En six ans, le groupe informatique français a racheté trois sociétés high tech appartenant au conglomérat allemand Siemens. La dernière en date est l’éditeur de logiciels Convergence Creators qui emploie 800 salariés.
Le groupe français Atos a pris l’habitude de faire ses « emplettes » outre-Rhin. Alors qu’avec l’accord Alstom-Siemens dans le TGV, des voix en France se sont élevées contre la mainmise du conglomérat allemand sur une activité jugée « stratégique », la société dirigée par Thierry Breton a largement profité du désengagement de Siemens de ses activités informatiques. Atos lui a racheté en six ans, trois de ses principales filiales, pour se renforcer face aux géants américains de la high tech et des services IT (IBM, Microsoft, Accenture, etc…).
Sa dernière acquisition en date est l’éditeur de logiciels Siemens Convergence Creators. « La finalisation de la transaction est prévue fin décembre 2017 », ajoute Atos, sans préciser le montant ni les modalités de ce rachat.
Cette activité de 800 personnes fournit des solutions logicielles pour les réseaux d’opérateurs télécoms et les secteurs de la sécurité publique, du divertissement multimédia et du spatial, incluant les industries de l’aviation civile et de satellites. Cette ex-division interne de Siemens, présente en Allemagne, aux États-Unis et en Europe de l’Est, possède deux sites de « production » de logiciels en Croatie et en Roumanie.
Il y a deux ans, le groupe français avait déjà racheté pour 340 millions d’euros, Unify. Anciennement connue sous le nom de Siemens Enterprise Communications, cette entreprise vend des systèmes et des logiciels de gestion de la téléphonie pour les entreprises.
Au moment de son rachat, fin 2015, cette ex-filiale de Siemens, qui a subi une lourde restructuration, générait encore 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires: deux tiers dans les services, un tiers dans les logiciels et matériels.