Paul Saleh Interviewé par Bloomberg : « Les créanciers vont aussi faire une offre » [BLOOMBERG]

 

En parallèle de la courte interview de 3mn de Bloomberg que nous avons déjà diffusé, Bloomberg a poussé en off Paul Saleh dans ses retranchements et il a admit que certains créanciers mécontents de la situation et probablement du faible apport en cash de l’offre Layani, souhaitent proposer une offre concurrente sur le groupe Atos.

Coup de pression sur Layani pour le faire cracher au bassinet, et donc bluff, ou réelle fronde des créanciers ? Réponse dans 6 jours. Pour le blog il y aura probablement une offre des créanciers, mais elle sera purement financière sans soutient d’industriels et n’aurait de chance que si elle était nettement mieux disante que l’offre Layani. Kretinsky n’est pas hors-jeu. Selon le blog il a toujours le plus de chance de remporter la partie, mais nous pensons qu’il ne déposera pas d’offres et se paiera le luxe de laisser parler Layani en premier. Nous pensons qu’il a l’appui de l’Elysée et que l’Elysée acceptera une offre tardive le 2 ou 3 mai.

  -COPYRIGHTS BLOOMBERG-

VERSION FRANÇAISE EN FIN D’ARTICLE

Atos CEO Says Debt Talks Will Save Fallen French Tech Star

  • Talks with creditors are ‘very, very positive,’ Saleh said
  • French government happy with ‘secondary’ participation
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Atos SE Chief Executive Officer Paul Saleh — facing a mounting debt crisis, failed deal talks, and a share price that’s sunk about 97% in the last seven years — said that talks with creditors are progressing and he’s confident that the French IT company will be “saved” in a plan that will be finalized by July.

“The dialog is very, very positive,” Saleh said in an interview at Bloomberg’s office in Paris on Tuesday. “I do believe that everybody is aligned.”

Stakeholders have until April 26 to present a plan to restructure the company, which is trying to raise about €1.2 billion ($1.3 billion) of new money to fund the business through 2025 and cut debt by roughly half to €2.4 billion. The company also wants to extend remaining debt maturities by five years.

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Saleh, 67, is a US citizen who joined the company last year as finance chief. In January, he became Atos’ fifth head in less than three years. Now, as he works to rescue the company, he’s on a charm offensive — talking up the merits of what was once one of France’s premier tech companies and bragging about the company’s employee retention rate, its engineering credentials and patent holdings.

But the company has suffered from a series of setbacks, accounting errorsprofit warnings that’s left it struggling to pay its debts. Plans to offload assets to Airbus SE and Czech billionaire Daniel Kretinsky stumbled earlier this year. A court-appointed mediator is now handling a “conciliation” process with creditors and banks to come up with a plan to save the company.

Those stakeholders – the bondholders and banks who split Atos’ debt – are grappling over proposals that will minimize their losses.

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Two groups holding about 30% of bonds across the different maturities have come together to offer Atos a single restructuring proposal, Bloomberg reported. Under the plan, they would have half of their debt converted into equity and would inject €600 million of the €1.2 billion needed in the form of new bonds.
Saleh, who acknowledged that bondholders are holding discussions to form a group, said the combination of long-term bondholders and newer debt owners, such as special situation funds, has made it “a little more challenging to bring a solution because you have people who are more near-term.”

The group will work on the refinancing proposals through May. “When we get all these proposals together we will start evaluating which ones make the most sense for the company,” Saleh said. “And then the bondholders and the banks will have to also vote for them.”

Paul Saleh | Source: Atos SE

Of the €1.2 billion it is looking to raise, the company aims to get €300 million in guarantees from banks and €300 million in credit lines, be it from lenders or banks fronting for credit funds, Saleh said. Those who provide the new money may receive more security in their holdings as a result, Saleh said. All of Atos’ debt is currently unsecured.

