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Avec cette vente, le géant des services informatiques clot son plan de cession de 700 M€ d’actifs non-stratégiques.
Par Mehdi Laghrari,
Acquise en 2020, EcoAct propose des services et conseils climatiques pour accompagner les entreprises dans leur transition écologique. Concrètement il s’agit de planification, prévisions, outils de compensation carbones, etc. En 2022, l’entreprise qui regroupe 400 salariés a dégagé un chiffre d’affaires de l’ordre de 70 M€. A titre comparatif, les revenus de sa maison mère s’élève à près de 11 Md€.
Valorisation de l’ordre de 150 M€
Jugée non-stratégique, la société est cédée à Schneider Electric, qui l’intègre à sa practice « sustainability ». Depuis son identification comme un actif non-core business, EcoAct a reçu de l’intérêt de la part de plusieurs acteurs, corporates et fonds d’investissements inclus. Au final, l’offre de Schneider Electric, ainsi que la proximité entre les deux groupes a favorisé le rapprochement. Si les détails financiers n’ont pas été divulgués, la transaction valoriserait EcoAct près de 150 M€.
Atos ne cède toutefois pas l’ensemble de cette activité et conserve la division « Net Zero Transformation » (NZT) – qui aide ses clients à atteindre leurs objectifs de décarbonation. Elle est logée au sein de sa division Eviden qui regroupe l’ensemble des métiers de la cybersécurité, de l’IA, et de la Big Data. Le groupe scelle par ailleurs un partenariat avec Schneider Electric dans le domaine de la décarbonation des entreprises.
Plan de scission du groupe
En revendant ainsi EcoAct, Atos boucle en avance son plan de cession. Annoncé il y a un an, celui-ci portait sur 700 M€ d’actifs non-stratégiques. Le groupe s’est ainsi séparé de filiales comme Worldline, Unified Communications & Collaboration ou de ses actifs en Italie. En parallèle, Atos avance sur le projet de scission de ses activités.
Evidian rebaptisée SpinCo, resterait indépendante et cotée en Bourse. Plusieurs acteurs s’y intéressent néanmoins. A commencer par groupe Onepoint qui en proposait l’an dernier 4,2 Mds€ mais sans succès ou Airbus qui envisageait de prendre une participation de 29,9% avant de refermer le dossier au printemps dernier. De son côté TFCo, rassemblant les expertises d’infogérance et les services professionnels d’Atos, serait cédée. Des sources proches du dossier confirment l’intérêt du milliardaire tchèque Daniel Krestinsky pour ces métiers historiques du groupe français.
Mehdi Laghrari
https://capitalfinance.lesechos.fr/deals-m-a/small-cap/atos-cede-ecoact-a-schneider-electric-1958512