atos voudra se faire préciser par les parties et les recevra individuellement pour un oral. Même en admettant que le choix d’Atos soit déjà orienté vers une des parties, je ne vois pas comment Atos pourrait donner une réponse en moins de 4 jours ouvré.
A ce jour aucune date n’a été fixé pour la remise des offres. Je redonne l’exemple de Casino qui après avoir reçu les premières offres des candidats le 3 juillet avait fixé une deuxième date ultra précise, au 14 juillet à 21h pour la remise des offres révisées. Il ne s’agissait pas là de faire une Due Diligence vu que Kretinsky ne demandait pas de Due Dilligence mais Naouri avait dit que les deux offres n’étaient pas assez « disantes » pour être acceptées en l’état.
Il en va du principe d’équité. La date limite de remise des offres doit être publiée au moins 5 jours ouvrés à l’avance, afin que tous les candidats soient sur un pied d’égalité, car celui qui rendrait son offre avant celle des autres prendrait le risque de fuite et que le concurrent améliore à la dernière minute son offre.
Dans l’article d’hier, nous vous avons aussi expliqué que 8Advisory n’avait toujours pas terminé son audit indépendant du fait de la lenteur d’Atos a fournir les pièces comptables, lenteur que Me Bourbouloux avait critiqué avec véhémence en interpelant Paul Saleh le 14 mai lors d’une réunion qui a rassemblé jusqu’à 150 intervenants et dont l’un d’entre eux a fourni quelques éléments : « réalisez-vous que vous avez fait perdre 2 mois à l’entreprise et que vous êtes en plus en retard dans la production des documents. J’espère que vous allez tenir votre délai du 31 mai car chaque jour compte », le tout avec une expression qui laissait comprendre son peu d’espoir que ce délai soit tenu.
Clairement, hormis un double désistement de Layani et des banques, le délai du 31 mai NE PEUT PAS ÊTRE TENU. C’est strictement impossible. Relisez tous les communiqués, celui du 9 avril, celui du 26 avril, celui du 6 mai… A AUCUN MOMENT le 31 mai n’est mentionné comme date engageante, mais systématiquement comme objectif.
Donc que des canards à 3 jours de la date fatidique, avec aucune offre engageante déposée à ce jour et l’audit de 8Advisory non terminé, continuent de dire qu’on saura le nom du repreneur le 31 mai me laisse pantois sur le travail documentaire autour du dossier Atos par la presse excepté quelques journaux qui suivent le dossier de manière assidue.
Donc non il n’y a jamais eu de date officielle au 31 mai.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.