Atos reprend un peu la lumière en Bourse, en attendant mieux. Malgré le bond de 20 % du titre lundi, la perspective d’une entrée minoritaire d’Airbus au capital d’Evidian ne l’a ramené qu’au niveau où le valorisait l’offre de OnePoint.
Voir deux des trois pires performances boursières de 2022 à Paris entamer 2023 en tête de peloton, voilà qui ravirait en théorie les adeptes des grandes « rotations » de portefeuille au tournant de la nouvelle année.
La lumière prise lundi par Atos (+20 %) et Orpea (+10,3 %), qui figurent aussi parmi les trois valeurs tricolores les plus vendues à découvert, n’est cependant que la poursuite d’un symptôme des dernières années, l’extrême volatilité des réactions à la moindre rumeur, et parfois en leur absence, comme c’était le cas pour l’opérateur d’Ehpads.
Les investisseurs n’ont pas boudé la possibilité que la future scission d’Atos d’ici fin juin puisse, contre toute attente, achever son principal objectif, non pas celui de créer des entités indépendantes viables à terme, mais bien de les valoriser au mieux en faisant monter les enchères.
Ambiguïté de la scission
La « vache Atos » est en promenade depuis plus de six mois, mais l’intérêt d’Airbus , selon « Les Echos », pour une entrée minoritaire au capital d’Evidian, la branche contenant la pépite « cyber », confirme l’ambiguïté d’une séparation qui tient prisonniers tous les acquéreurs potentiels de ce seul joyau, de Thales à Orange. Aucun ne veut les services de transformation numérique qui y ont été associés.
Les discussions avec l’avionneur n’ont fait remonter le titre Atos qu’à l’étiage de l’offre de OnePoint, même pas un pis-aller aux yeux du conseil d’administration.