Dans un petit communiqué, ABC Bourse nous apprend que Bruno Le Maire, qui dans durant un vol a du lire le rapport des sénateur, réalise tardivement l’existance des logiciels pour ERP au sein d’Atos (Digital pour être précis) et s’attaque maintenant à Worldgrid, là où il aurait pu tout faire en une fois il y a un mois. Vous comprenez mieux maintenant pourquoi Daniel Kretinsky, précautionneux et expert du dossier, l’avait rajouté au premier jet d’actifs souverains à céder. Et pourquoi l’Etat est complètement largué sur le dossier Atos.
J’espère qu’ils se souviennent que c’est Atos qui gère l’informatique des JO 😀
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé mardi son intention de placer sous le contrôle de l’Etat les activités de contrôle-commande des centrales nucléaires françaises actuellement détenues par le géant informatique français en difficulté Atos et jugées « stratégiques ».
« Je vous confirme que toutes les activités stratégiques resteront sous le contrôle de la puissance publique, y compris les commandes de contrôle de nos centrales nucléaires », a déclaré M. Le Maire sur CNews-Europe 1, évoquant une éventuelle reprise par « EDF, ou une entreprise proche d’EDF ».
Bercy, qui avait déjà exprimé son intérêt pour les activités souveraines du groupe (supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, contrats avec l’armée française et produits de cybersécurité), s’est déjà engagé à prêter 50 millions d’euros à l’entreprise pour l’aider à stabiliser sa situation financière et a acquis une « action de préférence », lui permettant de mettre son veto à certaines opérations au niveau de Bull, la filiale d’Atos qui construit ses supercalculateurs.
Mais Worldgrid, la filiale hautement critique d’Atos qui conçoit les systèmes de pilotage des centrales nucléaires notamment pour EDF, ne fait partie du périmètre « sécurisé » par l’Etat, alors qu’elle pourrait être cédée.
« Je ferais en sorte que le contrôle-commande des centrales nucléaires, qui aujourd’hui est dans Atos et pas encore dans le périmètre que nous avons sécurisé, soit dans le périmètre (…) qui restera sous le contrôle la puissance publique« , a martelé Bruno Le Maire.
« Il n’est pas question que ce contrôle de commandes des centrales nucléaires puisse désormais partir je ne sais trop où, elle doit rester sous le contrôle de la puissance publique« , a-t-il répété.
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MAIS LE HIC, c’est que le ministre mentionne « la partie contre des EPR ». Or cette partie de Worlgrid dont l’activité est beaucoup axée sur les énergies fossiles, représente tout au plus 25 à 30% de l’activité de Worldgrid. Or le ministre désigne on ne peut plus clairement le périmètre EPR au sein de Worldgrid. Cela veut donc dire qu’il va falloir scissionner Worldgrid.
Après la scission Eviden-TFCo, il va maintenant y avoir la scission Eviden souverain et Eviden hors souverain, et la scission intra-filiales Eviden.
Si d’aventure il devait arriver malheur à Atos et la société disparaitre, il y a un nombre important de cadres qui pourraient se reconvertir en consultants spécial scission 😀
Si seulement Bruno Le Maire avait travaillé une fois dans sa vie dans une entreprise….
Addendum : Un de mes contacts m’a cependant dit tout récemment que Bercy reprendrait la totalité de Worldgrid. Ce qui expliquerait que Daniel Kretinsky l’ai compté en totalité dans les actifs cédés. Pour 350M€ et 900M€ dans les actifs souverains de BDS, représentant un total de 1250M€ sur lequel les créanciers n’auront pas de bonus. Le bonus étant au-delà de 1250M€, c’est-à-dire sur les actifs non souverains.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.