Le blog a réalisé une visio informelle dimanche en fin d’après-midi pour ceux qui étaient ni en famille ni devant BFM. Cette visio en petit commité a permis de faire émerger une grosse incompréhension des lecteurs, qui sont actionnaires mais aussi salariés sur la « New Money ». Cette appelation utilisé systématiquement dans le jargon de restructuration n’est pas comprise par tous.
En effet, dans beaucoup de dossiers de restructurations, pour ne pas dire 100%, c’est pour cela que le cas de Atos est unique, la New Money a été apporté uniquement sous forme d’augmentation de capital, soit avec DPS, soit d’AK réservées avec l’entrée de nouveaux investisseurs, souvent la BPI, et qui dit augmentation de capital, dit apport de capitaux propres, qui restent à vie dans l’entreprise et avec 0% d’intérêts.
Or l’exception du cas Atos unique à ma connaissance pour une société cotée à Euronext, à savoir que la New Money est apportée à 10% par augmentation de capital et à 90% par de la nouvelle dette. L’idée de Paul Saleh pour faire face à cette nouvelle dette de 4450M€, qui fait que le total ancienne dette et nouvelle dette est finalement écrasé seulement de 8% et non de 60% selon la propagande délirante de Paul Saleh, c’est qu’elle va être réduite dès le closing par l’utilisation de la New Money pour rembourser une partie de la dette créée entre le 31/12/2023 et la fin de la conciliation, à savoir la dette dite intérimaire de 800M€. Donc on va remplacer un prêt à 15% par un prêt à 13%
Ceci est strictement impossible, car il ne resterait plus que 900M€ pour faire fasse aux 800M€ de restructuration de TFCo, aux 200M€ de restructuration de Eviden (données Atos du 14/02/2022) au flux de trésorerie négatif de 2025 et de 2026. Et vu que c’est impossible et que Paul Saleh est incompétent mais pas idiot, voir très bon en compta, il le sait très bien et ment, d’où l’idée d’une possible corruption ou au mieux un gros conflit d’intérêt ou les deux tellement les mensonges sont grossiers. Simples supputations et non accusations.
À ce stade, non seulement non n’avons aucune preuve ni début de preuve, mais le cas étant unique dans toute l’histoire de sociétés côtés à Euronext, c’est forcément très suspicieux et amènent fort logiquement à des supputations.
Je n’ai pas connaissance d’un seul dossier depuis la création d’Euronext et de la taille d’Atos ou proche de la taille d’Atos où la New Money apporté dans une restructuration soit supérieur à 20% sous forme de dette nouvelle. Ce qui est fort logique, car au-delà ça signifie être pompier pyromane.
le fait que les créanciers apportent la New Money à 90% sous forme de nouvelle dette est inédit et on verra là aussi une grosse erreur de Casting ne pas avoir choisi Marc Sénéchal habitué aux gros dossiers, à la place de la madone des créanciers.
Donc la seule et unique solution pour rembourser le prêt dit intérimaire et qu’on devrait plutôt appeler « prêt moyen terme », c’est la vente des actifs souverains. C’était d’ailleurs très clairement expliqué dans la lettre d’intention de Daniel Kretinsky, le seul à comprendre ce dossier parmi tous les protagonistes de la conciliation et je précise le seul parmi TOUS les protagonistes de la conciliation à avoir compris les problématiques d’Atos. En effet, il prévoyait le remboursement du prêt de 800M€ avec la vente des actifs souverains, raison pour laquelle il ne donnait un bonus au cas où d’autres actifs auraient été cédés qu’à partir de 1Md€ d’actifs cédés, le premier milliard étant pour rembourser les financements intérimaires.
Donc le prêt intérimaire ne va pas être remboursé avec la vente de Worldgrid, à la fin de l’année, et encore c’est loin d’être acquis que ces négociations passent l’étape de la Due Diligence, mais avec la vente des actifs souverains logés dans BDS d’ici la fin de l’année 2025 selon les communiqués Atos puisque la Due Diligence n’est pas encore tout à fait terminer et les négociations exclusives mal engagées vu le ton très méprisant du communiqué de presse annonçant la lettre d’intention de l’état.
D’ailleurs, si le prêt de Worldgrid était fait pour rembourser le financement intérimaire, ils auraient demandé un prêt-relai (bridge to disposal) plutôt qu’un prêt Cetelem à 15%.
Donc pour résumer en grosses masse de chiffres voici les dette que devra supporter Atos au closing :
Je rappelle que le closing est le dernier jour de la sauvegarde accélérée où on clôture les comptes de l’ancienne direction et où le nouveau propriétaire verse l’argent et les actions nouvelles sont créées.
1/ DETTE CONSERVÉE (5 et 8 ans)
DETTE CONSERVÉE PAR LES OBLIGATAIRE : 1180M€
DETTE CONSERVÉE PAR LES BANQUES : 870M€
TOTAL DETTE CONSERVÉE = 2050M€. On est un peu au dessus du chiffre officiel de 1950M€ (2900M€ effacée sur 4850M€)
2/ NOUVELLE DETTE LONG TERME (5 ans)
NOUVELLE DETTE OBLIGATAIRE : 837M€
NOUVELLE DETTE BANCAIRE : 837M€
TOTALE NOUVELLE DETTE 5 ANS : 1674M€
3/ SOUS-TOTAL DETTE LONG TERME AU CLOSING : 3725M€. Ecrasement de 23% contre 60% annoncé
4/ NOUVELLE DETTE MOYEN TERME (dite intérimaire 1 an et demi)
NOUVEAUX FINANCEMENTS INTÉRIMAIRE QUI SERONT (si tout se passe bien) remboursés fin 2025 avec la vente des 700M€ d’actifs souverains. : 725M€.
TOTALE NOUVELLE DETTE 2 ANS : 725M€ (dit financement intérimaire)
5/ DETTE TOTALE LONG TERME + MOYEN TERME AU CLOSING : 4450M€. Ecrasement de 8% contre 60% annoncé
Pour les naïfs qui pensent que la vente de Worldgrid avec 270M€ va permettre de rembourser un prêt de 725M€, allons dans leur sens pour leur faire plaisir. Cela fait quand même une dette restante à 5 ans de 3724M€ soit un écrasement de seulement 23% de la dette au 31/12/2023, contre le mensonge immonde de 60% annoncé par Paul Saleh.
6/ VERSION DÉTAILLÉE
Chiffres extraits site ATOS SE
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 15 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.