Le blog refait le match de l’AG Atos du 28 juin 2023 et des délits commis par le board [Analyse-blog]

 

Les plus « jeunes » lecteurs d’entre vous ne se souviennent pas forcément de tous les éléments qui se sont déroulés il y a un an et demi, car les actionnaires qui étaient actionnaires à cette date sont sortis pour 90% d’entre eux, sauf les naïfs, et les actionnaires actuels sont entrés à l’hiver 2023-2024.

Aussi il m’apparait nécessaire de rafraichir la mémoire de certains d’entre vous, les 90% nouveaux qui ont remplacé les 90% anciens.

Courant avril 2023, plusieurs groupes d’actionnaires, dont le blog Atos, sous le nom de code « La Fronde Atos »; avaient tenté de rassembler le quorum de 0.68% pour déposer des résolutions à l’AG et parmi ces résolutions, il s’agissait en premier lieu de démettre Bertrand Meunier.

Le blog a réuni 118 frondeurs et avait environ 1% soit le quorum, avec notamment dans ses membres la SAS ASDI un des 3 actionnaires requérants à l’AG 2023.

Mais nous avons jugé avec la SAS ASDI qu’il fallait un effet « de masse ».

Alors que nous avions approché Sycomore, mais avions sentis de prime abord qu’ils voulaient faire solo, Sycomore a finalement repris le contact début mai et nous avons convenu que nous aurions plus d’effet ensemble et nous avons accepté de fusionner nos projets. Comme pour réussir, il ne fallait parler que d’une seule voix, nous avons laissé Cyril Charlot de Sycomore, bien plus expérimenté des plateaux TV que nous, le faire.

Dès lors le blog s’est mis en retrait, et la SAS ASDI s’est joint aux 2 autres actionnaires requérants Sycomore et Lecesne pour déposer des résolutions visant à démettre 3 membres du board et de démettre Bertrand Meunier, la fameuse « résolution C » ainsi que de proposer la nomination de Léo Apotheker comme nouveau board member.

Sycomore avait aussi proposé mi-mai, la candidature du PDG de Nexans, et la PDG de Salesforces, c’est-à-dire DES CADORS, mais le board les a refusés, et ces les deux candidats ne souhaitaient pas se présenter en candidat dissident pour leur image et on les comprend. Mais vous conviendrez que de refuser le DG de Nexans qui a multiplié par 2 le CA de la boite en 4 ans, y’a qu’un board mafieux capable de ça !!

Ils ont d’ailleurs presque tous démissionné depuis, sauf la perfide Liz Tinkham et 2/3 autres, dont notre JP national pour qui ce sera bientôt la quille le 1er février (le bénévolat, ça va bien un temps) et papy Mougeot-Collet-Billon, qu’on a jamais entendu une seule fois depuis son élection, mais qui lui n’est pas bénévole et touche ses 200 000€ de vice-président.  😀  Le vice président le plus inutile de l’histoire d’Euronext et en plus chat noir, partout où il passe les entreprises trépassent. Je vous avait pourtant prévenu avec les -99.999% d’Europlasma, mais tout le monde croyait que c’était de l’humour potache. (Lire l’article « Le chat noir »)

Dans un premier temps, le board a refusé d’inscrire ces résolutions à l’ordre du jour de l’AG. C’était sans compter la pugnacité Sycomore et de son conseil qui est aussi le conseil de l’UPRA. Sycomore n’a pas lâché l’affaire, a fait plier le board et fait inscrire ces 4 résolutions connues comme « les résolutions A/B/C/D ».

Donc le 7 juin, deux heures avant la date limite des inscriptions de nouvelles résolutions, le board les a finalement acceptées et s’est trouvé fort embarrassé.

En effet, un évènement important devait se dérouler avant l’AG, le 12 juin et dont Matthieu Pechberty de BFM TV, bien-mieux informé que le blog à l’époque, a eu vent, à savoir la vente de TFCo a Daniel Kretinsky pour 1€ symbolique + un chèque de 600M€.