Before a deal is reached, Atos is getting €400 million in interim financing from banks and bondholders, with an additional €50 million coming from the French state. The government was compelled to intervene for national security reasons, given Atos’s key role as a supplier of IT services to the country’s nuclear and defense sectors as well as for cybersecurity at this summer’s Paris Olympics.

https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-04-17/atos-ceo-says-debt-talks-will-save-fallen-french-tech-star?embedded-checkout=true&leadSource=uverify%20wall

 

VERSION FRANÇAISE

Le PDG d’Atos déclare que les négociations sur la dette sauveront la star de la technologie française déchue

  • Les négociations avec les créanciers sont « très, très positives », a déclaré Saleh
  • Le gouvernement français satisfait de la participation « d’offres tierces »

Paul Saleh, PDG d’Atos SE, confronté à une crise de la dette croissante, à des négociations ratées et à un cours de l’action qui a chuté d’environ 97 % au cours des sept dernières années, a déclaré que les négociations avec les créanciers progressaient et qu’il était convaincu que la société informatique française serait « sauvée » dans un plan qui sera finalisé d’ici juillet.

« Le dialogue est très, très positif », a déclaré Saleh mardi dans une interview au bureau de Bloomberg à Paris. « Je crois que tout le monde est sur un consensus. »

Les parties prenantes ont jusqu’au 26 avril pour présenter un plan de restructuration de l’entreprise, qui tente de lever environ 1,2 milliard d’euros d’argent frais pour financer l’entreprise jusqu’en 2025 et de réduire la dette d’environ la moitié, pour atteindre 2,4 milliards d’euros. L’entreprise souhaite également prolonger de cinq ans les échéances restantes de sa dette.

Saleh, 67 ans, est un citoyen américain qui a rejoint l’entreprise l’année dernière en tant que directeur financier. En janvier, il est devenu le cinquième président d’Atos en moins de trois ans.

Aujourd’hui, alors qu’il s’efforce de sauver l’entreprise, il mène une offensive de charme : vantant les mérites de ce qui était autrefois l’une des principales entreprises technologiques de France et se vantant du taux de rétention des employés de l’entreprise, de ses références en ingénierie et de ses brevets.

Mais l’entreprise a souffert d’une série de revers, d’erreurs comptables et d’avertissements sur les bénéfices qui l’ont laissée acculée face à  une dette collossale.

Les projets de cession d’actifs à Airbus SE et au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky ont échoué plus tôt cette année. Un médiateur nommé par le tribunal mène actuellement un processus de « conciliation » avec les créanciers et les banques pour élaborer un plan visant à sauver l’entreprise.

Ces parties prenantes – les détenteurs d’obligations et les banques qui partagent la dette d’Atos – sont en phase d’élaboration de propositions qui minimiseraient leurs pertes.

Deux groupes détenant environ 30 % des obligations sur différentes maturités se sont réunis pour proposer à Atos une proposition de restructuration unique, a rapporté Bloomberg. Dans le cadre de ce plan, ils verraient la moitié de leur dette convertie en actions et injecteraient 600 millions d’euros sur les 1,2 milliard d’euros nécessaires sous la forme de nouvelles obligations.

Saleh, qui a reconnu que les détenteurs d’obligations discutaient pour former un groupe, a déclaré que la combinaison de détenteurs d’obligations à long terme et de nouveaux détenteurs de dettes, tels que les fonds de situation spéciale, a rendu « un peu plus difficile la recherche d’une solution parce qu’il y a des gens qui sont surtout sur une optique court termiste.

Le groupe Atos travaillera sur les propositions de refinancement jusqu’en mai. « Lorsque nous aurons rassemblé toutes ces propositions, nous commencerons à évaluer celles qui sont les plus pertinentes pour l’entreprise », a déclaré Saleh. « Et puis les détenteurs d’obligations et les banques devront également voter. »

Sur les 1,2 milliard d’euros qu’elle cherche à lever, la société vise à obtenir 300 millions d’euros de garanties bancaires et 300 millions d’euros de lignes de crédit, que ce soit auprès de prêteurs ou de banques prêteuses de fonds de crédit, a déclaré Saleh. Ceux qui fournissent de nouveaux fonds pourraient ainsi bénéficier d’une plus grande sécurité dans leurs avoirs, a déclaré Saleh. L’ensemble de la dette d’Atos n’est actuellement pas seniorisée (sans garanties).

Avant qu’un accord ne soit conclu, Atos a obtenu 400 millions d’euros de financement intérimaire de la part des banques et des détenteurs d’obligations, auxquels s’ajouteront 50 millions d’euros de l’État français. Le gouvernement a été contraint d’intervenir pour des raisons de sécurité nationale, compte tenu du rôle clé d’Atos en tant que fournisseur de services informatiques pour les secteurs nucléaire et de défense du pays, ainsi que pour la cybersécurité lors des Jeux olympiques de Paris cet été.

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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