Atos : les négociations se tendent dans le camp des repreneurs [LE FIGARO]

COPYRIGHTS – INFO LE FIGARO – Malgré un accord conclu début juin entre les créanciers et un consortium mené par David Layani pour le sauvetage du groupe français, l’examen des comptes d’Atos révèle un besoin d’argent supplémentaire. Une réunion de toutes les parties doit se tenir ce soir.

Chez Atos, il ne se passe décidément pas une semaine sans rebondissements. En cette semaine du 24 juin, le groupe informatique devait obtenir un accord de principe sur la restructuration financière de sa dette entre le consortium du groupe OnePoint dirigé par David Layani (avec Walter Butler et le groupe Econocom) et les créanciers du groupe, sélectionnés par le conseil d’Atos. Selon nos informations, les négociations se tendent toutefois dans le camp des repreneurs, qui ont emporté la mise au détriment de Daniel Kretinsky le 11 juin dernier.

Ces dernières heures, les téléphones des différents protagonistes chauffent. L’administratrice Hélène Bourbouloux convoque ce mardi soir l’ensemble des parties encore présentes sur le dossier pour savoir si la solution de reprise est toujours sur la table. La nouvelle phase de «due diligence» réalisée depuis le 11 juin sur les comptes de l’entreprise a révélé un besoin de financement supplémentaire très important par rapport à ce qui avait été annoncé par l’entreprise il y a quelques semaines. « L’entreprise est très abîmée, beaucoup plus que ce que l’on pensait », insiste une source.

Nouveau besoin de liquidités

Un autre connaisseur du dossier insiste sur le fait qu’une partie au moins des financements intérimaires accordés aussi bien par les banques que les porteurs d’obligation d’Atos prévoient des taux d’intérêt exorbitant. Pour rappel, ces financements doivent permettre à Atos de tenir en attendant l’apport d’argent frais (1,5 milliard d’euros) et l’effacement d’une partie de la dette dans le cadre de la restructuration. Selon cette source, les taux d’intérêt dépassent allègrement la barre des 15%.

À la lumière de ces éléments nouveaux, plusieurs sources estiment que le consortium composé de David Layani, Walter Butler et le groupe Econocom, censé apporter 175 millions d’euros pour le plan de reprise, pourrait éclater. Et notamment en ce qui concerne les deux derniers protagonistes, qui ont permis à David Layani de boucler son plan de financement pour reprendre à eux trois 21% du capital du groupe.

Le consortium OnePoint en danger ?

Selon un autre connaisseur du dossier, cette manœuvre pourrait néanmoins constituer un coup de poker dans la négociation à laquelle se livre le camp du consortium OnePoint d’un côté, et les créanciers de l’autre. Une façon d’obtenir de meilleures conditions financières, ou une part plus importante au capital. Si tel était le cas, la négociation s’annonce ardue, car le groupe de créanciers représentant près de la moitié de la dette, qu’ont rejoint David Layani et ses partenaires, n’a de cesse de répéter depuis le début de la restructuration qu’il peut financer la reprise d’Atos seul.

La réunion prévue ce soir, sans être décisive, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives. Si Walter Butler et Econocom devaient se retirer, Layani est-il en capacité de financer seul les 175 millions d’euros ? L’administratrice Hélène Bourbouloux peut-elle rappeler Daniel Kretinsky si le consortium devait éclater ? Interrogés par Le Figaro, ni le consortium de David Layani-Walter Butler-Econocom, ni le camp des créanciers, ni Atos n’ont souhaité commenter l’information.

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 15 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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