Ca vaut vraiment le coup de revisionner cette perle de 2mn :

 

Mathieu Pechberty un des journalistes les mieux informés sur le dossier Atos, qui a annoncé la réélection de Meunier 2 jours avant la clôture des votes (je vous laisse imaginer le nombre de personnes au courant de l’info chez Atos 2 jours avant la clôture des votes! Ca devait se compter sur les doigts d’une ou deux mains…) se serait complètement gamelé en disant que le deal était quasi prêt et qu’il serait annoncé à l’AG.

Certes, Pechberty par le passé a eu quelques ratés. L’OPA de Thalès jamais arrivée, le départ de Meunier en mai 2023, les sièges de Layani livrés très en retard 🙂 mais le tracking record reste exceptionnel et d’ailleurs le blog a aussi environ 10% de ratés (mais 0% sur les reco de cours dites « Recomap » depuis le 28 juillet 2023).

Par contre, dans ce « refaisons le match », notons le timing intéressant :

L’info sort le 7 juin à 7:33 et ça n’est que vers 18:30 que le board via un CP annonce la mise au vote des résolutions « Sycomore » dont celle de la révocation de Bertrand Meunier. Donc sans cette « putain de résolution C », la révocation de Meunier, l’annonce de la vente de TFCo aurait bien été faite à l’AG et Perchberty touché dans le mille.

Mais le 7 juin à 18h30 la résolution C « voulez vous révoquer Bertrand Meunier est inscrite sur Votacess (enfin que le 9 juin) et là ça devient très chaud pour l’ami Bertrand. En effet, si les actionnaires savent que TFCo est vendu à 1€ symbolique + un gros chèque à Kretinsky, c’est la porte direct pour Meunier. Il faut donc vite un plan B…

Et ce plan B, c’est… « en effet on discute avec Kretinsky, mais on en est à un stade préliminaire et le deal ne se fera qu’à des conditions favorables aux actionnaires« .

Quitte à mentir au marché.

Quitte donc à commettre un délit, le terme approprié utilisé en droit pénal.

Atos a tenté d’éteindre l’incendie. Dans le cocktail qui a suivi le Capital Market Day TFCo, Antonin Baudry d’HSBC a pu discuter en off avec la direction et dans une note sortie le lendemain, ils ont indiqué qu’il y avait en effet des transactions en cours, mais absolument pas dans les conditions évoquées par BFM Business.

Voici l’extrait de leur note :

l’image ci-dessus est extraite de la note HSBC du 8 juin 2023

 

Le blog  a commencé à avoir des doutes quand des contacts internes nous ont fait part d’un board DÉCISIF, qui devait se tenir le 12 juin.

Aussi, à l’époque, nous avons publié l’article ci-dessous le 14 juin. Vous pouvez cliquer sur la photo pour lire l’article.

 

Mais sœur Anne n’a rien vu venir, rien le 13 juin, rien le 14, rien le 15 juin….

Et à l’AG du 28 juin, qu’est-ce que l’on apprend ?

 

Chaque fois que Meunier bégaye à mort, c’est qu’il ment.

Meunier nous dit qu’il n’y a aucun accord avec Kretinsky, juste des discussions.

Meunier nous dit que les discussions n’en sont qu’à un stade préliminaire

Et enfin Meunier nous dit qu’il n’y aura décision que si elle est créatrice de valeur.

Or grâce à un lanceur d’alerte, qui lui a des couilles messieurs de la DAF, et je vous invite à relire cet article, le blog sait désormais sans avoir une preuve formelle, mais un recoupement d’indices graves et concordants que le fameux board du 12 juin a bien lancé les procédures de négociations exclusives avec Daniel Kretinsky. Dans l’hypothèse la moins criminelle, au mieux Meunier aurait repoussé le conseil d’administration au vendredi 30 juin juste après l’AG.

