Atos : David Layani jette l’éponge [LES ECHOS]

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Le premier actionnaire du groupe informatique déclare forfait, après avoir perdu certains de ses soutiens financiers. Tout juste sorti du jeu, Daniel Kretinsky se met à disposition du groupe et des créanciers.

Par Anne Drif

Publié le 26 juin 2024 à 09:07  | Mis à jour le 26 juin 2024 à 09:37
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Nouveau clash dans le sauvetage d’Atos. David Layani claque la porte des négociations. Tout juste déclaré vainqueur face au milliardaire Daniel Kretinsky , le patron de Onepoint et premier actionnaire du groupe déclare forfait. Et l’homme d’affaires tchèque revient dans le jeu !

Selon des sources, l’entrepreneur a perdu l’un de ses principaux soutiens financiers, le fonds Butler. Entraînant aussi du coup, l’autre associé de l’entrepreneur Econocom. «Ils ont pris peur face à l’ampleur du sauvetage, et à l’hostilité des négociations engagées avec les créanciers d’Atos », indique-t-on.

En parallèle, David Layani aurait tenté un ultime coup de force pour arracher des concessions aux banques et aux porteurs obligataires. «L’intérêt avec David Layani était d’avoir un actionnaire de référence industriel, mais nous pouvons faire seuls», réagit-on dans le camp des créanciers.

David Layani devait investir autour de 170 millions d’euros seulement dans l’opération pour détenir entre 20 et 30% du capital aux côtés des banques et des porteurs d’obligations. Résultat, il aura tout perdu : la restructuration va entraîner une dilution «massive des actionnaires», dont l’entrepreneur entré à plus 11% du capital après une première offre manquée sur Atos.

«Les discussions se poursuivent avec le comité représentatif des créanciers obligataires et certaines banques en vue de parvenir à un accord dans les meilleurs délais», annonce Atos dans un communiqué.

Retour de Daniel Kretinsky

L’ex-fleuron informatique dit avoir reçu une proposition d’ores et déjà révisée des créanciers obligataires qui tient compte de la sortie de David Layani, afin de répondre à ses problèmes de liquidité à court terme. Atos a donné jusqu’à la fin de cette semaine pour aboutir à un accord sur le plan financier.

Les porteurs obligataires, qui pèsent la moitié de la dette, répètent : «nous n’avons pas besoin de Daniel Kretinsky pour découper le groupe».

L’homme d’affaires tchèque a annoncé se mettre à disposition d’Atos et de ses partenaires financiers.

Mais le calendrier se resserre pour faire aboutir de nouvelles négociations entre Daniel Kretinsky et les créanciers, dès l’origine très conflictuelles. Le milliardaire dans sa première proposition estimait nécessaire d’effacer la quasi totalité des 4,8 milliards d’euros de dette d’Atos.

La sortie de David Layani vient en tout cas donner un nouvel argument au camp du milliardaire dont l’alarmisme avait été décrié tant par les créanciers que par Atos sur la dégradation financière du groupe.

Et Atos doit trouver un plan B dans quatre semaines, d’ici la fin juillet.

Anne Drif

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Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.

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