Atos : les banques veulent plus de temps pour boucler le sauvetage [LES ECHOS] + Préface-blog

 

Avant-propos :

Dans cet article de Anne Drif, après la préface, Les Echos confirment l’article du blog publié vendredi.

A savoir qu’en coulisse, ça remue, ça s’agite et les banques trainent la savate. Notamment sur les cautionnements bancaires qui se transformeraient finalement en prêts. Comme l’avait dit le blog, en cas d’activation des cautionnements par des clients qui estimeraient les prestations non conforme ou avoir subit des préjudices, la caution bancaire serait activé et Atos probablement dans l’impossibilité de payer la banque et cela se transformerait De Facto par un prêt forcé pour le cautionneur.

Or pour montrer le degré de confiance des banques en le fleuron qu’est Atos, les banques préfèrent prêter l’argent à Atos, avec la rémunération qui passerait donc à 13%, de façon à ce que ce soit d’ores et déjà acté que ce soit un prêt plutôt que d’être mis devant le fait accompli en cas d’activation de la caution.

Je rappelle que dans les différends qui opposait Atos et Kretinsky pour le rachat de TFCo fin décembre, il y avait le prix demandé par Atos qui passait de 1€ à 500M€, et des cautionnements bancaires qu’Atos  demandaient à Kretinsky de prendre à sa charge et que Kretinsky refusait. A noter pour conclure sur ce sujet et montrer la mauvaise fois d’atos, En plus de proposer 170M€ eu lieu de 1€, Kretinsky avait accepté la du chèque BFR de 1Md€ à 600M€, soit au final un chèque à faire par Atos de 430M€ au lieu de 1Md€ initialement, donc pour ceux qui veulent savoir qui a fait capoter la transaction, le choix est vite réglé. Kretinsky avait fait de gros efforts là où on le traite sans arrêt de pingre, même si le blog n’ira pas jusqu’à nier qu’il est près de ses sous 😀

Donc si déjà à l’époque ces cautionnements bancaires posaient soucis à Kretinsky et qu’il ne voulait pas les prendre à charge, et que les banques maintenant fond de même, c’est qu’il y a probablement de très gros cadavres dans les placards à propos de ces cautionnements et un risque très élevé qu’ils soient activés, d’où le prudence des banques. Attention, je n’ai pas dit que les cautionnements seront activés, mais que le risque qu’ils soient activés est très sérieux, et montre une fois de plus si besoin était le sérieux et la connaissance du dossier, puisqu’il aura fallu 2 mois aux banques pour se rendre compte du danger bombe à retardement de ces cautionnements bancaires, là où Kretinsky était au courant depuis décembre…

Mais ce que les banques ont aussi réalisé c’est que si une telle activation du cautionnement était réalisée, la dette créée à ce moment là deviendrait une dette « improvisée » et non sécurisée. Donc en incluant le cautionnement bancaire sous forme de dette, ils sécurisent les 300M€ et vont toucher entre 10% et 13%. Pas de raison que y’a que les obligataires qui se servent au passage…

Du coût avant la lecture de l’article, nous vous mettons à jour le tableau d’endettement compte tenu de 250M€ de cautionnements qui passent en dette. Pour ne pas charger trop la mule, nous avons pris 10% au lieu de 13%. On arrive à 4400M€ de dette conservée contre 4800M€ au 31/12/2023 et presque 600M€ d’intérêts. Encore 15 jours et on arrivera à zéro écrasement de la dette comparée à 2023.

Je rappelle que Kretinsky fournissait lui même la caution bancaire. Encore une fois, la différence entre une offre bordélique non-financée et une offre pro-financée.

Monsieur le président, faudra-t-il attendre le dépot de bilan avant de rappeler Kretisnky ? Vous ne pouvez pas bouger le cul et prendre votre téléphone. Pour prendre un jet privé le 5 janvier au matin pour rejoindre Teneriffe aux Canaries pour un voyage de 2 mois dans les Antilles, là ça n’avait pas été compliqué pour appeler le taxi…

Compte tenu de la charge d’intérêt désormais, si le plan va au bout, selon le blog on est clairement dans de l’abus de bien social ou du conflit d’intêt, les créanciers touchent en 3 ans d’intérêts ce qu’il se sont fait effacé.

