Le sous-titre aurait pu être « petits-porteurs ruinés mais P-DG gavé » (Map).
Le P-DG du groupe de services informatiques a vendu une partie de ses actions fin avril.
Par Thomas LE BARS. Publié le
Thierry Breton avait-il un besoin urgent de cash ? Le patron du groupe de services informatiques Atos vient en tout cas d’empocher 10,3 millions d’euros, via la vente de 92.000 actions de sa société, au prix de 112,3 euros, le 27 avril dernier. C’est ce que précise une note de l’Autorité des marchés financiers publiée le 1er mai.
Ce document ne permet pas de connaître la plus-value réalisée par Thierry Breton via cette opération. En théorie, il pourrait même avoir réalisé une moins-value, s’il avait acheté ces titres à un cours plus élevé (ils ont coté plus de 130 euros en 2017). Mais ce scénario paraît peu probable, étant donné que l’action s’est envolée ces dernières années : elle affiche une hausse de près de 60% sur 3 ans et a plus que doublé en 5 ans. Le dirigeant pourrait aussi avoir aussi vendu une partie de ses actions acquises gratuitement, via les plans de rémunération du groupe. Dans ce cas, sa plus-value serait égale à la valeur de revente.
Le boss d’Atos bénéficie aussi d’une confortable rémunération annuelle. En 2017, il a touché 6,1 millions d’euros (+12% sur un an), ce qui en fait le 9e dirigeant du CAC 40 le mieux payé cette année là, selon une étude d’Ethics & Boards commandée par Le Revenu. Ses émoluments se décomposent en un fixe de 1,4 million d’euros, un variable de 1,8 million, et l’équivalent de 2,9 millions d’euros d’actions gratuites, qui pourront être définitivement acquises en juillet 2020, si certains critères de performances sont atteints.
https://www.capital.fr/entreprises-marches/thierry-breton-encaisse-10-millions-deuros-en-vendant-des-actions-atos-1286721