Néanmoins, ce qui est sûr, c’est que Mathieu Pechberty ne se serait pas risqué à « saboter » le capital market day de Nourdine Bihmane le 7 juin à 7h30 s’il n’avait pas une info sûre et certaine de la vente à Kretinsky.

Ce qui est sûr et certain, c’est qu’un accord avait déjà été trouvé avec Daniel Kretinsky lors de l’AG et que seules certaines modalités restaient à définir.

Bertrand Meunier et son board mafieux de l’époque, ont donc commis un délit très grave, aux seules fins :

Pour Bertrand Meunier de ne pas se faire révoquer,

Idem pour les 3 administrateurs parasites

Pour JP Mustier pour se faire élire tout court après sa cooptation le 12 mai et idem pour Caroline Ruellan qui avait pris la place de je ne sais plus qui.

Quel est ce faisceau d’indices concordants ?

Le blog a entre ses mains (attention messieurs Darrois & Mustier de ne pas me chercher des poux, j’ai le clic de souris facile), un document interne qui montre un virement bancaire à l’attention de DARROIS pour un montant de 6,550M€ le 12 juin 2023 avec intitulé « Carve-out TechFondation ». Ce montant représente 50% de la facturation Darrois sur toute l’année 2023.

Or sur l’année 2022, Darrois a facturé seulement 5M€ pour l’ensemble de l’année (à vérifier HT ou TTC) et là d’un coup d’un seul, ils balancent une facture de 6.55M€ le 12 juin 2023 pour la cession de Tech Foundation à Kretinsky alors que les négo auraient démarré seulement le 1er aout 2023. On nage en plein délire.

La Lettre A a abordé la facturation du 1er janvier au 31 octobre 2024 de 20.1M€ (à vérifier HT ou TTC) qui laisse présager encore une ardoise sur novembre et décembre et une nouvelle ardoise pour les discussions avec l’état, mais cette dernière facture à venir, c’est le problème des fonds créanciers actionnaires désormais. On est donc dans une envolée exponentielle : 5M€ en 2022, 10M€ en 2023 et 20M€ en 2024 (jusqu’à oct) … Et combien pour 2025 ?

Pour une boite qui a un encours fournisseurs sur l’année 2023 de 86 jours, payer la totalité de l’assistance juridique pour la négo d’un tel deal à l’avance, je vous le dis chers lecteurs ça n’existe pas. Zéro chance.

D’autre part, s’il manque de couillus à la DAF d’Atos pour passer à table (voir en annexe les règles de droit qui vous protègent) à la direction juridique deux contacts courageux m’ont expliqué que Diane Galbe et Nourdine Bihmane souhaitaient tous deux communiquer en totale transparence le plan exact d’incentives qu’ils avaient négocié avec Kretinsky pour mettre fin à la farce des 15M€ de Diane Galbe et des 25M€ de Nourdine Bihmane, de prétendue prime, initiée par Martine Orange de Médiapart et jamais prouvée. Selon les infos du blog, ça aurait été 0.80% du capital pour Mr Bihmane et 0.5% du capital pour Mme Galbe. Sous réserve de présence de 5 ans et de performance (8% de MOP) et de succès de mise en bourse de TFCo.

Selon ces contacts à la direction juridique, il a été donné interdiction formelle par DARROIS à Madame Galbe et Monsieur Bihmane de communiquer à ce sujet, et ce, totalement contre leur volonté.

A postériori, puisqu’il s’agit dans cet article de refaire le match, la négociation des incentives pour Madame Galbe, Monsieur Bihmane, et une trentaine d’autres cadres était tout à fait légale puisque les négos exclusives avaient démarré.

