RECOMAP du 16/02/2025 : compte tenu de la Macro, je modifie ma reco court-terme sur Atos [Reco-blog]

RECOMAP du 16/02/2025.

Cours au moment de la reco : 0.0031€

Préambule : apparemment plus aucun analyste dont les logos figurent en photo d’illustration ne suit l’action vu qu’elle est passée dans la catégorie des smalls caps qui n’intéresse peu les courtiers. Sauf réveil tardif de courtiers, que nous réintégrerions à nouveau dans notre suivi, « Recomap » est devenu la seule « entité » à suivre l’action Atos.

Il est possible que quelques courtiers ré-initient le suivi après soit les résultats du 4 mars et les prévisions annuelles, soit après le reverse split de 10 000:1 à venir courant avril. Atos devrait publier dans  les prochains jours la décision du board, confirmant que le chiffre de 10 000 : 1 a été choisi, le deuxième choix qui s’offrirait au board serait de 1000:1 mais ça aurait peu d’intérêt. En cas de rechute de l’action, elle descendrait à 2€ et ce serait de mauvais souvenirs, puisque c’était le cours après l’annonce de la dilution massive en avril 2024.

Aussi, nous prenons comme définitivement comme acquis le reverse split (jargon « Sallien ») de 10 000:1, je pense que si l’action devrait flambler d’ici 3 à 4 ans, l’homme préférerait faire un split 1:2 à l’approche des 150€, hypothèse que le blog n’envisage pas une seconde, sauf si le plan était amendé, mais si on devait à arriver à se poser la question, ce serait ce que l’on appelle « des problèmes de riche ».

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Je remets en annexe ma précédente Recomap et je vais expliquer pourquoi je l’amende, puis quelques updates.

Il fallait bien que ça arrive. J’avais 100% de juste sur mes Recomap depuis le 28 juillet 2023. Le record d’infaillibilité a tenu 1 an et demi.

Ma précédente recommandation était à « vendre » avec un objectif de cours de 0.001€ à fin mars.

Il n’est pas exclu In Fine que j’ai raison en fonction des résultats du 4 mars, et dans ce cas mon erreur aura été de modifier ma Recomap. Je vous rappelle que tous les analystes révisent leur objectif de cours 4 à 5 fois par an et qu’il n’y a rien d’anormal à cela.

Mes deux critères qui m’amènent à changer mon objectif :

1/ La Macro

2/ La psychologie des Petits Porteurs

2.2/ Une discussion avec un ami représentatif des Petits Porteurs

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1/ La Macro :

Ceci n’a rien à voir avec le dossier Atos. C’est l’effet Trump/Musk/Ukraine

Le marché avait « acheté la nouvelle » Trump. Je pensais que cela serait suivi d’une petite correction technique.

Mais jour après jour le marché continue à être séduit par le News Flow, la guerre commerciale est moins violente qu’initialement envisagé. J’ai été scotché par un article du Monde dont le journaliste, et je n’ai pas vérifié son nom, a fait une GIGA boulette en disant que Trump allait mettre des droits de Douane de 10% sur les produits chinois. Connaissant très bien la Chine, mon ex-femme était chinoise, cela fait depuis son premier mandat que TOUS les produits chinois (hormis des minimes exceptions sur quelques produits de première nécéssité et exceptions anecdotiques raison pour laquelle j’utilise le mot « tous ») étaient déjà taxés à 25% minimum et quelques-uns un peu plus.

Les 10% ce sont une augmentation des droits de douanes, donc tous les produits chinois sont taxés désormais à 35% depuis 10 jours et donc ce sera désormais très dur de trouver une bouilloire à 9.99$, voire impossible.

La réaction de la Chine, bien que disant qu’il n’y aurait pas de vainqueur et sous entendant donc qu’elle répliquerait Advis Eternam, comme le cash de Atos selon Philippe Salle, n’est passé que mollement à l’acte sur des produits pour l’instant ciblés et non sur l’ensemble des produits américains.

