Le Figaro a fait il y a 48h un article sur les départs au sein « du navire Atos », avec une deuxième partie elle, très différente et exclusivement consacrée à la dette et aux dépréciations. Tout le monde n’étant pas forcément intéressé par les bruits de couloir, nous partons du postulat que tout le monde n’a pas lu la fin de cet article avec les chiffres financiers dont les dépréciations à venir et qui portait le titre : LE MUR DE LA DETTE.
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-COPYRIGHTS LE FIGARO-
Le mur de la dette
Les deux autres départs devraient être annoncés cette semaine en interne. Interrogé par Le Figaro, Atos se refuse à tout commentaire. Cette nouvelle salve de départs au sein de l’état-major s’inscrit dans un contexte toujours plus délicat pour l’ex-fleuron informatique français. Endetté à hauteur de 4,65 milliards d’euros, dont 3,65 milliards à rembourser d’ici 2025, le groupe voit se rapprocher rapidement le mur du financement. Il y a quelques semaines, Atos a officialisé le début d’une procédure de mandat ad hoc avec l’administratrice Hélène Bourbouloux pour négocier avec ses nombreux créanciers.
La teneur des débats dépend de la capacité du conseil d’administration d’Atos à céder des actifs pour se désendetter. Faute d’autres candidats intéressés par le rachat de TechFoundations, tout le monde a désormais le regard tourné vers Airbus, positionné sur les activités cybersécurité et de big data (désignée sous le nom d’entité BDS). Or, comme le remarque un banquier influent de la place, « les vérifications préalables («due diligence») n’en finissent pas» avec l’avionneur. « C’est le symptôme d’un appétit d’Airbus qui diminue», estime ce dernier. Si la vente de BDS, dont la valorisation approchait initialement 1,5 milliard d’euros, apportait de l’oxygène à Atos, Airbus n’a en réalité pas d’intérêt à accélérer les discussions. « Plus ils attendent, plus l’actif perd de sa valeur», estime un bon connaisseur de l’avionneur.
Il faut dire que Eviden, dont fait partie BDS, n’est pas tout à fait sur la trajectoire de croissance promise par la direction lors de l’annonce du projet de scission du groupe en 2022. Dans la présentation faite aux investisseurs à l’époque, la direction projetait alors un rebond de la marge opérationnelle d’Eviden de 7,8% à 12% d’ici 2026. Or si l’entité a accru sa marge opérationnelle sur l’année 2023, passant de 5,2% à 5,8%, la cible promise aux marchés semble loin. Côté résultats toujours, les marchés attendent également la facture des dépréciations sur certains actifs de l’entreprise. Lors des résultats partiels dévoilés la semaine dernière, Atos a indiqué qu’il ajournait au 20 mars la publication de ses comptes définitifs pour finaliser l’audit sur cette charge. Selon plusieurs sources, cette dépréciation devrait approcher 2,5 milliards d’euros. Certes, elle n’aura pas d’impact sur la trésorerie du groupe. Mais cette baisse attendue de la valeur des actifs d’Atos, combiné à l’attentisme d’Airbus et le manque de candidats déclarés à la reprise de Tech Foundations, renforcent l’inquiétude autour de l’entreprise.
https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/plusieurs-cadres-de-l-etat-major-quittent-le-navire-atos-20240304
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants si nous arrivons à trouver le financement auprès de fonds et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres.
Mais pour des raisons de couts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.
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