COPYRIGHTS INVESTIR –
Trois semaines après la validation, par le tribunal de commerce spécialisé de Nanterre, de son plan de sauvegarde accélérée, Atos a lancé, jeudi 14, son augmentation de capital d’un montant brut, prime d’émission incluse, de 233,33 millions d’euros. Les actionnaires actuels doivent-ils y participer ? Eléments de réponse.
Limiter la dilution ?
L’opération consiste en une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS), et les actionnaires d’Atos ont ainsi reçu un DPS par action détenue le 13 novembre au soir.
Ensuite, libre à eux de céder ces DPS sur le marché ou de les exercer, d’ici au 21 novembre. S’ils optent pour ce deuxième choix, les actionnaires peuvent échanger 24 DPS contre 13.497 nouvelles actions, au prix unitaire de 0,0037 €. « La mise en œuvre de cette augmentation de capital avec maintien du DPS entraînera une dilution significative pour les actionnaires existants », a plusieurs fois rappelé Atos, au cours des derniers mois. Une dilution que les actionnaires actuels peuvent quelque peu limiter en participant à l’opération, mais cela vaut-il le coup ? Les analystes d’Invest Securities en doutent :
« Pour les actionnaires actuels, la question de la participation à l’opération est difficile à trancher entre dilution massive et incertitude quant à la trajectoire de redressement.
La participation du nouveau PDG à l’opération constitue néanmoins un signal positif », estime le bureau d’analyse. Nommé président du conseil d’administration le 15 octobre, Philippe Salle deviendra PDG d’Atos à compter du 1er février 2025, et s’est engagé à souscrire à l’opération à hauteur de 9 millions. – Q. S.
Notre conseil
Ne pas souscrire
Si la participation à l’opération peut permettre de limiter la dilution à venir (un actionnaire détenant 1 % du capital avant l’augmentation de capital en détiendrait 0,2580 % en cas de participation au prorata à l’issue de celle-ci, et verrait sa part chuter à 0,0018 % du capital en cas de non-participation), les perspectives demeurent incertaines, et souscrire aux actions nouvelles constitue donc un (nouveau) pari risqué.
Prochain rendez-vous : le 25 novembre, fin de la période de souscription.
https://investir.lesechos.fr/conseils-boursiers/conseils-actions/faut-il-participer-a-laugmentation-de-capital-datos-2131798
POSTFACE-BLOG
Sans surprise Investir dont un des journalistes était intervenu durant l’AG interclasse du 27 septembre dernier pour interpeller Mustier sur l’urgence d’un refinancement pour sauver Atos, c’est-à-dire ce que dit le blog depuis 4 mois, à savoir qu’avec les taux usuriers du plan, Atos va au redressement judiciaire, ce qui est confirmé par Atos elle même dans sa brochure AK avec comme facteur de risque la continuité d’exploitation (dépôt de bilan).
On notera la naïveté sans nom de Invest Securities qui voit un signal positif l’investissement de 9M€ de Philippe Valle. Comment un analyste peut croire à de tels salamalecs….
Je rappelle que selon une source du blog, à prendre avec les précautions d’usage, Philippe Valle a bénéficié d’un Welcome Bonus de 10M€ sur lesquels il réinvestit 90%. L’investissement des Philippe Valle est donc payé par Atos via une prime à la signature de son contrat. Lire l’article
Je rappelle le point de vue du blog. Nous avons la certitude que le cours de bourse d’Atos descendra bien en dessous de 0.0037€, probablement entre 0.001€ et 0.002€ pour le court terme, surement moins pour le moyen terme et que les kamikazes voulant parier sur la remontada d’Atos ont bien meilleur compte à acheter les actions sur le marché mi-février quand la BNP aura fait un dégazage massif de papier avec 1 milliard de titres échangés par jour contre 1.5M d’habitude afin de sauver la partie convertie de leur créance avant que la société soit démentelée ou retourne devant le tribunal fin 2025.
Selon nos dernière informations, la delivery de Eviden est en chute libre, Hélène Bringer quitte la navire et on devrait très probablement avoir un profit Warning sur 2024 et 2025 vers le 15 décembre.
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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.
La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.
En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.