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Après avoir finalisé son plan de sauvegarde avec ses créanciers, le géant de l’informatique se prépare à céder au moins deux de ses filiales. Son nouveau patron Philippe Salle doit annoncer prochainement le nouveau plan stratégique.
Publié le 28 avr. 2025 à 18:11Mis à jour le 28 avr. 2025 à 18:32
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Le marathon continue pour Atos. Engagé dans un plan de sauvetage en accord avec ses créanciers, qui ont officiellement pris le contrôle fin 2024, le géant de l’informatique cherche toujours à vendre une partie de ses actifs stratégiques. Il doit d’ailleurs boucler dans les prochaines semaines la cession de sa filiale Advanced Computing, où sont logés les supercalculateurs, aux pouvoirs publics.
La transaction se réalisera via l’Agence des Participations de l’Etat (APE), sur une valorisation comprise entre 500 et 625 M€ – en incluant des compléments de prix. Selon nos informations, ceux-ci seraient basés sur des conditions de performance d’Advanced Computing. L’offre comprend une période d’exclusivité jusqu’au 31 mai. Dans le cas où un accord final serait trouvé avant cette date, l’Etat s’engage à verser un premier paiement de 150 M€ à Atos.
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Processus de vente pour MCS
Un deal qui viendrait clore un cycle de négociations n’ayant pas été de tout repos entre l’Etat et le groupe informatique. Bercy avait en effet vu sa première offre de 700 M€, laquelle englobait beaucoup plus d’actifs d’Atos, retoquée le 7 octobre 2024. Ce n’est qu’un mois plus tard que les deux parties prenantes étaient tombées d’accord sur un prix avoisinant 625 M€, mais pour un périmètre plus réduit.
Advanced Computing ne représente en effet qu’un peu plus de la moitié (570 M€) du chiffre d’affaires du pôle Big Data & Security (BDS), qui a dégagé 1 Md€ de ventes en 2024. L’ensemble de la division qui comprend également Mission Critical Systems (MCS) et Cybersecurity Products (CS) reste valorisée entre 700 M€ et 1 Md€ par l’Etat, qui s’est arrogé un droit de regard sur les cessions des activités souveraines d’Atos. Lesquelles devraient se poursuivre dans les prochains mois.
En marge de la publication de ses résultats annuels, le géant de l’informatique a ainsi annoncé l’ouverture d’un processus de vente pour MCS. Cette filiale, qui produit notamment des systèmes décisionnels à destination de l’armée, suscite des marques d’intérêts prononcées de la part d’industriels. C’est le cas de Thalès, qui avait déjà confirmé suivre le dossier avec attention en 2024. De même pour ChapsVision, dont le patron a confirmé aux Echos son intérêt pour ce périmètre ainsi que pour les activités de cybersécurité.
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Réduction de la dette de 2,1 Md€
Des négociations qui se feront dans un contexte financier un peu plus stable chez Atos. Consécutivement au plan de prise de contrôle de ses créanciers, finalisé le 18 décembre dernier, le géant de l’informatique a pu réduire sa dette brute de 2,1 Md€, et obtenir 1,6 Md€ de nouveaux financements en dette. Le groupe affirme par ailleurs n’avoir aucune « échéance de remboursement de la dette avant la fin de l’année 2029 ». Mais sur le plan commercial, le tableau reste mitigé.
Affaibli par deux ans de crise, et la perte de plusieurs contrats, le chiffre d’affaires de la firme s’est contracté de 5,4 % en 2024, pour s’établir à 9,6 Md€. D’un autre côté, sa restructuration lui a permis de relever la barre en termes de profits. Atos a ainsi dégagé un résultat net positif de 248 M€ au cours de l’an dernier, contre une perte nette de 3,44 Md€ un an plus tôt. Un début de retour en grâce ? Le groupe veut en tout cas y croire.
Le 24 avril, Atos a ainsi finalisé le regroupement de ses actions. Avec une parité de 10.000 actions anciennes pour une action nouvelle, le nouveau cours de 36 euros fait sortir le géant de l’informatique du cercle tristement célèbre des « penny stocks », ces titres valant moins de 1 euro. Au-delà de cette décision cosmétique, le géant de l’informatique devrait annoncer le 14 mai prochain son plan stratégique, par l’intermédiaire de son nouveau patron Philippe Salle.
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Conseils Atos : financier : Perella Weinberg (David Azéma et Cyrille Perard), juridique : Darrois Villey (Bertrand Cardi et Laurent Gautier) • Conseils Etat : financier : Citi (Grégoire Haemmerlé et Pierre Castaing)
https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/refinancement/atos-se-prepare-pour-les-cessions-a-venir-2162298
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POSTFACE BLOG
Nous ne sommes pas forcément d’accord.
