THALES JETTE OFFICIELLEMENT L’ÉPONGE
Dans une interview de CNBC hier passé relativement inaperçue, c’est désormais officiel puisque c’est son PDG Patrice Caine qui s’y exprime, Thalès a officiellement plié le dossier Atos, que ce soit pour tout ou partie de BDS.
Le blog reconnait son manque de pif sur le dossier, Thalès n’a pas gagné à la fin (même s’il faut toujours attendre la fin du temps additionnel et le coup de sifflet final qui réserve parfois des surprises) et Thalès n’héritera pas, même partiellement de bouts de BDS.
Il semble que les choses se soient accéléré et que l’état ait fait une double intervention, 1/demander à Caine de se désister pour pousser Atos à baisser son prix (s’il n’y a plus qu’un repreneur il ne faut pas se louper 2/demandé à Airbus de conclure rapidement ce dossier sur lequel il a déjà fait 2 mois de Due Dilligence l’année dernière et pas pas n’importe qui, les spécialistes mondiaux que sont A&M et E&Y.
Donc cette Due Dilligence commençait à trainer et elle a probablement pris fin ce jour ou demain pour laisser place à la formulation d’une offre écrite sous une huitaine de jours.
Cette fois-ci la question était on ne peut plus précise : « Il y a une Due Dilligence sur la partie Cyber Sécurité d’Atos, est-ce que vous allez faire une offre ? »
Patrice Caine répond très clairement que le dossier Atos, c’est fini pour Thalès y compris sur des parties de BDS. « Nous avons notre propre stratégie… Nous ne sommes plus en course sur ce dossier. »
La voie est donc libre pour Airbus, mais la partie prix de la fin des négos s’annonce compliquée pour Atos avec un seul repreneur en lice… et pas de chevalier blanc, hormis l’offre Aztek-Chapsvision qui apparait plus marginale qu’originale.
Ce retrait de Thalès juste à la fin de la Due Diligence d’Airbus pourrait être un dernier renvoi d’ascenseur « posthume » de Caine à Meunier, ou à son ami Mustier pour rendre plus difficile les négos prix pour Atos, puisque désormais, on peut dire sans trop se risquer que c’est « deal Airbus signé ou sauvegarde immédiate. » C’est malheureusement l’opinion objective du blog et de tous les connaisseurs du dossier.
Mais à l’inverse, le deal BDS ne sauve pas Atos, il permettra juste à la conciliation de se dérouler dans de bonnes conditions, sans courir après chaque euro pour payer les fournisseurs.
Pour les Saint-Thomas, voici la vidéo en question, mardi 5 mars sur CNBC.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants si nous arrivons à trouver le financement auprès de fonds et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres.
Mais pour des raisons de couts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.
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