Dans notre article d’hier, nous avons fait référence à l’article de la LETTRE A sur les défis de Philippe Salle. Cet article balayait un nombre inusuel de topics et il ne nous était pas possible de les aborder tous en un seul article.
La Lettre A explique, non sans un certain plaisir pour le blog, que Philippe Salle va réunifier Atos, comme dans notre article de Juillet 2024 que nous titrions : « Ad Memorium Eviden 2023-2024« , avec le call interne de Paul Saleh sur « United Atos » (cliquer photo ci-dessous) qui entérinait la réunification à terme entre TFCo et Eviden, réunification que le départ précipité de Paul Saleh dans les jours qui ont suivi avait temporairement mis à mal.
EXTRAIT DE LA LETTRE A :
Le groupe informatique prépare une nouvelle organisation, dont La Lettre dévoile les grandes lignes. Son futur PDG veut recréer les liens entre Eviden France et Tech Foundation.
Après « Atos, la scission », un nouvel épisode va s’écrire en 2025 pour le groupe informatique et il pourrait bien s’intituler « Atos, les retrouvailles ». Le président de son conseil d’administration, Philippe Salle, certes, n’a pas encore finalisé le scénario complet. Il attend, pour ce faire, d’être officiellement intronisé PDG lors de l’assemblée générale du 31 janvier. Un retour au « One Atos », c’est-à-dire à un travail plus étroit sur le plan opérationnel d’Eviden France et Tech Foundations, est très sérieusement envisagé.
Selon de premiers éléments recueillis par La Lettre, Philippe Salle entend tout d’abord redonner une nette autonomie aux régions. Une trop grande concentration des pouvoirs au siège à Paris a été orchestrée depuis trois ans, privant par exemple les forces commerciales sur le terrain de toute prise d’initiative. C’est d’ailleurs muni de son bâton de pèlerin que le futur PDG d’Atos s’envolera dès février auditer les principaux pays d’implantation du groupe pour, à la fois, rencontrer les troupes internes et les grands clients.
Philippe, si vous m’autorisez une question : Rassurez-moi ? Votre audit dans les filiales, c’est pas coté Iles Grenades ou Saint-Martin ? Vous nous refaites pas le coup de JP !
Bon, si d’aventure vous me faisiez l’honneur de me lire, ce dont je doute, sachez que le JP, 48h avant la réunion de la dernière chance avec Kretinsky il est parti en douce le 4 janvier nous faire un transat entre les Acores et Grenade, pour revenir comme une fleur, deux mois après, en pleine conciliation. Je vous cache pas que du coup, la dernière chance n’a jamais eu lieu 😀
JP il est à l’eextrêmegauche et la photo a été prise à peu près le même jour que l’ouverture du Mandat Ad Hoc de la miss Hélène. Si Philippe, je vous jure, c’est pas un canular.
Demandez aux syndiqués à qui en même temps on coupait les bonus, ils vous expliqueront. C’est le RORC-GATE
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Le blog Atos.Bourse va un peu plus loin que le concept de « rapprochement » et en l’état de nos informations, la marque Eviden va progressivement s’arrêter au premier semestre pour laisser place à un nouveau logo Atos dans lequel on retrouvera certainement un peu de la charte graphique de Eviden. Cependant, nous ne sommes pas dans le secret des Dieux de jusqu’à quand les adresses @eviden.com vont fonctionner 🙂
De toute façon on va pas se mentir. Atos déjà en France c’est pas très connu, mais hors de France c’est quasi inconnu, donc Eviden, j’en parle même pas. D’ailleurs, un client partner allemand lors du call de Paul Saleh du 19 janvier 2024 avait demandé « euh… Eviden is not very well known, are we obliged to keep using it? » Bien évidemment il pensait « unknown », mais a pas osé le dire devant le grand manitou.
Le blog se réjouit que Philippe Salle partage l’opinion exprimée par le blog dès sa genèse, et contre l’avis de la plupart des membres du forum Atos.Bourse (https://forum.bourse.blog) à savoir que la scission était une hérésie, destinée uniquement à masquer un risque de continuité d’exploitation apparu au T1 2022, et cacher ce risque à ses propres banquiers.
Par contre la marque Eviden, sera conservée pour une et une activité précise. Les HPC avant d’être cédé à l’état.
