La loi dite de Brandolini ou le principe d’asymétrie des baratins 1 est l’aphorisme selon lequel « la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des sottises […] est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire »2,3. Ainsi, s’il est facile de créer une fausse information, sur le fond et la forme, en quelques minutes, il faudra probablement plusieurs heures pour démonter chaque point et montrer la fausseté de l’ensemble.
Ce principe critique la technique de propagande qui consiste à diffuser de l’infox en masse, afin d’exploiter la crédulité d’un certain public en faisant appel à son système de pensée rapide, instinctif et émotionnel4.
Historique[modifier | modifier le code]
Le principe est formulé publiquement pour la première fois le par le programmeur italien Alberto Brandolini sous le titre Bullshit asymmetry principle5,6, puis rendu célèbre, après la publication sur Twitter d’une photo montrant une diapositive d’une présentation effectuée par Brandolini lors de la conférence XP2014 organisée par l’Agile Alliance, le 7.
Il est à noter qu’une idée similaire avait déjà été mise en lumière par Jean-Jacques Rousseau dans sa réponse au roi de Pologne : « C’est une chose bien commode que la critique ; car où l’on attaqua avec un mot, il faut des pages pour se défendre8. »
Intérêt[modifier | modifier le code]
Il ressort de cet aphorisme que la désinformation a un avantage important sur la vérité, car rétablir la vérité est particulièrement coûteux en temps et en énergie3.
Ce principe est l’une des raisons pour lesquelles il ne faut pas renverser la charge de la preuve[réf. nécessaire]. En science et en droit, notamment, la charge de la preuve revient toujours à celui qui affirme, sinon n’importe qui peut affirmer n’importe quoi sans la moindre preuve.
Avec mes remerciements au membre Boursorama « Jaisa ».