Bien-sûr hors de question d’annoncer l’entrée en négo exclusives 2 ou 3 jours après l’AG, là, la supercherie se serait vue comme le nez au milieu de la figure. Donc il a été décidé afin que l’on ne puisse pas dire que la non-officialisation du deal Kretinsky durant l’AG avait été reporté pour convenance personnelle en pleine campagne de réélection de Bertrand Meunier, il fallait un délai suffisamment long pour que ça ne fasse pas louche.

Pourquoi ne pas l’avoir annoncé le 28 juillet en même temps que les résultats ? Écoutez la voix chevrotante de la pauvre Nathalie Sénéchault lors de la présentation des résultats du 28 juillet 2023 qui à plusieurs reprises avait du être interrompue par Nourdine Bihmane.

Selon mes informations, toujours émanant de contacts internes, elle aurait refusé de signer un document nécessaire à la finalisation du deal, estimant que les conditions du deal Kretinsky décidées par Meunier et Darrois étaient trop défavorables aux actionnaires.

Le fameux board du 31 juillet où Mr René Proglio, qui lui aussi a eu les couilles d’aller causer 2 mots à l’AMF, était dans l’avion, lui n’avait vocation non pas à valider l’entrée en négos exclusives puisque tout était déjà négocié, mais uniquement de valider le fameux « chèque BFR » de 1Md€, dont 200M€ était utilisés pour que Kretinsky les remette à fonds perdu dans Eviden afin de servir de lièvre pour l’AK de 960M€ que nous appelerons « AK Meunier » pour ne pas la confondre avec l’AK en de la sauvegarde accélérée.

Que René Proglio me pardonne mon péché (faute avouée à moitié pardonnée dit-on), ce montage de Mamun l’infographiste du blog est vraiment trop rigolo pour ne pas vous en faire profiter. Tout le monde sait désormais que Bertrand Meunier a pleinement profité de cette absence à dessein, le voyage de Mr Proglio en Chine était prévu de longue date.

Sachez Mr Proglio, même si je vous ai déjà remercié par email au nom du blog d’avoir eu le courage de faire votre témoignage AMF, que je vous renouvelle mes félicitations d’avoir su prendre vos responsabilités avec cette histoire du PV de Henri Giraud qui selon Marc Endeweld aurait été réécrit par Cardi de DARROIS et donc un top 15 cabinet parisien, selon Marc Endeweld, aurait fait un faux en écriture. Lire son article « Le bal des prédateurs » .

Et Reinhart dans tout ça ? Le fameux Reinhart accusé dans France 3 d’avoir écrit le réquisitoire Kerviel à la place du procureur général, affirmation de la vice-procureur dans l’émission « Pièces à Convictions » de France 3.

Voici un passage de 2mn de l’émission de France 3 à propos du fameux avocat Jean Reinhart :

Pour resituer les faits, Reinhart est l’avocat du board, contrairement à Darrois qui est l’avocat d’Atos. C’est une obligation légal d’avoir un avocat différent pour conseiller le board.

Est-ce que Reinhart a aussi envoyé une grosse facture ?

Non, « seulement » 240 000€ pour 2023. Or Reinhart aurait dû envoyer une grosse facture lui.

Car fort logiquement, vu le montant pharamineux du chèque BFR (voir ci-dessous), validé lors du deuxième board du 31 juillet, il aurait du conseiller au board de diligenter un audit indépendant pour savoir si le montant de ce « chèque » n’était pas déraisonnable et si le montant du BFR que beaucoup de personnes à l’époque ont trouvé surprenant, était cohérent.

Rien de cela.

Tout le board a dit oui et puis tout le monde est parti en courant dans les 5 mois qui ont suivi. Il ne reste que 4 survivants de l’époque.

