Atos dévoile son plan de la dernière chance [LE MONDE]

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Après l’échec des cessions d’activités à Airbus et à Daniel Kretinsky, le groupe d’informatique doit présenter, lundi 8 avril, un schéma de réduction de sa dette.

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Publié aujourd’hui à 08h56

Temps de Lecture 3 min.

Quelle structure de société ? Quelles perspectives de chiffre d’affaires et de bénéfices ? Et, sur ces bases, quel montant de dette supportable ? C’est à ces trois questions vitales que la direction d’Atos doit répondre, ce lundi 8 avril, lors d’une réunion organisée avec ses créanciers, banques et fonds de dette. Le groupe d’informatique croule sous un endettement brut de 4,6 milliards d’euros (2,3 milliards d’euros une fois la trésorerie prise en compte), somme qu’il ne peut rembourser : il a été contraint de se placer en conciliation, le 26 mars, sous l’égide du Comité interministériel de restructuration industrielle, le service de Bercy chargé de gérer les difficultés d’entreprises complexes.

Sa structure ressemblera à l’actuelle. Les négociations pour vendre Tech Foundations, la division d’infogérance, à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky ont échoué le 28 février. Vingt jours plus tard, le 19 mars, Airbus renonçait à racheter Big Data & Security, l’activité de cybersécurité et de supercalculateurs. Après ces échecs et en période de conciliation, Atos n’est plus en position de négocier des cessions d’actifs de cette ampleur. Des ventes plus modestes restent possibles, mais le schéma initial qui visait à démanteler le groupe pour rembourser la dette n’est plus prioritaire. Et tant pis si l’entreprise a dépensé 382 millions d’euros, rien qu’en 2023, en frais en tous genres (consultants, avocats, banquiers…) pour préparer un plan de séparation qui n’a finalement jamais vu le jour.

Le ministère de l’économie aura son mot à dire. Le 19 mars, Bercy a dit vouloir « construire dans les prochaines semaines une solution nationale de protection des activités stratégiques » d’Atos. Deux dossiers sensibles l’inquiètent : l’activité des supercalculateurs, qui servent à la simulation des essais nucléaires, et Worldgrid, la filiale qui fournit, notamment, les systèmes de contrôle commande des centrales nucléaires d’EDF. Dassault pour la première et Schneider Electric pour la seconde sont vus comme les repreneurs naturels de ces deux entités, mais les deux groupes n’ont encore jamais confirmé leur intérêt.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/08/atos-devoile-son-plan-de-la-derniere-chance_6226633_3234.html

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

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