Bien-sûr que s’il y aurait un perdant à la guerre commerciale et ce serait la Chine, puisque les produits coréens et japonais et d’une moindre mesure vietnamiens et indonésiens, gagneraient en compétitivité. Je dis moindre mesure car il y a pour l’instant plus de sous-traitance que de réelles exportations de marques Vietnamiennes et Indonésiennes, même si on peut imaginer que d’ici 10 à 15 ans des marques vietnamiennes vont apparaitre devenant l’entrée de gamme du marché et les marques chinoises le moyen de gamme et semi-premium.

Cette vrai-fausse guerre commerciale a vite été balayée par l’espoir d’une paix rapide sur l’Ukraine, ce qui pourrait entrainer une levée de certaines sanctions sur la Russie, et voit mal la Russie accepter un armistice sans levée partielle de sanctions, au moins côté US. Quant aux européens, si les conditions de l’armistice ne sont pas trop défavorables à l’Ukraine, il sera compliqué de refuser une levée partielle de sanctions. Compte tenu de la taille du marché Russe d’une part, et des chantiers de reconstructions titanesques en Ukraine, que les entreprises de bâtiment Ukrainiennes ne pourront mener à bien seules et devront faire appel à des sociétés comme Bouygues ou Vinci en France et leurs équivalents allemands, Hollandais, Italiens et espagnols, j’anticipe donc une bulle boursière où le CAC va vite rejoindre les 9 000 points d’ici Avril selon moi et peut-être les 10 000 points à l’été, le Nasdaq les 22 000 points rapidement et les 25 000 points à l’été, mené par la bulle Ai. Et cela devrait donner lieu à une grosse correction (peut-être un krach qui sait…) à l’automne. Il est difficile de devenir l’élément déclencheur, pour il pourrait être liée aux dettes souveraines et pourquoi pas celle de la France ou à la flambée des matières premières. Bien entendu, il s’agit d’un avis purement personnel.

Dans ce type de mouvement « bullier », la réaction d’un certain nombre d’acteurs de marché, quand certaines capitalisations sont très hautes, comme Schneider, Saint-Gobain, Air Liquide… c’est de se placer sur des valeurs recovery.

Or le temps nécessaire pour le reverse split étant long (avril) le prix en valeur absolue de Atos parait très attractif à 0.0028€ et pourrait sur le court terme continuer à se produire, d’ici aux aux prévisions 2025 qui seront annoncées le 4 mars 2025.

Dès lors, on ne peut exclure un rebond technique de plusieurs semaines, qui viendrait d’abord tester le prix de l’AK à 0.0037€, resistance qui n’a pas tenu lors de la première tentative, le marché ayant échoué de mémoire à 0.0034€ et ce seuil a été touché durant quelques dizaines de minutes seulement pour clôturer à 0.0031€ (toujours de mémoire).

Si la résistance de 0.0037€ était passé compte tenu de la prédominance des achats chartistes, le seul de 0.0045€ serait l’objectif suivant. Si ce seuil était atteint, alors je pense qu’il y aurait des gros dégazages d’acteurs tels que BNP ou CIC… hostiles au plan et qui en profiteraient pour sortir, sous réserve qu’une dérogation leur ait été accordé, l’accord de Lock-up prévoyant une détention minimale de 2 ans. Mais comme il y avait marqué en même temps que la durée de 2 ans  « sauf dérogation », cela signifie donc que des dérogations ont été accordées et on en a la preuve puisque des titres de créanciers ont été vendus ou prêtés le 6 décembre 2024.

Néanmoins, il s’agit d’hypothèses spéculatives non basées sur les fondamentaux d’Atos et uniquement basé sur l’anticipation d’une bulle macro.

