Mes hommages mon père et bonne chance auprès de vos futures brebis…
Je fais cette brève en mode télégramme. Je rappelle dans l’ordre : Breton, Girard, Barnabé, Belmer, Bihmane, Bernaert,D’Agoso, et enfin Saleh… Cela va-t-il s’arrêter un jour ?
Idem aux USA. Castana, le DG USA nommé en octobre 2022 a été exfiltré en toute discrétion et sans communiqué et remplacé par Karesh Kannesh, déjà CEO de Syntel et de Digital, soit un 8ème DG USA en 10 ans
Néanmoins compte tenu de cette nomination que nous allons commenter plus en détail dans la journée, et de la baisse du court à un niveau proche des 4 euros, nous changeons notre Recomap amateur à caractère purement ludique, de « vendre » à « rester à l’écart ». C’est une nuance subtile, qui veut dire que nous attendons de voir les prochaines annonces, car malgré que cette valse de dirigeants soit insupportable, tous les précédents avaient été nommés soit par Breton soir par Meunier. Or Mustier s’y connait mieux en hommes. Et Paul Saleh est ENFIN, un ex-ESN et pas des moindres car CFO de DXC avec 20 milliards au moment de la fusion CSX-HPe !
Il faut prendre néanmoins cette nomination avec la plus grande prudence. Le bagage académique de Paul Saleh, reste purement financier et il n’a aucune formation en ingénierie et si nous faisions une joute verbale sur les bus entrées/sorties sur les connexions parallèles des clusters des HPC Sequana, je pense qu’il y aurait photo pour la victoire. Donc très bon connaisseur du marché des ESN oui, spécialiste des ESN non. Je rappelle que Elie Girard a travaillé plusieurs années avec satisfaction comme directeur financier de Atos et on a vu sa réussite à la fonction de DG. A l’inverse Tim Cook était directeur financier de Apple et la boite est plus rentable que sous Steve Jobs. C’est un peu la loose, car zéro nouveau produit depuis la mort de Steve jobs, mais les actionnaires sont ravis.
Donc en résumé c’est pas perdu d’avance, si Paul Saleh se décidait à appliquer notre plan Refocus Not Split, avec un AK limité et la vente de Syntel et la sortie du marché US, mais c’est pas gagné d’avance. C’est un classique des mauvais dirigeants de ne pas vouloir appliquer les projets de bon sens qui ne viennent pas d’eux.
Nous nous donnons 24h pour réfléchir à une valorisation, mais ça restera sous les 4€ car il y aura forcément une dilution de modérée à importante. Et l’hypothèse d’un lessivage à la Casino reste une hypothèse d’actualité.
Nous avions annoncé dans deux articles, dès la nomination de Carlo d’Agoso que cela signifiait implicitement le départ proche de Bernaert, on n’a jamais deux PDG et malgré l’usage de deux termes différents, CEO group et General manager group, ce sont des synonymes, le premier étant le terme de UK english et le second le terme de US english, mais maintenant même aux US l’appellation CEO a pris le dessus et General Manager reste surtout utilisé en Chine, car les enseignants chinois d’anglais restent attaché à l’appelation General Manager car ils ont fait leurs études à une époque où le terme était plus fréquent. Bref, deux hommes avec la même fonction DG groupe. Suite à cela, on peut imaginer que le révérend père Bernaert fut froissé, donc Mustier a préféré faire marche arrière et nommer d’Agoso DG de Eviden pour ménager les égos.
Je vous ai expliqué dans l’article sur le deal Kretinsky que selon moi, et un des mes contact le trio Mustier-Billon-Saleh avait pris la décision d’abandonner la scission sans avoir convié Bernaert aux discussions. Dès lors le départ de Bernaert devenait inévitable, La Lettre A avait même eu des fuites sur le fait qu’il était officiellement sur la sellette, là où pour moi c’était purement de l’intuition.
Le départ de Bernaert en effet devenait inévitable car il s’était présenter comme Terminator, afin d’acheter TFCo et la mettre dans les mains de Kretinsky « en finalisant quelques détails ». Qu’il suive la feuille de route de Meunier était logique, mais qu’il fasse sienne cette scission sans même avoir passé quelques semaines était étrange voir très dangereux. S’il s’avérait que en étant sur place sa vision fut diférente de celle de Meunier il ne lui était plus possible de faire marche arrière.
Mustier bien plus futé, lui, ne s’est jamais trop prononcé sur « céder TFCo ou mourir », mais il s’est juste prononcé sur le fait que les négos étaient plus complexes que prévu. Je ne crois pas l’avoir entendu dire « La cession est vitale pour Atos » et ce serait avec plaisir que j’invite des lecteurs à me démentir, mais je ne me souviens d’aucune déclaration de Mustier pro-cession, si ce n’est que les négociations étaient en cours. On ne sait d’ailleurs pas s’il était présent au CA qui a voté le plan de cession à Kretinsky. Si Mustier était vraiment stratège, il n’y serait pas allé. C’est peut-être le cas, mais avec l’Omerta chez Atos, on ne le saura jamais.
Article écrit à chaud.
Atos a désormais une chance d’être sauvée avec enfin un vrai PDG, et c’est une bonne nouvelle car Paul Saleh et nous en parlons depuis plusieurs semaines est un véritable talent, mais peut-être pas l’action malheureusement. Donc une vision désormais moins négative, mais toujours un conseil de rester à l’écart. Action uniquement pour les spéculateurs.
Lisez l’article de Capital :
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effectivement la valorisation devient encore plus aléatoire à ce stade.
Le scénario Eviden = Atos – BDS – TFCO s’éloigne donc
1. Le besoin de restructuration financière remonte encore plus en priorité
2. l’option ventes Syntel ou autre pépite va remonter.
3. Il serait bienvenu qu’AIrbus ne soit pas trop exigeant et ne veuille pas gratter le dernier centime.
A ce stade, évaluer Atos relève de l’art encore plus que la semaine dernière.
Un plancher entre 1 et 3 semble atteignable avant restructuration.
Pour info NAouri est passer de 55% du capital de Casino à 0,2% suite à la restructuration.
Je ne pense pas qu’on en soit là mais ça indique bien aux actionnaires actuels que ça va piquer.
le DG c’est Rakesh Khanna et pas Karesh Kannesh
Merci
Elie Girard D.G. pendant 719 j
Pierre Barnabé : 75 J
Rodolphe Belmer 162 j
Nourdine Bihmane 477 j
Yves Bernaert 103 j
Je comptais Thierry Breton qui était président et aussi DG et Carlo d’Agosto qui est aussi DG car general manager ça veut dire DG et c’est synonyme de CEO.
Atos, Eviden, peu importe le nom, marche sur la tête depuis au moins l’ère Breton, qui a instauré une gouvernance exclusivement financière. Paul Saleh est encore de ceux-là.
Ce qui peut sauver les salariés, c’est la revente à des groupes vraiment industriels, avec une vision, une gouvernance, bref, ce qu’on attend d’un patron. Airbus, par exemple. Et qui que ce soit d’autre pour les autres branches.