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Une restructuration de la dette d’Atos semble difficilement évitable. À moins d’un refinancement, le groupe pourrait connaître des problèmes de liquidités à compter de janvier prochain, a prévenu l’agence Standard & Poor’s qui a dégradé sa note d’un cran en la maintenant sous perspective négative.
L’un, Daniel Kretinsky, a les poches pleines mais est très regardant sur le renflouement d’un paquebot de 47.000 salariés ressemblant de plus en plus au Titanic. La remise de 150 millions d’euros, selon BFM Business , qu’il accorderait au chèque fait par Atos pour qu’il reprenne Tech Foundations compenserait à peine sa non-participation à l’augmentation de capital de l’autre partie, Eviden.
5 milliards d’euros de dette brute
Son double inversé, David Layani , est disposé à toutes les acrobaties pour décupler son entreprise, Onepoint , mais il dépend financièrement du bon vouloir de fonds, comme Carlyle.
Les 5 milliards d’euros d’endettement brut, dont 2,2 milliards de prêts bancaires et de billets de trésorerie, commencent en outre à dégager une odeur de sapin. La dégradation d’un cran de la note par l’agence Standard & Poor’s s’est accompagnée d’une sérieuse mise en garde sur la liquidité du groupe à compter de janvier 2024 en l’absence d’un refinancement. Atos l’a repoussée en quatre lignes de communiqué d’un vide vertigineux.
La restructuration de la dette ne semble pas à l’ordre du jour. Le Père Noël n’existerait-il que pour les banques ?
À NOTER
Les obligations d’Atos se traitent sur le marché avec une décote de 25 % à 51 % sur le nominal selon les échéances. Outre la note (BB-), toujours sous perspective négative et donc susceptible d’être à nouveau dégradée, Standard & Poor’s a abaissé son score de recouvrement en cas de restructuration financière de 50 % à 40 % (soit une décote de 60 %).
500 millions d’euros d’obligations arrivent à échéance le 6 novembre 2024. Le prêt à terme d’1,5 milliard d’euros auprès des banques arrive à échéance en janvier 2025 et 750 millions d’euros d’obligations ont une maturité en mai 2025.
NDRL: le prêt obligataire de 500M€ a été oublié par le journaliste. Il s’agissait d’une erreur assez grave, aussi nous avons modifié l’article Des Echos car il était de nature à tromper les actionnaires. La partie bleu a donc été rajoutée en toute légitimité puisqu’elle se trouve sur les slides de Atos. Nous l’avons signalé à la rédaction Des Echos que de manière étrange n’a pas corrigé son article.
Slide Atos SE du 16 octobre dernier
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