Par soucis de pluralité, nous relayons régulièrement les articles de la CGT-ATOS, sans que cela signifie que nous soyons sympathisant CGT, mais il faut avouer que beaucoup de leurs articles manient le sens de l’humour, certes sarcastique, mais avec beaucoup de talent.
Publié par Map, le 08/05/2023 à 07h00.
Mais surtout cet article a particulièrement attiré notre attention sur un point précis. Début Avril, j’ai été très occupé à produire un mémoire à l’OMPI en réponse à Atos qui souhaiterait récupérer le nom domaine atos.blog (cela fera l’objet d’un article, une fois le travail de la commmission d’arbitrage terminé). Or dans le mémoire d’Atos, ils ont relevés après une recherche minutieuse et exhaustive, 24 posts problématiques sur 11000 posts, et dans ces 24 post figuraient quelques propos familiers et un peu lourds focalisés sur 3 membres du Comex (posts effacés depuis, car en effet ils avaient échappé à la vigilence de la modération, à la période de mon grave accident de santé, même si ce taux de 0.22% de posts « problématiques » nous met plutôt dans les bons éleves).
A propos de ces posts un peu trop familiers, le conseil d’Atos, Novagraaf a expliqué que :
…le requérant ne peut tolérer ce type de comportements, d’autant plus que le dénigrement sur Internet peut avoir des répercussions graves sur la santé des personnes visées par ce type de propos (mal-être, détresse, dépression…).
D’ailleurs, le requérant veille à ce que ses collaborateurs se sentent valorisés, appréciées et libres d’être eux-mêmes au travail et, à cet effet, s’est engagé en faveur de la diversité et de l’inclusion (https://atos.net/fr/a-propos-d-atos/responsabilitesocietale-dentreprise/responsabilite-societale). Ndlr: Ce lien renvoie vers un page quasi vide avec le photo du DRH et un blabla insipide et incompréhensible.
Dans notre mémoire de réponse, nous n’avons pas répondu sur ces propos si ce n’est que nous les considérions étrangers à la cause disputée, à savoir la dispute de la propriété d’un nom de domaine, et que ces propos familiers et lourds, qualifiés par Atos de grossiers (et que nous condamnons, ayant échappé à la vigileance de la modération) auraient eu le même impact psychologique sur les personnes concernées qu’ils aient été exprimés sur le domaine « Atos.blog » ou sur un domaine du type « lespetitsporteursdatos.blog ».
D’autre part, nous considérons incompatible la gestion de 110 000 employés avec le fait tomber en dépression nerveuse à la lecture d’un terme un peu trop familier, voir dénigreant. Dans ce cas quelle a du être la réaction de B. Meunier à la lecture de l’article Des Echos comparant la gouvernance d’Atos (lui) avec l’ex-gouvernance d’ORPEA (mise à la porte pour maltraitance et sous-emploi organisé, selon le rapport de la commission de l’assemblée nationale). Nous n’avons pas eu échos de procès attenté par Atos Aux Echos pour risques de dépression nerveuse vis à vis du président Meunier.
L’auteur de ces lignes, et défendeur du domaine atos.blog, via une expérience professionelle antérieure en 2005, est particulièrement au fait des risques psycho-sociaux. Il a écris un mémoire sur le traitement des dépressions nerveuses par ISRS (inibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine) et ne prend en aucun cas cette problématique à la légère, puisque la dépression peut amener à des tentatives de suicide. Ce mémoire ayant eu la note de 19/20 et l’éloge d’un jury composé d’un membre du Laboratoire Wyeth (maintenant Pfizer). Aussi je m’estime infiniment plus compétent que Novagraaf pour parler de la dépression nerveuse, et au travers de cette connaissance encyclopédique des troubles dépressifs, j’estime absolument choquant, voir odieux, que Novagraaf franchisse allègrement la ligne blanche et utilise des arguments non seulement falicieux, mais totalement indéçants, et ce faisant pourrait recevoir un petit coup de boomerang.
Je certifie qu’il n’existe aucun exemple dans la littérature scientifique et médicale de dépressions réactionnelles de mandataires sociaux suite à des articles de presse négatifs à leur propos, mais énormément d’exemples dans la littérature scientifique et médicale de dépressions réactionnelles suite à des situations de harcèlement managerial. Enfin dans l’épisode le plus connu et très regrétable des suicides à France Télécom sous l’ère Lombard, il n’y a eu aucun suicide connu dans le high management, uniquement dans le middle management.
Aussi, quelle fut donc notre surprise une fois notre mémoire rendu à l’OMPI et 2/3 jours de repos mérité, de mettre à jours les derniers articles de la CGT-ATOS et de tomber sur celui-ci, article dont on ne peut pas faire une vérité absolue, puisque c’est la version de seulemente une des deux parties, mais qui en tout état de cause, cas viendrait totalement contredire les propos de Novagraaf-Atos et sur la prétendue exemplarité d’Atos en terme de prévention des risques psycho-sociaux!! Et même, à la lecture de l’article de mettre en évidance le fait que Atos est plutôt un mauvais élève en la matière.
