Thales ferme la porte à une position minoritaire dans le spin-off d’Atos. (article Les Echos)
(Commentaire de Map: « le communiqué ne dit pas que ça, voir même pas vraiment ça du tout. Lire note fin d’article »). Je retranscris la totalité de l’article par transparence, même s’il déforme les propos de Thalès.
Par Florian Dèbes, Leïla Marchand , Publié le 10 janv. 2023 à 19:22. Modifié le 20 janvier.
Le groupe dirigé par Patrice Caine refuse de rentrer en négociation pour prendre une part minoritaire d’Evidian. Cette entité comprend certes les actifs de cybersécurité qui l’intéressent mais aussi d’autres métiers loin de ses priorités.
Pour Thales, c’est non ! Le groupe dirigé par Patrice Caine intéressé depuis plus d’un an par les activités de cybersécurité du français Atos ferme la porte à un schéma dans lequel il obtiendrait une position minoritaire. Cette réponse survient dix jours après qu’Atos a officialisé l’ouverture de discussions exploratoires avec de potentiels futurs actionnaires minoritaires pour son spin-off baptisé « Evidian », celui-là même qui regroupe, entre autres, son expertise en cybersécurité.
« Le groupe n’a aucune volonté de se diversifier dans des secteurs d’activité qu’il ne sert pas déjà », a indiqué un porte-parole de Thales aux « Echos », confirmant des informations Reuters indiquant que le groupe ne prendrait pas de parts minoritaires dans Evidian. Selon plusieurs sources, l’avionneur Airbus serait au contraire entré en discussion préliminaire avec Atos pour prendre jusqu’à 29,9 % d’Evidian.
La cyber, entre autres métiers
En difficulté, Atos mise sur l’introduction en Bourse d’Evidian pour financer la restructuration de ses activités historiques dans la gestion des serveurs informatiques des entreprises (infogérance). D’ici à la fin de l’année, Evidian devrait regrouper les activités tant convoitées (Orange est aussi sur les rangs) d’Atos dans la cybersécurité.
Mais la structure intégrera aussi d’autres métiers loin des priorités de Thales, comme l’installation de logiciels d’entreprises ou la vente de supercalculateurs. En meilleure forme que le reste d’Atos, cette entité Evidian est aussi dans le viseur de la société Onepoint, la société de services numériques dirigée par David Layani.
Thales reste intéressé
Toutefois, Thales ne semble pas renoncer totalement. « Le groupe applique une discipline rigoureuse tant en termes de valorisation que de création de valeur », précise-t-il. Avant de renvoyer vers son communiqué de février 2022 dans lequel il se disait « intéressé par tout actif de cybersécurité qui serait disponible à la vente » , une formule sous-entendant que celles d’Atos ne le sont pas tant qu’elles sont associées à d’autres métiers. De fait, la cyber chez Atos n’est pas formellement une société à part et s’appuie même beaucoup sur les technologies de big data du groupe.
Contacté, Atos ne fait aucun commentaire. Début janvier, les informations concernant les discussions entre Atos et Airbus avaient fait bondir de plus de 20 % le cours d’Atos, effaçant une partie de la dégringolade de l’année passée. Certains actionnaires mécontents du conseil d’administration avaient ensuite fait savoir qu’ils suspendaient leur demande de renouvellement de la gouvernance.
Commentaires post article
C’est fou comme les journalistes font des racourcis ( je dois en faire aussi parfois). Les propos de Thalès sont extrèmement déformé par Les Echos. Thalès dis essentiellement une chose. Il n’est pas intéressé par tout le bazard dans Evidian et n’achètera jamais Evidian. Point barre.
De plus ce communiqué n’est en rien une surprise.
Dans l’article publié dimanche soir, et intitulé « Soeur Anne, ne vois-tu rien venir? » votre serviteur Map vous expliquait qu’il n’y avait aucune chance que Patrice Caine s’intéresse à Evidian, un machin créé par Madame anti-OPA spécifiquement déstiné pour le faire fuir. Il va parvenir rapidement à ses fins et très rapidement faire une Co-OPA où il va laisser une ESN généraliste racheter pour 20 à 25€ le groupe ATOS via une OPA hostile tout en ayant fait un pré-contrat pour racheter Cyber pour environ 2.5Md€ et peut-être BD, puisqu’on me dit que c’est indispensable pour la Cyber, mais je doute un peu voir Caine se lancer dans ces « ovnis » plus prestigieux que lucratifs.
C’est une mauvaise nouvelle pour ceux qui croyait à une surrenchère de Thalès sur Airbus, mais franchement, si cette hypothèse avait eu ne serait-ce que 10% de chance d’arriver, vous croyez pas que l’action serait déjà à 15€.
https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/thales-ferme-la-porte-a-une-position-minoritaire-dans-le-spin-off-datos-1895791