Fini et désolé pour mes amis Bulliens, fini la marque un peu ringarde BULL qui sera remplacée par Eviden et donc quittera définitivement le giron Atos en fin de S2. Bull a eu son heure de gloire, mais pour les vieux de la Bourse, c’est quand même une boite qui est passé plusieurs fois proche de la faillite, qui est liée aux écoutes Kadhafi via sa filiale Amesys (depuis renommé en Avantix). Et quand on parle Bull, on parle du « plan De Gaulle ». Autant, mon admiration pour le général relève du fanatisme, autant, niveau économie cela fait penser à une époque révolue, la Caravelle, le train Corail, etc…
Donc nous nous risquons et allons un peu plus loin que la Lettre A, en déclarant que selon nos informations Philippe Salle aurait donc décidé l’arrêt en douceur de la marque Eviden, le temps de finir le papier à entête, et les cartes de visite; « faut pas gâcher » comme disait la marionnette Guy Roux des Guignols de l’info.
Rien de surprenant, donc à ce que 1/4 des fonctions supports de Eviden disparaissent, elles vont fusionner avec celles de TFCo/Atos, sauf les équipes qui seront reprises par l’APE et le mystérieux industriel, Dassault, Thalès, Chapsvision… Le blog avait d’ailleurs par procrastination jamais terminée la Partie 3 de sa trilogie « LA SCISSION » qui consistait à chiffrer le coût des doublons des fonctions support de Eviden. Nous pensons d’ailleurs qu’une fois l’activité HPC transférée à l’APE, Il restera au plus 40 % des fonctions support d’Eviden, contre 75% dans l’article de LA LETTRE A mais dont le chiffre inclue la totalité du périmètre. Je pense d’ores et déjà que ce chiffre de réduction de 25% est plutôt conservateur et qu’il devrait y avoir à minima à l’échelle du groupe 30% de réduction des fonctions supports de Eviden. Ne serait-ce que pour la RH, à court terme les RH TFco et Eviden devraient rapidement fusionner et mes voeux exaucés.
Par contre La Lettre A nous informe d’un élément nouveau, le plan SPRING serait de retour sous le nom GENESIS [Philippe Salle est probablement fan du groupe éponyme]. Philippe Salle ne n’ayant pas connu le plan SPRING, peut-être qu’il ne sait pas, tout comme Mr Jourdan, qu’il réinvente l’eau chaude. Je cite LA LETTRE :
L’autre axe de réflexion guidant Genesis vise à remettre les différentes spécialisations sectorielles (« industries ») au centre de l’organisation d’Atos. Le groupe s’est, au fil des ans, spécialisé par métier (cybersécurité, cloud…), délaissant une partie de son savoir-faire orienté sur les activités de ses clients (Orange, Stellantis, Engie…). Il s’agit désormais de revitaliser plusieurs divisions, en privilégiant une approche sectorielle, comme avec l’aéronautique ou l’univers banque-finance.
Nous rappelons à nos nouveaux lecteurs que le plan SPRING, mis en place par Elie Girard consistait justement à supprimer l’organisation verticale pour mettre place à une organisation par métier. Industrie, Banques-assurances, Telecom, Santé, Secteur Public et Ressources et Services (ça c’est un peu nébuleux).
Extrait du DEU 2020
À ce stade nos seules infos viennent de l’article La LETTRE A, donc est-ce que GENESIS, c’est SPRING de E&Y revu à la sauce BAIN, ou un concept hybride mi-vertical, mi-horizontal. J’espère pas, car ce qui a été reproché à Spring, et c’est toujours Mr Singh ex-Syntélien qui m’a donné cet avis sur l’échec de Spring, c’est d’avoir mis en place une organisation horizontale mais sans vraiment enlever l’organisation verticale. Ainsi Pierre Barnabé CEO de BDS était aussi CEO de la branch Industries…
Car pour la petite histoire, la genèse du plan Spring c’était de cloner Syntel. La « reverse Fusion » ayant échoué, ils se sont aperçus que chez Syntel y’avait une organisation horizontale (par métiers clients). Assez facile malgré tout, 100 clients en tout et pour tout et les 10 plus gros clients font 70% du CA. C’était 45% finances-assurance, un peu de santé, et j’ai oublié les deux autres, y’en avait que 4.
Chez Atos avec plus de 1500 clients, ça rentrait pas dans 4 cases, donc ils ont fait 6 métiers clients. Là cette fois-ci peut-être qu’avec 8 métiers clients ça pourrait peut-être le faire ?
Donc notre brève s’arrête là, nous attendons de plus amples infos pour en dire plus sur le plan Genesis, et puis l’audit à 9 M€ de Philippe Salle à partir du 1er février.
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