 

D’ailleurs dans ces survivants il y en a un qui a voté oui, puis changé d’avis après un audit interne mené par Paul Saleh cette fois qui estimait (selon moi à tort) que le plan de restructuration Belmer-Bihmane était surrévalué, alors que le 7 juin donc 3 mois avant, Nourdine Bihmane venait de dire qu’il avait pu réduire de 100M€ ce plan par rapport aux estimations initiales de Belmer du 14 juin 2022, donc malgré cela Paul Saleh a fait du Bihmane bashing et conclu que le prix à Kretinsky était en effet trop favorable. Et donc JP qui a voté oui plus vite que son ombre le 12 juin et le 31 juillet a finalement torpillé le plan EPEI qui certes n’aurait pas évité la conciliation à la partie restante, Eviden, mais aurait sauvé définitivement la partie encore titubante, TFCo., et surtout aurait assuré la pérénité de la marque Atos.

Reinhart aurait-il du prévenir le board que leur responsabilité pénale pourrait être engagé en cas de vote de complaisance vis-à-vis de Meunier ?

Bien-évidemment oui, mais vu l’unanimité du vote des présents, et les départs précipités qui ont suivi, Vinkesh, Ruellan, D’Asaro Biondo, Niala, et deux autres  dont j’ai perdu les noms, on peut se demander s’il les avait vraiment mis en garde.

Reinhart a-t-il donc agit en tant qu’avocat du board ou en tant qu’avocat d’Atos ?

Il manque d’élément pour répondre avec certitude, je n’étais pas une mouche durant les entretiens entre Reinhart et le board, en espérant qu’il y a eu des entretiens pour 241 000€, mais la question mérite très clairement d’être posée.

En effet même si Reinhart est censé travailler exclusivement pour le board à l’exclusion de tout autre organe chez Atos, il est fournisseur d’Atos puisque payé par Atos et donc Atos est le client de Reinhart et le président du board d’Atos de l’époque. Or Bertrand Meunier de l’avis de centaines de personnes était de fait plus P-DG que et non un simple président non executif comme son titre le laissait entendre.

Au moins Reinhart à comparer de Darrois n’aura pas couté cher. « Que » 242 100€ (HT ou TTC à vérifier) en 2023. Par contre vu le nombre de ratés du board en 2023, je serais tenté de dire que c’est encore trop 😀 . Par contre pour l’affaire Kerviel, le rapport qualité prix aura été bien meilleur pour la SG.

6.55M€ c’est bien plus et Darrois et Meunier ont réussi à lamentablement faire échouer le deal EPEI, mais là on parlait de la vente de 50% de Atos. Mais bon ça fait quand même cher pour 3 mois de négo de mars à juin. D’autant que la douloureuse pour 2023 se sera monté au total à 12M€ (à vérifier si HT ou TTC).

Maintenant, si on veut refaire le match, on peut aussi se poser la question. Est-ce que l’AK était déjà prévue ? Ça c’est plus compliqué à savoir. Par contre de là à dire comme l’a fait Meunier qu’il n’y avait pas d’AK envisagée, encore un délit. Une AK ne se décide pas en un mois. Si Meunier n’était pas un escroc, il aurait dit « à ce stage la décision d’une AK n’a pas encore été arrêtée.  Mais voilà ce qu’il a dit :

Je vous ai préparé un petit cadeau de Noël Bertrand. Peut-être que vous pourrez le partager avec Fillon 😉

Bon chers lecteurs, il faut que je m’en aille continuer mon travail, j’ai 15 fichiers Excel à éplucher pour trouver d’autres magouilles. Donc, considérez qu’il y aura plusieurs épisodes et abonnez-vous à la Newsletter.

ANNEXE 

Les clauses de confidentialité et leurs limites :

Il est fréquent que les salariés de grandes entreprises soient tenus de signer des accords de confidentialité pour garantir la sérénité des échanges au sein de ses organes, en particulier au moment du départ.

En principe, ces mesures visent à protéger l’entreprise et éviter les fuites d’informations stratégiques. Néanmoins, lorsqu’ils sont détournés de leurs objectifs initiaux, ces mêmes accords peuvent se transformer en de puissants outils pour décourager toute velléité de transparence, notamment lorsqu’il s’agit de dénoncer des fraudes comptables.