Notre recommandation amateur et à caractère ludique, passe donc de « vendre » à « rester à l’écart, valeur hautement spéculative« , pour les actionnaires qui ne détiennent pas d’actions. Et pour ceux qui en détiennent, notre recommandation est à « neutre », dans l’attente des résultats du 4 mars. Notre objectif de cours à court terme est relevé à 0.0022€ soit une capitalisation de 450M€. Notre objectif à 6 mois est relevé de 0.001€ à 0.0014€

Les résultats 2024 seront mauvais, ça on le sait déjà, avec les dépréciations à venir, on devrait avoir une perte nette autour de 3Md€, en particulier liée à une dépréciation supplémentaire sur Syntel avec la perte en 2024 de deux gros contrats : perte totale sur le contrat FedEx et perte partielle que le contrat AMEX avec réduction du CA de 150M€ au moment de l’achat par Thierry Breton à un CA de 40 à 50M€ pour 2025.

Compte tenu de la fiabilité de nos contacts chez Syntel, nous démentons l’information de MEDIAPART que Syntel aurait perdu American Express, mais nous confirmons partiellement  cette info par une réduction très significative du book to bill de American Express. Il va de soi que le CA restant de AMEX chez Syntel va être très courtisée.

Selon nos estimations, Syntel vaudrait aujourd’hui 700 à 800M$ dans une hypothèse optimiste et 500 à 600M$ dans une hypothèse conservatrice. Soit 20% seulement de la valeur payée par Thierry Breton. Merci titi 80% de dépréciation !

Nous maintenons notre information qu’une partie importante du contrat Siemens, notamment sur les réseaux est en train d’être résilié et que la totalité de la relation commerciale devrait s’arrêter avec Siemens entre novembre 2025 et mars 2026, selon des contacts internes chez Atos et chez Siemens. Bien entendu, cette information est à prendre avec les réserves d’usage, on peut imaginer que Philippe Salle va aller visiter Siemens dans les prochaines semaines pour essayer de les convaincre de rester.

Compte tenu de ces éléments, je maintiens par contre inchangée la recommandation à 18 mois à vendre avec objectif à 1€ (post reverse split), en nous basant sur le fait que le plan serait inchangé et qu’on ne pourra évier sur une nouvelle conciliation d’ici 13 à 15 mois ou un démantèlement suivi d’une liquidation de la partie non démantelée.

Si Philippe Salle convainquait les créanciers actionnaires de mettre 1Md€ dans Atos en capitaux propres via une AK, alors là, la spirale infernale à venir pourrait être cassée et on reviendrait avec les ventes d’actifs prévus à BB+ rapidement et là tout changerait. Mais cette hypothèse reste d’une faible probabilité.

Ma recomap se base donc sur un plan en l’état, à savoir 235M€ d’intérêts en cash, 100M€ d’intérets en PIK et un taux d’intérêt moyen de 10.20% de la dette.

2/ La psychologie des petits porteurs.

Ceux qui étaient actionnaires entre 2020 et 2024 ont déserté l’action. Les nouveaux actionnaires d’Atos sont des nouveaux entrants sur l’action qui ne savent pas que la direction d’Atos ment comme elle respire, qui pensent que Philippe Salle a réellement mis 9M€ de son patrimoine sans avoir d’outil de couverture fourni par les Hedge Funds aucun où l’action baisse et couvrirait son capital initial. Nous n’avons pas de preuve matérielle, mais l’avis avisé de haut cadres d’Atos ayant quitté le navire ces 6 derniers mois, ainsi que cadres parmi les conseils d’Atos, et enfin de camarades journalistes.

Ils pensent donc que Philippe Salle est sûr de lui et attiré par la valeur nominale très basse, se disent que l’action n’est pas chère.

2.2/ Un ami directeur financier connaissant l’existence de mon blog m’a récemment dit « qu’en penses-tu, Atos est vraiment pas chère à 0.002 ? Ca vaut pas le coup d’en acheter? ».

Et là, petit coup derrière la nuque, je me suis dit « même si mon pote, financier de formation, raisonne en valeur absolue et pas en capitalisation boursière, ça veut dire que l’action tant qu’il n’y aura pas eu le reverse split aura un potentiel « psychologique de hausse » non quantifiable et cela m’a fait perdre toutes mes certitudes sur le court terme.