Les lecteurs jugeront…. Et les experts arbitres de l’OMPI aussi, s’ils vennaient à lire cet article.
Le code du travail – renforcé par la loi Santé 2021 – protège (encore un peu… ) les salariés : « l’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information, et de formation. »
23 Jan, 2023 | Actualités, Conditions de travail, Risques Psycho Sociaux, Santé & RPS
Le code du travail – renforcé par la loi Santé 2021 – protège (encore un peu… ) les salariés : « l’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information, et de formation. » D’où la gestion obligatoire des risques psycho-sociaux (RPS) en amont des possibles évènements (on parle de prévention primaire, secondaire lorsque c’est proactif et tertiaire lorsque le problème est survenu).
Tous les acteurs de l’entreprise sont concernés par cet impératif de sécurité. Cependant la direction a des objectifs contradictoires : respecter la loi et préserver la réputation de l’entreprise. Pour les représentants du personnel CGT, c’est plus précis et simple : le travail ne doit pas générer des problèmes de santé et l’entreprise doit les anticiper.
Un accord RPS existait chez Atos jusqu’en 2019 mais ne fut pas reconduit. La direction estimait les exigences de prévention des négociateurs syndicaux trop élevées. Cependant, en 2021, la direction réouvre une négociation sur le sujet. Un an et 13 réunions plus tard, un texte d’accord est proposé avec lequel la CGT est en total désaccord !
Cette négociation s’est mal déroulée de par les postures arrogantes de la direction. Plusieurs suspensions de séances ont été nécessaires pour la rédaction de déclarations intersyndicales dénonçant unanimement la morgue de la direction, l’arbitraire de fixer hors périmètre des sujets comme les aménagements de bureaux, la gestion de la performance et la sécurité physique des salariés. Pour la direction, il est bien évident que ces 3 items ne génèrent aucun risque psycho-social…Enfin, soyons un peu sérieux !
Aussi, les syndicats ont élaboré ensemble un tableau de bord d’indicateurs, sujet à peine abordé par la direction ! Et en final, le mépris de vos représentants lors de l’élaboration de l’enquête nationale RPS sur laquelle la direction n’a pas daigné écouter les négociateurs.
Lors de cette négociation, la CGT a présenté 140 revendications documentées et argumentées. 60% n’ont pas été abordés par la direction, et seulement 12 demandes se retrouvent dans le texte final, c’est à dire des obligations légales sans nouveaux droits de protection pour les salariés : n’est-ce pas pourtant l’objectif d’un accord d’entreprise, d’être mieux-disant que la loi ?
Jugez par vous-même, la direction a refusé de prendre en considération les points suivants :
- Inventorier les risques propres à Atos pour mettre en place des actions de prévention primaire ;
- Mise en place de commissions RPS locales permanentes ;
- Evaluation des risques d’affectation sur une mission/poste ;
- Protection des salariés en intermission ;
- Mesures régulières par enquêtes des risques psycho-sociaux ;
- Prise en compte des caractéristiques particulières personnelles qui sont imposées aux salariés (handicap, trajet…) ;
- Les salariés appelés à travailler dans un mode de plus en plus déporté n’ont pas à compenser la défaillance des outils ;
- Respect (et donc contrôle) de l’amplitude de travail et des durées légales de repos quotidien et hebdomadaires définies par la loi et les accords Atos, la prise de congés et de jours de repos ;
- Prise en compte des risques psycho-sociaux en télétravail.
La CGT constate que la direction reste dans des intentions plutôt que de prendre de réels engagements de prévention. Nous regrettons que des facteurs primordiaux de risques ne soient pas abordés : la direction cherche seulement à se couvrir juridiquement. Cela ne peut que définir une organisation du travail où le risque est récurrent et sa résolution n’arrive qu’au stade où les salariés sont accablés, quand elle arrive… C’est tout le contraire d’une gestion de risques !
La CGT remarque aussi que la direction ne souhaite pas associer les représentants du personnel à la protection de la santé des travailleurs. Cela tend à de la dissimulation, y aurait-il quelque chose à cacher ?
La CGT avait défini une ligne rouge dans cette négociation :
- Le besoin impératif de mise en place de commissions locales RPS afin de privilégier la prévention primaire et la mise à jour des Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels. Refusé !
- Remettre au centre de la gestion de risques, les représentants du personnel. En d’autres termes, revenir à une gestion de type Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail. Refusé !
Pour l’ensemble de ces raisons, la CGT ne signera pas l’ersatz d’accord de risques psycho-sociaux proposé par la direction. Et Atos ne devra pas s’étonner des démarches juridiques et d’expertises qui s’accroitront car la santé des salariés est impérative et ne doit pas être réglée après coups.
https://www.cgtatos.org/chez-atos-la-gestion-des-risques-psycho-sociaux-sous-risque-rouge/
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Même l’AK va avoir lieu, avec 2 Mds qui vont être levés pour payer la scission, soit environ 150 millions d’actions créées
Avec l’AK et la création de 150 000 000 d’actions, le cours devrait diviser environ par 2,5, soit aux environs de 5,2€