Les Echos est un journal de qualité, voir le meilleur journal économique de France, mais ils nous arrive occasionnellement d’être en désaccord avec Les Echos.
Déjà nous devons faire part à nos lecteurs d’une grosse coquille sur le CA de BDS qui n’est pas de 1Md€ mais de 1.4Md€ dont 850M€ pour la cyber securité et 550M€ pour les HPC.
D’autre part selon les informations du blog, au contraire Philippe Salle ne vas pas annoncer de cessions d’actifs le 14 mai prochain, mais va annoncer en fanfare la conservation de l’intégralité du périmètre de la Cyber Sécurité y compris MCS (Mission Critical Services) et y compris IPSOTEK qui faisait partie du périmètre HPC à céder.
Philippe Salle devrait annoncer la cession des HPC pour une valeur d’entreprise de 625M€ et un versement cash de circa 400M€, dont 150M€ d’acompte, le reste étant des reprises de passif pour arriver à la valeur d’entreprise de 625M€. On serait donc un peu en dessous de la fourchette max annoncé de 650M€ mais au dessus des 500M€ annoncés par le blog qui a souvent raison, mais n’a jamais prétendu une exactitude de 100%.
En contrepartie de cette cession que Philippe Salle aurait voulu éviter, il aurait été conclu un moratoire de 2 ans sur la mise aux enchères de MCS et l’abandon pure et simple de la cession de Cyber Produits.
Selon nos infos, Philippe Salle pense que le cash en incluant les 150M€ d’acomptes à venir sur HPC, est suffisant pour conserver la totalité de la Cyber et même un peu plus puisque IPSOTEK était à cheval entre Cyber et HPC et censée faire partie du package vendue à l’APE, ce qui pourrait expliquer les 625M€ au lieu de 650M€.
Par contre Alia Iassamen va être triste, malgé qu’elle a essayé à l’AG de « vendre » à Philippe Salle la conservation de DataScientics, cette dernière va faire partie du package HPC vendu à l’APE.
Donc le 14 mai, hormis la cession des HPC il ne sera pas annoncé de cessions, mais au contraire, la volonté ferme de Philippe Salle de garder le plus large périmètre possible.
Donc Mehdi réponse le 14 mai pour savoir qui aura eu raison et si c’est vous, je ferai amende honorable dans l’article post CMD.
Je recopie aussi le courriel interne envoyé au top et middle managers d’Atos il y a 3 semaines. Ce ne serait pas cohérent de faire des nominations pour vendre les entités 3 mois après. Dans sans prendre trop de risque je pense à 95% qu’aucune cession hormis HPC ne sera annoncé le 14 mai.
[Communiqué interne complet] :
Group Leadership | Appointments
Dear team,
I would like to welcome two new members of the Group Leadership Team.
Cloud and Infrastructure (C&I) Business Line Michael Kollar is appointed as EVP and Head of the C&I Business Line. Michael is a returning Atos veteran who held many senior Cloud roles in the Group. Michael has been working client-side as the CIO responsible for the transformation of a leading Financial Services firm for the past three years and returns to Atos with new experiences and vision. Laurent Barbet retires later in the year and continues as a member of the Leadership team, assisting Michael in the Cloud & Infrastructure transformation program and future cloud portfolio evolution.
Eviden Pierre-Yves Jolivet joins Atos as EVP and Head of Eviden. Pierre-Yves reports to myself and will also serve as the Group’s Chief Cyber Officer. Pierre has a deep cyber, defense, and public sector experience as a leadership expert in these fields, most recently as General Manager of the Cyber Digital Business Line at Thales. Pierre-Yves is responsible for:
- Advanced Computing and AI, managed by Emmanuel Le Roux, allowing Emmanuel to focus on the sale of HPC to the French state. Emmanuel remains on the Group Leadership Team.
- Mission Critical Systems, managed by Bernard Payer
- Cyber Products, managed by Yann Vincent
- Cyber Services, managed by Günter Koinegg, remains under the Atos brand. Günter remains on the Group Leadership Team.
- Ipsotek, managed by Boghos Boghossian
Please join me in welcoming Michael and Pierre-Yves to the Atos and Eviden family.
Best regards,
Philippe Salle
PDG d’Atos
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UN PROCÈS EN RÉPARATION DE PERTES BOURSIÈRES VA DÉMARRER EN AVRIL.
IL SERA GRATUIT sur le principe « NO WIN, NO FEES ».
L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.
Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.
Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.
Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.
Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.
Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.
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