Aussi tant que les prévisions 2025 ne seront pas tombés, ni les résultats du T1, alors il n’y a pas de limites à la hausse (enfin si, mais difficile de l’estimer). Il pourrait même y avoir un squeeze short et une montée l’espace de quelques heures, au pire quelques jours à 0.0045€ si le CAC se dirigeait vers les 9 000 points.

Si cela arrivait ce serait une occasion en or pour ceux qui ont souscrit à l’AK de sortir.

Attention, ma recommandation reste « rester à l’écart, valeur hautement spéculative », et ce sont des pures hypothèses de réflexion ». Je reste fondamentalement négatif sur Atos. Pour moi il y a autant de chances qu’elle monte à 0.005€ qu’elle descende à 0.0015€ sur le moyen terme. D’où « rester à l’écart ». On est  sur une société endettée, donc la dette a été réduire de seulement 1.5Md€ et avec un gros FCF négatif à venir sur 2025 et au mieux l’équilibre sur 2026, donc refinancement impératif et la dernière phrase de Philippe Salle lors des questions a été « il va falloir renégocier cette dette ».

 

Mais si à long terme, je reste à 1€ (après reverse split) c’est qu’à partir des prévisions 2025 et des résultats T1 qui devraient faire apparaitre un CA de -5% à comparable (dont -2% juste pour FedEx), et pour peu que l’ami Philippe disclose la MOP du T1, que ça devrait faire mal. Mais je rappelle qu’Atos pour ses résultats trimestriels n’a pas l’obligation de dévoiler la MOP. Si elle l’a fait par le passé T1 et T3 c’était parce qu’elle était en procédure collective et que dans ce cas les obligations prévues par l’AMF sont plus sévères.

Surtout qu’on sera passé nettement en dessous des 80 000 employés, l’estimation du blog pour les résultats du T1 sont entre 74 000 et 76 000 employés.

En résumé, j’ai complètement sous-estimé l’aspect psychologique « Atos est sauvé » de Mustier et le cash est dans l’entreprise « advis eternam » de « Salle » et le fait que plein de petits porteurs n’ont pas compris qu’une grosse partie de l’Ai et des brevets quantiques se trouvent dans la partie qui va être cédée à l’état et non pas compris que depuis presque un an et la signature du contrat Novo Nordisk pour un HPC de 250M€, Atos n’a plus enregistré de contrats annuels supérieurs à 20M€. Je rappelle que pour les contrats pluriannuels, Atos annonce toujours la totalité du contrat. Je me souviens d’un contrat de 100M€ annoncé il y a un mois ou deux, qui était en fait un contrat de 5 ou 6 ans donc de 17M€ par an.

Donc sauf avortement de l’armistice en Ukraine, je n’exclus plus un rebond technique temporaire de quelques mois, qui prendra fin soit le 4 mars, soit au moment des résultats du T1 dont la date n’a pas été fixée, soit au moment du Capital Market Day du 25 mai de Philippe Salle, dont la date, elle est par contre a été fixée.

Le CMD du 25 mai (Capital Market Day) sera l’occasion pour Philippe Salle de dévoiler son plan 2025-2027. Aussi on ne peut exclure qu’il n’y ait pas de prévision lors de la présentation des résultats 2024.

DISCLAIMER : Je déclare sur l’honneur de ne pas avoir de position à l’achat ou à la baisse sur la valeur et je déclare sur l’honneur ne pas avoir eu de positions à l’achat ou à la baisse sur la valeur au cours des 12 derniers mois, que ce soit sur le sous-jacent ou via des produits dérivés contrairement à ce que pensent ces idiots de la gouvernance d’Atos. Je me réserve le droit d’attaquer en diffamation et/ou dénonciation calomnieuse tout personne qui prétendrait le contraire, y compris Atos SE et ses dirigeants.