Atos : la stratégie du nouveau PDG Philippe Salle pour sortir de la crise [CHALLENGES]

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Atos : la stratégie du nouveau PDG Philippe Salle pour sortir de la crise et redevenir un acteur mondial

Philippe Salle, nouveau capitaine d’un navire technologique longtemps à la dérive, a dévoilé la stratégie de relance d’Atos, qui veut redevenir un acteur mondial de poids. Fin de la scission, simplification, offensive sur l’intelligence artificielle… Le plan, baptisé « Genesis », signe la renaissance d’un géant ébranlé — mais pas coulé.

Dès sa prise de fonction, Philippe Salle, le nouveau PDG d’Atos, avait promis d’ouvrir un « nouveau chapitre » pour un groupe en difficulté financière depuis plusieurs années. Sa prise de parole était donc très attendue. Et le message est clair : « Atos is back. » L’entreprise entend demeurer un acteur mondial avec un plan stratégique de transformation sur quatre ans baptisé « Genesis ».

Première décision forte : le projet de scission du groupe est enterré. Imaginée il y a plusieurs années, cette séparation visait à scinder Atos entre, d’un côté, Tech Foundations, les activités historiques d’infogérance, et de l’autre, Eviden, dédiée à la cybersécurité, au numérique et au big data. Désormais, Atos restera un groupe unifié.

« On garde tout, avec une présence mondiale, car si vous voulez rester un acteur global, il faut être en France, aux États-Unis et en Asie, avec un chiffre d’affaires supérieur à 10 milliards d’euros. En cassant le groupe en deux, on devient un acteur moyen à 5 milliards, ce qui n’a pas beaucoup de sens », explique Philippe Salle, qui a insisté sur la complémentarité des deux entités, même si Tech Foundations, en tant que marque, disparaît.

Priorité à la simplification

Ces 10 milliards d’euros, c’est précisément l’objectif visé pour 2028, dans la nouvelle feuille de route d’Atos. À plus court terme, les ambitions sont revues à la baisse : 8,5 milliards d’euros de revenus attendus en 2025, contre 9,5 prévus dans le précédent plan présenté en septembre 2024. Un recul que la direction attribue à des changements de périmètre et à la révision de contrats jugés non rentables.

La priorité affichée est celle de la simplification. Atos, devenu une structure aussi complexe qu’une administration soviétique, veut se réorganiser autour de six pôles régionaux : la France ; l’Allemagne, l’Autriche et l’Europe de l’Est ; le Benelux, les Pays-Bas et les pays nordiques ; le Royaume-Uni et l’Irlande ; l’Amérique du Nord ; et un ensemble plus flou regroupé sous l’étiquette des « marchés internationaux ». C’est dans ce dernier pôle qu’Atos prévoit de se désengager de certains marchés jugés non stratégiques ou insuffisamment rentables.

L’entreprise vise une réduction de ses frais généraux, à hauteur de 5 % maximum du chiffre d’affaires, pour libérer de la capacité d’investissement. 500 millions d’euros seront ainsi consacrés à la R&D, auxquels s’ajouteront 100 millions pour des investissements dans des startups.

Atos garde les activités sensibles de MCS

La réorganisation passe aussi par la vente de l’activité supercalculateurs. Les discussions exclusives avec l’État, engagées en novembre pour la cession d’activités jugées stratégiques, doivent aboutir d’ici fin mai. Philippe Salle, qui n’aurait pas été opposé au maintien de cette activité au sein d’Atos, reconnaît malgré tout qu’il s’agit d’un domaine très spécifique.

Certaines cessions, en revanche, n’auront pas lieu. Le projet de vente de Mission Critical Systems, qui regroupe des activités sensibles dans la défense — systèmes de commandement du programme Scorpion, outils de navigation pour la marine, ou encore la société Avantix, spécialisée dans l’interception pour les services de renseignement — est abandonné. L’entreprise avait indiqué en mars avoir entamé un processus de vente. Mais Philippe Salle reconnaît que le contexte a changé et que toutes les activités liées à défense ont pris de l’importance et de la valeur.

La simplification passera aussi par un grand ménage dans l’offre : le groupe divisera par plus de quatre le nombre de services proposés, pour se concentrer sur une vingtaine de solutions jugées prioritaires.

Le virage prioritaire de l’IA

En tête de liste de ces sujets hautement importants : l’intelligence artificielle. Si le PDG reconnaît qu’Atos est parti tard, il réfute tout retard définitif, à condition de prendre le virage dès maintenant. « Nous allons accélérer les recrutements d’experts, et nous concentrer sur les offres vraiment pertinentes, regroupées dans une nouvelle ligne business dédiée. Elle passera de 2 000 à 10 000 collaborateurs d’ici 2028 », promet-il.

Sans renoncer à ses ambitions mondiales, Atos espère aussi tirer parti d’un contexte européen devenu plus favorable : « Il y aura une tendance à privilégier les acteurs européens. C’est une très grande opportunité pour Atos, dont le siège est en France. »

De quoi redonner un souffle nouveau à un groupe passé tout près du naufrage industriel — et dont le nouveau patron entend prouver qu’il peut encore peser dans la tech mondiale.

https://www.challenges.fr/entreprise/tech-numerique/atos-la-strategie-du-nouveau-pdg-philippe-salle-pour-sortir-de-la-crise-et-redevenir-un-acteur-mondial_604292

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UN PROCÈS EN RÉPARATION DE PERTES BOURSIÈRES VA DÉMARRER EN AVRIL.

IL SERA GRATUIT sur le principe « NO WIN, NO FEES ».

L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.

Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.

Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.

Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.

Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.

Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.

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