Tout concorde à dire que cette problématique est prégnante dans le cas d’Atos : ses salariés actuels et anciens semblent avoir signé des accords de confidentialité pour empêcher la révélation d’informations sensibles malgré la gravité des irrégularités comptables mises en lumière.

Si ces accords de confidentialité paraissent inviolables à première vue, la réalité est pourtant différente sur le plan juridique. En effet, les salariés ne peuvent pas se retrancher indéfiniment derrière le bouclier de la confidentialité, car cette protection n’est en aucun cas absolue. La loi prévoit des limites pour éviter les abus et en ce sens l’article 1162 du Code civil est sans équivoque puisqu’il prévoit que tout contrat, y compris un accord de confidentialité, est nul s’il vise à contourner l’ordre public.

Et précisément, la fraude comptable est l’une des atteintes les plus sérieuses à notre ordre public économique. Elle porte directement atteinte à la confiance des investisseurs, déstabilise les marchés et peut engendrer des conséquences économiques désastreuses. Par conséquent, un accord de confidentialité signé dans le but de dissimuler des fraudes comptables pourrait en principe être annulé. Autrement dit, les salariés auraient le devoir de rompre leur silence et d’informer les autorités, car le droit ne protège jamais la dissimulation de la fraude.

Dans le contexte d’Atos, la question est centrale : les salariés actuels et anciens d’Atos continueront-ils de se taire ou choisiront-ils de révéler les manœuvres comptables frauduleuses, au nom de la transparence et de la protection des intérêts économiques ?

Souhaitez-vous entrer dans l’histoire en créant une jurisprudence ou continuer tous les ans à avoir des ORPEA, CASINO, ATOS et peut-être STELLANTIS dans le futur…

Lors d’un des 4 entretiens d’une heure que j’ai que j’ai eu la chance d’avoir avec Bernard Bourigeaud, le fondateur d’Atos peu avant son décès en décembre 2023, je lui ai posé quelques questions simples et directes. « Bernard, selon-vous pourquoi aucun membre du board n’a convoqué un conseil d’administration avec comme ordre du jour de soumettre au vote du board la résolution de démettre Bertrand Meunier ? »

Sa réponse fut encore plus simple : « Marc, le courage est une vertu qui de nos jours tend malheureusement à disparaitre, et j’écris d’ailleurs un ouvrage à ce sujet ‘le courage dans les affaires’ « . Amazon vient de mettre l’ouvrage en pré-commande avec sortie le 6 mars, il sera terminé par Jacques Brun. Voir l’ouvrage.

=====

Restez automatiquement averti à chaque nouvel article du blog, au rythme maximal de 3 fois par semaine. Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER. Cliquez ici. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment. Nous utilisons un pluggin officiel WordPress agréé CNIL.

Pensez à inscrire notre domaine bourse.blog en liste blanche, nous avons certains emails qui reviennent non-délivrés, bloqués par les anti-spam.

=====

Vous souhaitez aider le blog pour ses frais techniques ?

tirelire-150x150.jpg

Le blog et le forum est gratuit et le travail de la rédaction bénévole.

Cependant nous avons des frais techniques, domaines, hébergement, cybersecurité, développement web, infographie,…

Le simple fait d’avoir un domaine simple, « bourse.blog » coute bien plus cher que les domaines en .com, à savoir 312€ par an. C’est le prix à payer pour avoir un nom facile à retenir et un bon référencement Google.

paiement-gandi.png
Et un bon serveur c’est 49€ PAR MOIS ! Soit 588€/an

Le travail rédactionnel, lui, est entièrement bénévole et pour l’instant nous n’avons jamais rien demandé à ce sujet. C’est selon les journées, 4 à 5h de travail par jour. Parfois beaucoup plus lorsque l’actualité est chargée.

