[Article à l’attention spécifique des salariés ou ex-salariés d’Atos.]
Nous faisons appel à l’aide des salariés ou anciens salariés d’Atos qui ont connaissance d’un certain nombre d’anomalies comptables ou de pratiques « étranges » (par ex de facturation des clients très en amont de la réalisation des prestations) susceptibles d’avoir un effet sur la sincérité des états financiers du groupe sur les années 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023.
Vous pouvez contribuer à ce que la vérité fasse jour.
Si vous constatez que la société, et en particulier son conseil d’administration, n’est toujours pas disposée à lancer un audit indépendant des comptes de tout le groupe et à ouvrir une ligne de communication pour encourager les lanceurs d’alerte en interne à se manifester, nous vous encourageons fortement, soit à contacter directement l’Autorité des Marchés Financiers, soit à passer par nous à l’adresse suivante : info@upra.fr.
En effet, dans une telle situation, compte tenu des nombreux signaux d’alerte émis par les analystes et les acquéreurs potentiels ayant eu accès à des informations lors de due diligences et s’étant publiquement plaint de la qualité des comptes [extrait ci-après de la page 6 de la lettre d’intention de EPEI du 3 mai]
Plusieurs médias ont reporté que Onepoint avait trouvé un trou supplémentaire de 500M€ dans les comptes après la Due Diligence. Même si Atos a démenti ces allégations, ces remarques dans les camps des deux candidats-concurrents faisant référence à des problèmes comptables, ne peut que nous faire penser à l’adage « il n’y a pas de fumée sans feu ».
Enfin la certification tardive des comptes de 2020 avec l’affaire des deux filiales US, n’a donné lieu qu’à une explication très évasive dans le DEU, se concentrant sur le fait de mettre en place de nouvelles pratiques pour éviter que cela se reproduise.
Le conseil d’administration du groupe aurait dû depuis longtemps faire son travail correctement, en lançant un audit indépendant complet du groupe, sur le modèle des bonnes pratiques américaines, à l’image de ce qui a été fait lors de la déconfiture de Worldcom il y a 20 ans aux États-Unis.
Où en est-on de notre côté ?
Comme vous le savez, le collectif de l’UPRA (l’Union pour la réparation des actionnaires d’Atos) vous a promis un point d’avancement sur les efforts en cours afin de permettre aux salariés d’Atos qui ont souscrit des parts du FCPE et aux actionnaires du groupe d’espérer une indemnisation partielle de leurs pertes à la suite de la déconfiture du Groupe.
Nous serons heureux de pouvoir annoncer qu’une première étape a été franchie après de longs mois d’efforts. Nous avons réussi à obtenir une première offre conditionnelle venant d’un fonds sérieux et connu, désireux de financer le contentieux contre les commissaires aux comptes d’Atos.
À ce stade de nos efforts, nous avons relevé un certain nombre de potentielles anomalies comptables sur les comptes 2022, 2021 et 2020. Nous avons ainsi des fortes interrogations sur les points suivants :
- l’absence de dépréciation des écarts d’acquisitions et autres problèmes sur la comptabilisation de la valeur des actifs,
- Sur le montant des dettes qui auraient dû être comptabilisés, on notera le fort accroissement des engagements hors bilan par rapport au chiffre d’affaires,
- Sur la manière dont Atos comptabilise dans le compte de résultat ses revenus et ses créances clients,
- Sur la manière dont Atos optimise dans des proportions très importantes ses besoins en fonds de roulement.
Bien que la liste soit longue, nous sommes persuadés qu’elle est encore incomplète.
Avec nos efforts et Vos Actions comme indiqué plus haut, nous espérons que ces efforts permettrons d’obtenir une indemnisation pour les actionnaires d’Atos et les porteurs de parts de souscription dans le FCPE ayant beaucoup perdu.
Plusieurs salariés nous ont déjà rejoints et nous espérons que les organes représentant le FCPE prendront rapidement la mesure de la gravité de la situation et de l’intérêt pour les salariés à faire en sorte que leurs droits soient défendus en justice. Sur les quatre dernières années, plus de 65 millions d’euros ont été souscrits à perte par les salariés.
L’enjeu de ce procès va bien au-delà du cas d’Atos. Tant qu’il n’y a pas des condamnations dant ce type de dossiers en France, comme c’est possible ailleurs, aucun effet de discipline ne pourra être exercé sur la tête des émetteurs et des commissaires aux comptes. Autrement dit, au-delà de vos pertes dans Atos, après Casino et Orpea, c’est tout le reste de votre portefeuille qui est en danger.
Appel aux Salariés et Anciens Salariés d’Atos
Salariés Atos ou ex-salariés Atos, merci de bien vouloir transmettre le lien de cet article à tous vos collègues. Et rappelez-vous que notre objectif n’est pas d’affaiblir davantage le groupe mais de permettre une réparation des investisseurs.
Pour les plaignants, nous reviendrons vers vous, mais nous devrions être en mesure d’accepter des actions ayant perdu au moins 6000 €. Vous pouvez donc vous préinscrire sur le site de l’UPRA (upra.fr) qui, d’ici un mois, laissera la place à un site plus formel, mais vos préinscriptions restent très importantes et désormais urgentes.
Nous vous tiendrons informés des prochaines étapes et restons à votre disposition pour toute question supplémentaire.
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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.
La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.
En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 7 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.