L’entrepreneur prodige se retrouve mêlé aux méandres judiciaires de l’ex-président, convoqué à nouveau par les juges ce mardi 3 octobre. Les magistrats le soupçonnent de «complicité» de «subornation de témoin» pour avoir acheté le changement de version de Ziad Takieddine en 2020, qui dédouane le chef de l’Etat.
par Laurent Léger
C’est le changement de version spectaculaire d’un des principaux accusateurs de Sarkozy, dans Paris Match et sur BFM TV, en novembre 2020, dédouanant l’ex-président des soupçons de financement occulte par la Libye, qui plombe David Layani. La justice soupçonne que les nouveaux propos de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine auraient pu être tenus en échange de promesses financières émanant d’une équipe de personnages plus ou moins troubles, dont la papesse de la presse people, Mimi Marchand, ce qu’elle dément. Les juges incluent désormais l’entrepreneur chouchou du pouvoir dans cette piteuse aventure.
Des déclarations fumeuses ?
Pour la justice, il s‘agit d’une «subornation de témoin» dont Layani serait «complice», d’une «escroquerie en bande organisée» – ses deux chefs de mise en examen – destinée à tromper la justice. Le PDG de Onepoint est suspecté d’avoir financé l’opération à hauteur de 72 000 euros. L’un des hommes clés de la manip a assuré aux enquêteurs que Layani lui aurait demandé de chiffrer le coût de l’expédition et qu’il aurait surtout accepté de la financer.
Les enquêteurs ont noté les rendez-vous de Layani (du type dix minutes au pied de son immeuble, à minuit…) avec plusieurs personnages clés du dossier, les coups de fil et messages échangés avec eux. Ces derniers se parlent et s’échauffent les uns les autres, évoquant le fait que Sarkozy (toujours désigné par un nom de code) risque de «stopper Layani», que «David» doit rassurer l’ancien chef de l’Etat, ou que cette affaire ressemble sacrément à une «bombe». Alors que l’expédition libanaise semble rencontrer des obstacles, Mimi Marchand envoie un SMS rageur, expliquant que «Zébulon» (elle a affublé l’ex-président de ce surnom) «ne va jamais y croire», menaçant de renvoyer «l’argent à David»… Des éléments qui suggèrent que le contrat signé avec Marchand n’aurait été qu’un habillage masquant un versement destiné à un tout autre objectif que l’image du PDG. Tous deux le contestent.
Comme un bleu
Le jour de sa perquisition, autorisé à prendre une douche avant la rude journée qui l’attend, isolé dans sa salle de bains, David Layani aurait, selon les procès-verbaux consultés par Libération, profité à 7h34 du fait qu’il avait gardé son téléphone pour tenter d’appeler Sarkozy. En vain. Un sacré «sens du timing», ironisent les policiers, qui n’avaient pas encore saisi son mobile. Ses avocats contestent formellement l’existence de ce coup de fil intempestif et évoquent une «erreur de manipulation» d’un policier. L’enquête devra éclaircir ce point litigieux.
Mais qu’est-ce que David Layani est allé faire dans cette galère ? Devant ses proches, il reconnaît s’être fait avoir comme un bleu. «Les investigations ont démontré que David Layani ignorait tout de cette affaire, estime l’un de ses avocats, Mathias Chichportich. Le dossier établit également que le voyage au Liban n’a pas été financé par les fonds versés dans le cadre du contrat, et que son nom n’a cessé d’être utilisé par certains protagonistes.» L’entrepreneur a reconnu devant les juges avoir «été un peu dépassé […] par une affaire et des gens […] semblant les uns les autres assez fascinants». Il dément avoir participé à la manipulation.
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Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
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