Il n’y a pas de frais d’inscription, ni d’abonnements, pas de paiement à la lecture, aucune bannière publicitaire,… pour accéder aux 1400 articles (!!) du blog, ni pour participer au forum « Atos.Bourse », ni au forum « LaBourse » sous le sous-domaine forum.bourse.blog.

D’autre part je certifie n’être rémunéré par aucune institution, bien-sûr par aucun Hedge-Fund VADeur puisque jusqu’avant la douche froide du 28 juillet le blog tout en étant déjà critique vis-à-vis de la gouvernance d’Atos, j’étais à tort bullish sur la valeur.

Merci par avance de votre aide pour les frais techniques. 10€, 20€, 50€… les petits ruisseaux font les grandes rivières.

https://www.lepotcommun.fr/pot/zabu12tp

Site de cagnottes sécurisé et anonyme.

===

Quels sont les frais ?​

Outre le renouvellement du domaine bourse.blog pour la somme de 312€ et l’hébergement mensuel de 49€ sur un serveur VPS avec 2 coeurs et 6GB de RAM. VPS = Virtual Private Server.

Ensuite, chaque fois que je fais une amélioration ou résolution d’un bug, comme je ne suis pas programmeur, je sous-traite à mon fidèle Mamun offshorien à Dakka au Bengladesh, jeune homme de 28 ans avec Bac + 6 qui travaille pour $20 de l’heure.

Régulièrement, il y a soit la résolution de petits bugs, soit des améliorations techniques des deux sites (blog & forum) que vous ne voyez pas forcément, mais qui font que mois après mois, la fluidité s’améliore.

En plus du développement du site, Mamun me fait régulièrement des travaux d’infographie pour égayer les articles-blog. J’ai du les baisser ces derniers mois pour faire des économies. Coût : développement 30€, infographie 30€, total 60€.

Xenforo le moteur du forum : 60€ le renouvellement annuel.

Ensuite les abonnements des articles que vous pouvez lire en sus des miens :

  • Le Monde
  • Les Echos
  • Challenges
  • Le Figaro
  • Capital
  • Mediapart
  • L’Obs
  • Marianne
  • L’Express
  • L’informé…

En moyenne 10€ par mois et par revue. Certaines plus, certaines moins, mais en moyenne 10€

En résumé :

  • Domaine : 27€ par mois
  • Hébergement : 49€ par mois
  • Xenforo : 160€ = 14€/mois
  • Mamun : 30€ maintenance & améliorations ; infographie 30€.
  • Abonnements : 100€

Total : 250€ / mois = 3000€/an

Huile de coude Map : 0€ pour l’instant.

Merci chaleureusement à tous les membres qui ont déjà participé à la cagnotte pour les frais de mi-2023 à mi-2024, mais cela n’a couvert que la moitié des frais sont compter les frais du S2 2024. Je mets donc 150€ par mois de ma poche pour faire fonctionner le blog. Je ne pourrai pas continuer sans un petit effort supplémentaire de votre part.

Je n’exclus pas dans le futur un petit paiement à l’article blog, style 0.99€ ou 1.99€ selon la longueur de l’article, mais pour l’instant, j’insiste sur le fait que la présente cagnotte est seulement une participation aux frais techniques et en aucun cas une rémunération de mon travail. Ceux qui auront participé à hauteur d’au moins 20€ seront exclus de frais de lecture durant 6 mois, si le blog passait au paiement à l’article (pour les seuls articles avec Copyrights blog bien entendu et nous devrons arrêter de relayer les articles de la presse).

Donc même si c’est le genre de démarche jamais très agréable à faire, je vous propose une participation de votre choix aux frais du Blog & Forum, et 10% ira à titre de bonus à Mamun qui travaille souvent jusqu’à minuit pour finir des tâches urgentes pour le blog.

Pour la tirelire, j’utilise le site de cagnotte potcommun.fr entièrement sécurisé et qui vous permet de payer anonymement si vous le souhaitez.

https://www.lepotcommun.fr/pot/zabu12tp