Paul Saleh et la DRH déclarent que les objectifs annuels « internes » n’ont pas été atteints et enlèvent 30% sur les variables des salariés Atos [Article-blog]

 

J’ai totalement réécrit le précédent article, que j’ai conservé, mais enlevé de la une. De nombreuses précisions reçues entre-temps l’ont rendu obsolète.

C’est amusant de comparer les discours externes et les discours internes de la communication d’Atos.

Pour les actionnaires moutonneux, tous les objectifs ont été atteints. La MOP globale a progressé de 3.1% à 4.4% c’est le top, les covenants qui auraient été explosés en juillet 2022 alors à 2.5 sont largement respectés à 3.5 contre 3.75. Que demande le peuple ?

Peu importe si aucune ESN en France n’a une MOP aussi ridicule. Peu importe le fait que si on enlevait Syntel la MOP du groupe serait à 3%, ce qui montre son ultra Syntel dépendance, c’étaient les grandes réjouissances auprès de la conférence call pour les actionnaires et analystes le 26 mars.

Il n’y avait pas l’ombre d’une dissension, TOUS les objectifs étaient atteints à part le FCF et encore à 100M€ près.

15 jours après, c’est le désenchantement juste avant le rituel bisannuel, le paiement des bonus variables qui intervient en avril et en novembre. Et là dans un courrier de Paul Saleh et Paul Petershon.

Voici un extrait du courrier :

Chères et chers collègues,
Suite à la publication des résultats financiers 2023 du Groupe le 26 mars dernier, nous souhaitons vous communiquer aujourd’hui une information importante concernant vos rémunérations variables et leur calendrier de paiement.
Nous travaillons ensemble pour la réussite de notre entreprise et nous tenons à vous remercier pour le travail que vous avez accompli au cours de l’année 2023. Bien que nos résultats annuels soient en ligne avec les objectifs que nous avions communiqués au marché, de nombreux objectifs internes n’ont pas été atteints.
Par conséquent, nous avons procédé à un ajustement négatif de notre plan de rémunération variable (BSC & MyPerf) pour le second semestre 2023, conformément à la performance globale de l’entreprise, et ce, pour tous les collaborateurs éligibles à un bonus.

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Ce qui est amusant c’est au lieu de chers collaborateurs, le « chers collègues« . Je doute que les salariés d’Atos considèrent Paul Saleh comme un collègue. Ils le considèrent comme leur chef. Point.

Atos est donc une des rares boites où l’ont peut remplir les objectifs externes mais rater les objectifs internes.

Cela signifie donc que les objectifs externes ont été minorés pour plaire au marché dans l’unique but de les atteindre, et qu’ils s’agissaient de faux objectifs, insuffisants pour la rentabilité de l’exercice concerné.

Ne tournons pas autour du pot, Atos a donc manqué ses objectifs, LE CACHE AU MARCHÉ, mais pour faire des économies sur les salaires, le dit seulement en interne à ses salariés.

Ou est-ce un plan social déguisé. Dégouter les salariés pour qu’ils s’en aillent et réduire la masse salariale ?

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Dans notre article d’hier matin de bonne heure, nous n’avions des informations que très partielles. De nombreux salariés Atos nous ont écrit depuis pour nous faire part de leur écoeurement.

Dans notre précédent article nous avions été surpris par le terme April**

Après confirmation d’un salarié, les ** signifiaient écrit en petit : « la date exacte vous sera communiquée ultérieurement ».

Après confirmation d’un autre salarié, j’ai commis une petite erreur en vous disant que les bonus étaient payés début avril. En fait les bonus sont notifiés aux salariés début avril et payés le 28 avril avec le salaire fixe d’avril. Donc l’astérix signifie qu’il est possible que la variable soit différée, pour certains pays, au-delà du 28 avril, sinon il n’y aurait rien eu marqué.

Je me suis également trompé sur l’estimation de la somme en raisonnant au mois au lieu du semestre. On peut estimer les variables entre 30 et 40M€ par mois, ce qui fait sur 6 mois 200M€.

Donc 25% d’économisé sur 200M€ ça fait 50M€. Mais en réalité dans beaucoup de cas ce sera 70%, donc cela fait 70M€ d’économisé par cette vile et démotivante manœuvre à un moment où il y a déjà une hémorragie de talents.

Je rappelle que en 2023 Atos a recruté 14900 personnes, record historique de la société, alors que les effectifs ont baissé de 13% (et 6% à périmètre comparable). Donc il y a moins de salariés en valeurs absolues dans l’entreprise mais énormément de recrutement. C’est donc des départs massifs, dont justement s’était inquiété Airbus.

J’ai déjà eu une dizaine de témoignages de salariés qui n’ont pas à ce jour pris la décision de quitter l’entreprise, mais m’ont dit « j’attends la fin du mois et si rien de nouveau je pars ».

Vous imaginez bien que si Atos en est à 70M€ près quitte à démotiver ses salariés, c’est que Paul Saleh, ment éhontément quand il dit qu’il n’y a pas de problèmes de liquidités.

Nous estimons les liquidités à 700M€ fin mars et 400M€ fin avril. Donc, désormais chaque euro est compté.

La CGT nous apprend que les cartes American Express pour les frais ont été coupées.

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Pour masquer la situation, la dir Comm d’Atos nous pond désormais un communiqué de presse sur chaque petit contrat de 5M€ signé, sans préciser les clauses suspensive de fin de la note CCC que demandent les clients.

Lorsque l’on regarde l’attitude de Jean-Charles Naouri, qui avait lui, 51% du capital, et pour lequel appuyer sur le bouton rouge repreneur signifiait tout perdre, et que quand il a eu la certitude que le point de non-retour a été passé, il a appuyé sur le bouton rouge et accepté de voir son patrimoine actionnarial réduit à zéro et a organisé en urgence des enchères claires et précises.

Quand on compare l’attitude de Mustier et de Naouri, on se dit qu’on joue pas du tout dans la même division. Et qu’à part sa cravate rouge Mustier n’a aucune classe. Il est resté au stade Kindergarten.

6 mois à la tête d’Atos on suffit à me convaincre, et je parle là de mon intime conviction et conviction personnelle, pas des décisions de justice, que Mustier était au courant des dépassements de 60Md€ de Kerviel.

Si Paul Saleh et Mustier s’entendent si bien, c’est qu’ils ont la même capacité à mentir.

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr