Selon plusieurs sources internes, les chances de conclusion du deal Kretinsky sont désormais minimes. La scission que tout le monde voulait alors que le blog lui tapait dessus seul contre tous et ce faisant, se faisait taper dessus, puis, que tout le monde ne voulait plus de la scission devenue scission-cession, suivant avec un an de décalage les recommandation du blog sur l’interconnexion des activités TFco/Eviden indéconectables, est désormais quasi-caduque.
Selon nos informations, Atos s’est préparé à une fin de non-recevoir à sa dernière proposition à Kretinsky qui était une augmentation de 250M€ à 300M€ sur le prix de vente d’un 1€ symbolique ou un mix migration de contrats TFCo vers Eviden + augmentation du prix. L’effort demandé à Kretinsky est dans la fourchette 250M€ à 300M€ et serait non négociable pour Atos.
Cette augmentation a été demandé non pas par Layani (qui a probablement servi d’excuse trop prévisible par les fins tacticiens de Kretinsky), un Layani qui a été mis sur la touche par Mustier à la mi-décembre et sa demande jugée un poil insolente de 3 sièges au board, là où Siemens n’en avait qu’un.
Non, cette augmentation a été suggérée comme indispensable par Paul Saleh pour ne pas faire imploser Eviden. D’où mon article « rumeur à caractère ludique », qui a fait paniquer Philippe Oliva qui a utilisé 4mn de son call BDS du 15 décembre pour commenter un article auto-défini « rumeur comme à caractère ludique ». Si Philippe Oliva, surnommé en interne Lou Ravi, le nom d’un santon de provence un peu simplet, avait compris le propos, il aurait compris que le propos était que Paul Saleh, jugeait en l’état Eviden non viable, délaissé de TFCo tout en conservant la dette de 4800M€. Paul Saleh semble avoir réussi à convaincre la nouvelle gouvernance qu’il fallait soit garder TFCo soit le vendre à un prix bien plus élevé. Donc à très court terme, le démantèlement est évité. De là à dire qu’il n’arrivera jamais, il n’y a que Lou Ravi, d’ailleurs remercié quelques jours après sa prestation alors qu’il semblait vouloir finalement renoncer à sa démission. Je ne pense pas que JP ait apprécié qu’un call interne se focalise sur un micro-blog sans intérêt avec 300 vues par article. A croire qu’il n’y a que les dirigeants d’Atos qui le lisent 😀
J’en profite pour vous mettre cet extrait de 3mn du call BDS monde du 15 décembre, où cette vidéo montre que les cadres sup d’Atos n’ont rien d’autre à faire qu’à rester scotché sur ce blog au lieu de travailler, et prétendent que le blog déstabilise les employés alors que j’ai des dizaines de messages d’employés m’encouragent à ne pas lâcher « grâce à toi on sait enfin ce qui se passe dans la société » et que j’ai des rapports très privilégiés avec toutes les coordinations syndicales hors FO que je n’ai pas eu le temps de contacter à cause de multiples changements de leadership. C’est très très triste de voir ce décalage tel le ministre qui croyait qu’un croissant coutait 20cts, entre les dirigeants qui crachent sur le blog et la base et les syndicats qui le soutiennent pour les 3/4 d’entre eux.
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Pour revenir à l’influence de Layani, le même Mustier va probablement prendre un malin plaisir à diluer Layani lors de l’AK avec DSP qu’il fera adopter à priori par conciliation, puisqu’il n’y a plus d’AG prévu avant l’AGO de fin mai.
Ce dont s’est aperçu Paul Saleh c’est que le deal TFCo était entièrement conçu pour sauver TFCo, et par là même l,’organisateur des JO, mais ce deal ne se préoccupait pas du devenir d’Eviden.
Ce n’est non pas l’arrivée de Layani qui a inversé la tendance, mais l’arrivée de Paul Saleh désormais incontournable chez Atos et le départ du fossoyeur Bertrand Meunier. Aujourd’hui de plus en plus de monde se demande ce que fait Layani dans Atos et s’il ne va pas y laisser quelques plumes.
J’ai décidé d’écrire cet article, car hier lundi 8, mon dernier contact qui me disait contre vent et marées ne pas croire à un retour en arrière de la vente de TFCo, vient de m’annoncer que lors d’un call interne ce jour, que leur direction leur a fait comprendre que le deal Kretinsky c’était du passé et que tout était misé maintenant sur les négos avec Airbus. Mais que par contre il n’y a pas de plan B, si les négos avec Airbus échouent, cette fois, ce sera la mouise, la sauvegarde, ce qui va mettre Airbus dans une terrible position de force.
L’arrêt des négociations serait donc plus qu’une question de quelques jours, mais qui sera peut-être différée à fin janvier, car cet arrêt, je vous le rappelle, entrainera une dégradation de la note S&P qui avait prévenu que tout rejet de la scission serait automatiquement suivi d’une dégradation puisque le pool prêteur avait conditionné le renouvellement de sa ligne de crédit à la cession à Daniel Křetínský.
On m’annonce aussi qu’il n’y aura pas de réponse d’Airbus avant 2 mois minimum, car en plus des comptes déjà audités l’année dernière, mais qu’il faut mettre à jour pour 2023, Airbus veut auditer les bâtiments et cela va prendre 2 mois minimum, voir 3 mois. Selon un de nos contacts, Pierre Barnabé aurait été discrètement approché et son éventuel choix de reprendre les rennes de BDS sous l’autorité de Guillaume Faury serait un facilitateur de la décision d’Airbus. Après tout, Mustier a bien fait 2 A/R à Unicredit, 2010-2014 et 2016-2020. On aime parfois revenir à ses vieux amours. Néanmoins, quitter un poste de PDG est une décision pour laquelle on réfléchit à deux fois. Après ça serait moi, je me verrais pas passer ma vie à vendre des plaques de silicium et l’AI me ferait plus fantasmer, même si fondamentalement l’AI est terrifiante et va finir par nous faire vivre dans des films de science fiction.
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Pour corroborer ceci, il n’y aura pas d’AG avant l’AGO toujours selon des sources fiables (le blog s’est trompé, mais tout s’est accéléré fin novembre) avec Paul Saleh qui a tapé du poing sur la table en disant que Eviden ne pourrait pas survivre, tel que les choses avaient été conçues par l’équipe sortante (pour autant validée par l’actuel président et co-président).
Mais cela ne veut pas dire que des décisions ne seront pas prises par conciliation, notamment l’AK, de 200 à 300M€ selon le prix avec Airbus si le deal se fait et de 600 à 700M€ si le deal Airbus se fait et que Kretinsky baisse sa culotte et que le deal TFCo se fait aussi. Ce serait l’occasion rêvée par Mustier de diluer Layani. Raison aussi pour laquelle la VAD se renforce jour après jour avec un record à 9.54% ce lundi 8.
Pour ceux qui croient que la solution de garder TFCo est meilleure, oui c’est une bonne nouvelle. Je faisais partie de ceux-là jusqu’à l’automne, j’ai créé l’Udaac pour cela. Le seul problème qui peut se poser avec une marche arrière tardive dans les 15 jours qui viennent, c’est la confiance des clients en la solvabilité d’Atos pour les contrats pluriannuels, confiance que Kretsinky assurait avec ses 4Md€ Ebidta avec VESA ce qui est loin d’être le cas pour le groupe Atos. Ce Meunier nous a foutu dans une merde monstre et tout est désormais casse-tête chinois chez Atos…
Affectivement parlant, je suis pour garder TFCo. Certains cadres me disent que selon eux on peut encore faire marche arrière. Au niveau de la confiance sur la vente de contrats pluriannuels de 4, 5 ou 6 ans, vendre ces contrats avec une société qui parle de sauvegarde ou de redressement judiciaire, ça va être une gageure…
Pour les comptes, ça ne serait pas particulièrement une bonne nouvelle, d’une part le fin du deal est déjà partiellement dans le cours. D’autre part sur le court-moyen terme (18 mois) le garder TFCo est plus couteux en termes de cash. La bonne nouvelle est pour ceux qui se projettent à 3 ans.
Je ne vois pas d’effet particulier sur le cours le jour où la fin du deal serait annoncée, le marché a pris pour acquis que le deal était quasi avorté et peut-être un petit sursaut symbolique de 4/5%.
En effet, dans la dernière solution retenue, Atos faisait un chèque BFR de 850M€ à Kretinsky. Le plan de restructuration va couter 800M€ + 300M€ de FCF négatif de maintenant à l’automne 2025 puisque 6 mois de retard a été pris, là où l’équilibre devait se faire au printemps 2025, donc un total de 1100M€ avant retour sur investissement. C’est bien d’un point de vue stratégique mais problématique lorsque l’on courre après le cash.
Le maintien de TFCo dans Eviden va rendre Atos ultra-dépendant au succès du deal Airbus et va mettre Airbus en grosse position de force. En effet, on ne voit pas Atos vendre à la fois TFCo et BDS.
Contrairement aux propos erronés du Figaro, « l’organe du parti » de Atos, le CA résiduel, amputé du CA cédé de BDS ne serait pas de 4 Md€ mais de 3.5Md€.
BDS c’est 1.5Md€. Eviden au 31/12 ça aurait été 5.3Md€ mais avec toutes les cessions, Atos italia, Ecoact, sislog, STT (les 10% de Syntel) on sera à 5Md€. 5-1.5 = 3.5Md€. Monsieur le journaliste du Figaro vous êtes un cancre en math ou vous croyez trop Atos sur parole, ce qui est pas aberrant puisque organe du parti.
OK, le coup d’avoir un mix produit blablabla, mais à 3.5Md€ on est plus proche d’Inetum et Alten de que Sopra…
Donc la vente de BDS acte selon moi la fin du projet TFCo, mais comme cette vente, vous le verrez plus bas n’interviendrait que au second semestre, ça laisse encore 2/3 semaines de suspense « type prolongations ». Mais si Kretinsky baissait son slip, la vente de TFco n’acterait pas la fin de la vente de BDS, elle réduirait simplement le montant de l’AK à 200 à 300M€ selon des sources internes.
Quant au transfert de propriété de BDS, il se ferait après les JO 2024 selon mes informations, soit vers septembre-octobre au mieux selon mes infos internes.
ENFIN TRÈS TRÈS IMPORTANT, le rapporteur de l’Udaac Christian Nicol qui faisait parti des personnes qui a rencontré Mustier le 2 janvier à 20h, a bien précisé que pour le deal Airbus, la rentrée de cash serait de 1.2 à 1.4Md€ et que le reste serait des reprises de passif hors dettes financières.
Pour la société, c’est une bonne nouvelle à horizon 3 ans. Pour le cours de bourse, le maintien de TFCo va couter plus cher à la société, c’est seulement au T4 2025 que la tendance va s’inverser et que TFCo génèrera du FCF.
La vente de la pépite Worldgrid a d’ores et déjà été décidée si comme le pense Atos, Kretinsky refuse l’augmentation du prix de TFCo demandée par Atos et que Paul Saleh l’éminence grise d’Atos considère comme condition Sina Qua Non à la survie de Eviden. Les acheteurs potentiels sont 1/ Schneider et 2/ et EDF et je reprécise pour un lecteur que Schneider comme son nom pourrait le faire penser n’est pas une société allemande mais une société française. Cela donnera certainement un petit haut le cœur à Francis Meston à l’origine de la création de Worldgrid en 2010.
Les joyeux d’Atos disparaissent donc les uns et les autres et on repart sur le plan Belmer proposé en janvier 2022.
Deux ans de perdu, des actionnaires ruinés, un joyau national sacrifié sur l’autel de la connerie d’un seul homme.
Voici donc un message personnel à BERTRAND MEUNIER au nom des actionnaires et ex-actionnaires.
Avant le pénal…
Car dans un autre article à paraître, vous allez avoir des nouvelles sur le fait que l’on se rapprocherait de plus en plus de mise en évidence de grossiers habillages comptables de Bertrand Meunier avec des niveaux de cash qui auraient été artificiellement gonflés en fin d’exercice 2021 et 2022 grâce à des instruments financiers, je ne sais pas précisément lesquels, leviers, swap,…? ou tout simplement du reverse factoring, technique chérie par Naouri pour masquer sa dette (afacturage de factures fournisseurs. Exemple le fournisseur paie la facture immédiatement et obtient un escompte et Atos au lieu de payer le reverse afactureur à 30j, le paie à 60j ajouté aux 30j de conditions de paiement normal, et donc obtient 90j, de fonds de roulement en cash lié au délai fournisseur et que la gouvernance actuelle a l’intention de ne plus utiliser et de régulariser lors des résultats annuels, avec donc une baisse significative du niveau de cash au 31/12 qui reflètera désormais le niveau de cash quotidien moyen. Encore la patte Mustier/Paul Saleh qui veulent passer les comptes à la paille de fer et réaliser toutes les dépréciations que Meunier avait refusé à Belmer.
Sur le moment, ça va forcément secouer un peu mais cette démarche Mustier/Saleh est non seulement indispensable, mais salutaire.
Il s’agit d’informations provenant de Jean-Pierre Mustier, communiquées à l’Udaac le 2 janvier lors d’un face-à-face à 20h, et que l’Udaac a communiqué via la voix de Christian Nicol un des deux membres rencontrés par JP Mustier et propos tenus devant 35 membres de l’Udaac, soit 35 témoins dimanche soir à 21h lors de la visio de l’association.
Il a été dit que ces niveaux de cash artificiels avaient été créés afin de conserver les covenants dans la fourchette requise par les banques et ne correspondait pas au cash réel durant l’année et que Paul Saleh veut désormais que le cash au 31/12 soit le reflet du cash moyen lissé sur 12 mois et non un instant T pas forcément sincère et représentatif du cash réel disponible en cours d’année.
Jean-Pierre Mustier a aussi prévenu l’Udaac (ENFIN !!) et ça le fait remonter dans mon estime, de grosses dépréciations de Goodwill à venir, en fait des régularisations de ce qui aurait dû être fait il y a longtemps par le bègue, dépréciations à venir au 31/12 qui amènerait un RN (estimation Map) autour de -1.3Md€ à -1.6Md€ à et des capitaux propres (estimation Map) autour de 1.3 à 1.6Md€, voir plus bas… JP Mustier ne s’est par contre pas épanché là-dessus.
La consommation de cash ne sera pas à zéro comme prévue, mais a été modérée et suffisamment faible pour que cela ne justifie pas un avertissement selon JP (estimation Map : -80M€ à -150 M€).
Enfin la vente de la section Digital France n’est pas possible ni à CGI ni à Layani à court ou moyen terme à cause de l’intégration en Inde des équipes Offshore qui nécessiterait plus d’un an pour faire un split. Toutes les équipes indoues de Syntel et Digital hors Syntel ont elles, désormais fusionné en parallèles du scissionnage des équipes françaises. Ca doit être culturel…
Pour vendre Syntel ou pour vendre ne serait-ce que Digital France, il faut désormais scissionner Digital Inde. 10 à 12 mois minimum estimés par JP (voir plus). Idem si vente de Syntel.
C’est donc une opération transparence Meunier-Saleh-Bernaert qui s’annonce pour fin février et qui va secouer le cocotier très très fort !!!
JP Mustier : « Nous travaillons pour ajuster la stratégie du groupe. Notre priorité, c’est la poursuite de l’intérêt social d’Atos, au bénéfice de ses employés, de ses clients, de ses créanciers et de ses actionnaires, dans cet ordre-là. »
Vous comprendrez mieux dans les semaines à venir le sens de cette phrase. Actionnaires, bon courage.
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Quant à Meunier, entre les possibles faux PV et des possibles irrégularités comptables, l’étau se resserre sérieusement et Mustier-Saleh ne semblent pas prêts à faire de cadeau au tandem Meunier-Sénéchault, et au contraire prêts à déterrer tous les cadavres des placards !!!
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