Selon le blog, on est à la fois dans une escroquerie intellectuelle et de la délinquance financière tellement ce plan des Hedge Funds est favorable aux créanciers. Au final on est juste dans un report de la dette de 5 ans, ce qui dit en substance Karine Dran la n°1 de la CFDT Atos, on notera le silence assourdissant à ce sujet de Mme Alia Iassamen de le CFDT. Il faut dire que comme en 2021 son salaire est passé après son élection de 3800€ brut à 10 000€ brut (voir dossier Aliagate), elle trouve que 600M€ d’intérêts annuels c’est normal…

Réalisée uniquement avec des données du site ATOS SE

Tableau juste et exhaustif

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-COPRYRIGHTS LES ECHOS-

L’ex-fleuron informatique a décalé de près d’une semaine le délai des banques pour apporter de l’argent frais. Le signe d’ultimes complications après la volte-face de David Layani et la mise à l’écart de Daniel Kretinsky. Mais Atos se dit ferme sur son calendrier final.

Par Anne Drif

Publié le 6 juil. 2024 à 09:37 | Mis à jour le 6 juil. 2024 à 09:41
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Ultimes tractations autour du sauvetage d’Atos. A quelques heures de la date couperet, l’ex fleuron a décalé de près d’une semaine une échéance clé du groupe visant à sortir la tête de l’eau. Les banques avaient jusqu’à vendredi soir 23 h 59, pour dire si oui ou non elles accordent les nouveaux financements attendus par Atos.

Finalement, Atos ne saura que jeudi prochain s’il peut bien compter sur les plus de 750 millions d’euros de soutien bancaire espérés, l’équivalent de ce que les créanciers obligataires ont déjà accepté de débloquer depuis l’accord de principe du 30 juin . Et donc s’il décroche le plein soutien de ses créanciers cette semaine.

Du côté d’Atos comme de certains prêteurs, on fait bloc. « Le calendrier sera tenu. Un accord définitif est toujours prévu fin juillet », indique-t-on du côté du groupe. Si les discussions se poursuivent, c’est que personne n’a lâché le groupe, disent d’autres.

« Poche gauche, poche droite »

« Il a fallu revoir la structure du deal du côté des banques, le montant en jeu n’est pas significatif », détaille un proche du dossier. Un montant de 250 millions d’euros qui devait être apporté sous forme de garanties bancaires devrait être transformé pour partie en crédit court terme, selon des sources. « Toutes les banques ne peuvent pas techniquement fournir des garanties », justifie-t-on.

Cela risque-t-il d’alourdir d’autant le poids de la dette, déjà significatif ? Et ce, alors que le groupe devra supporter 13 % d’intérêts sur une majeure part de ces nouveaux financements. « Ce sera neutre, le cash tiré servira à couvrir des garanties », assure-t-on. « C’est un sujet actionnaire créancier. Et chez Atos, ce sera poche gauche, poche droite… », affirme une source.

Le plan des créanciers se dit en ligne avec le cahier des charges fixé par Atos, qui estime que sa dette nette ne dépassera pas deux années d’Ebitda à l’horizon de fin 2026. A l’issue du plan, celle-ci devrait passer de 5,2 milliards d’euros à fin 2023 (en réintégrant les ajustements excessifs de besoin en fonds de roulement et les cash-flows négatifs d’ici 2025) à un montant de l’ordre 2 milliards, après effacement de dette et augmentation de capital.

Gestion du cash

Reste à savoir si les actionnaires seront au rendez-vous de l’augmentation de capital, limitée en apport (233 millions d’euros venant s’ajouter aux 2,9 milliards de créances converties en fonds propres). Et surtout si Atos assurera bien sa trajectoire de redressement opérationnel . Après un creux en 2024, sa marge doit être multipliée par 2,7 d’ici fin 2026 pour atteindre 7,9 % du chiffre d’affaires. L’objectif est alors de refinancer les premières tombées de dette pour en réduire le coût.

Dans les marchés, la question persiste. « Cette offre, comme la précédente ne nous semble pas pérenniser à long terme la structure financière du groupe, sachant qu’il faudra une parfaite exécution afin de parvenir à redresser le groupe sur le plan opérationnel », a réagi l’analyste d’Oddo BHF après la publication de l’accord de principe des créanciers.

Dans l’absolu Atos aurait pu juger préférable de consolider davantage son bilan en fonds propres. « Dans la vraie vie, il faut pouvoir le faire et trouver des apporteurs d’equity », dit un connaisseur du groupe. Pour l’heure, le géant informatique peut au moins s’appuyer sur ses créanciers, après la volte-face de David Layani , son premier actionnaire qui vient de s’alléger juste sous les 10 %, et la mise à l’écart de Daniel Kretinsky. « A l’intérieur de ses contraintes, Atos s’assure des liquidités et gère le cash », résume ce dernier. Un palier décisif à franchir cette semaine.

Anne Drif, avec Laurent Flallo

https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/atos-les-banques-veulent-plus-de-temps-pour-boucler-le-sauvetage-2106237

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 15 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr