Si c’était pour nous pondre ça, il aurait pu rester sur son bateau à Saint-Martin.
L’article Bloomberg est tombé.
Les conditions des créanciers sont abandon de la dette de 50% si apport de New Money de 1 Md€ selon l’article Bloomberg
Comme le blog l’avait fort bien décrit dans un article tuto, ça fait une capitalisation de 2Md€, 50.05% pour le repreneur et 48% pour les créanciers et 2% pour les actionnaires, donc 36 cts de valeur de l’action ou 18 cts si 1% pour les actionnaires.
C’est David qui va pas être chaud, sauf si c’est lui le repreneur 😀
Et notre JP national s’imagine que Kretinsky va mettre 1Md€ et reprendre 2.5Md€ de dette. Dans vos rêves JP. Comme le blog l’a dit dans son avant-dernier article, si pas de nom en tête de gondole d’ici le 15 avril, c’est le chapter 11 et plutôt que la conciliation, le business sera trop abimé et c’est pas un énième article Portrait dans Les Echos d’Hélène Bourbouloux qui va changer la donne. C’est plutôt les ETI son fond de commerce, pas les ex boite du CAC40.
Casino c’était pas elle, elle a juste été administratrice de la sauvegarde accélérée. Et pour la conciliation Rallye, elle s’est fait embobiner avec une facilité déconcertante par Naouri alors que Rallye était insolvable et aurait dû être mise en liquidation. par Naouri dans la conciliation Rallye. Comme je l’avais dit dans deux articles, un administrateur judiciaire, ça reste à un administrateur judiciaire, une profession qui a donné naissance à la fonction de juge commissaire pour les contrôler dans les années 80 tellement il y avait de dérives mafieuses.
Bertrand Meunier avait une propension titanesque à prendre les actionnaires pour des cons, quelques exemples de mémoire, l’arrêt de DXC parce que la Due Dilligence n’était pas bonne, alors que mes échos sont qu’elle était très bonne, mais comme il voulait financer par AK et que le cours s’est écroulé il ne pouvait plus. Ensuite, la scission alambiquée McKinsey, où Mohammed Moawalla de GS a immédiatement dit « je doute de la faisabilité d’une telle scission » et il avait raison, impossible à vendre une coquille vide avec que Syntel et de la dette. Ensuite les « je ne ferai pas d’AK », « je ne vendrai TFCo que si création de valeur… » et ça c’est juste quelques cacahouètes, on pourrait en écrire un livre.
Mustier, lui, n’a pas trop eu le temps de s’adresser aux actionnaires, mais il a montré une grosse propension à prendre les repreneurs pour des cons. D’abord Kretinsky. Faire passer le rachat de TFCo d’1€ symbolique à 500M€, c’est juste annuler le deal sans dire qu’on l’annule.
Et là summum, demander à un repreneur de mettre 1Md€ en gardant 50% de la dette, c’est envoyer Atos en cessation de paiement avant d’avoir eu le temps de dire ouf.
Parce que en plus de mettre le milliard, le repreneur devra mettre 900M€ pour restructurer TFCo et 200M€ pour restructurer Eviden hors BDS.
Layani, il serait prêt à garder 50% de la dette, mais pas de mettre 1 Md€.
Quant à Kretinsky, il pourrait mettre 1Md€, mais en gardant maximum 1Md€ de dette, ce qui ferait quand même une valeur d’entreprise de 3Md€ dette incluse. Payer 1/3 du CA pour une société avec un FCF négatif, dont la moitié des talents sont partis ailleurs depuis 18 mois, remplacés par des jeunes en devenir, mais comme leur nom l’indique « en devenir » et il faut vraiment avoir l’esprit tordu pour croire que quelqu’un va accepter ça.
Ils auraient dû m’en parler avant, ça leur aurait couté moins cher en consultants.
L’apporteur de New Money mettra 1 Md€, s’il ne reste que 500M€ à 1000M€ de dette. Les banques devront abandonner 70% et les obligataires 75% + une conversion en capital. Et oui, double peine.
Certes dans la phrase de Meunier les créanciers viennent avant les actionnaires, mais ils viennent quand même en avant-dernier…
Et vous avez intérêt à vous grouiller tous, car quand Siemens va voir ça, déjà vous allez vous prendre un recommandé plus vite qu’imaginé. Quant à l’Euro, il risque de vous passer sous le nez.
Franchement ce binôme Mustier Saleh, c’est très perché !! Et notre JP avec son niveau d’exigence tout devient limpide pourquoi son fonds SPAC Pégagus pourtant financé à hauteur de 700M€ n’a pas réussi à trouver une seule proie en 2 ans… Sauf que là on n’a ni deux ans ni deux mois, mais 15 jours.
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Donc je résume le communiqué Bloomberg ci-après : 50% du capital irait à des apporteurs de New Money qui pourrait être soit les créanciers, soit des investisseurs. C’est toujours pas un appel d’offre en bonne et due forme. Ben alors Hélène, c’est quand que vous leurs mettez un coup de pieds aux couilles aux garçons ?? Mais à défaut d’appel d’offre c’est une feuille de portrait robot pour le futur repreneur. Mettre 1 Md€ de New Money, garder 50% de la dette et puis la petite gâterie à JP le jour de la signature.
Dernière possibilité, ce sont les créanciers qui se sont faits leur propre plan pour eux. Ils mettent 1 Md€ de cash frais, mais dans l’unique but de conserver 50% de leur dette qu’ils espérèrent peut-être s’auto-rembourser en trouvant un kamikaze prêt à démissionner d’un bon job pour venir sauver Atos, parce que c’est pas avec le binôme actuel qu’on va aller jusqu’à Juillet.
Bref, vous l’aurez compris, pour le blog tout ça c’est du grand n’importe quoi. Je prédis un gros 25% pour l’action demain. Soit à la hausse comme le marché est devenu fou, soit à la baisse vu que la dilution sera de 50% minimum sur le cours actuel. En théorie on devrait perdre 50% à minima, vu que dans les hypothèses les plus optimistes la dilution sera de 50% à minima, mais les créanciers qui vont mettre de la new money, s’il advenait que ce soit les créanciers les nouveaux majoritaires, ce sera pas sous forme de prêt, puisqu’on est censé réduire l’endettement de 50%, mais sous forme de prise de controle des premiers 50%, et les 49% c’est pour les autres créanciers qui ne mettent pas de new money, mais qui s’assoient sur une partie de la créance, donc 99% de dilution.
Donc s’il y avait une logique, mais en bourse il y a très rarement de la logique on devrait perdre minimum 50% demain à l’ouverture.
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Version française en fin d’article
French IT Firm Atos Seeks at Least €1 Billion in New Funds, Aims to Halve Debt
- Firm presented restructuring plan to bondholders and lenders
- Atos is seeking a comprehensive agreement on its debt by July
The embattled French IT company Atos SE is seeking more than €1 billion in new funds and plans to cut its current debt pile by at least half, according to a restructuring plan presented to creditors late Monday.
Atos is aiming to convert about half of its debt into equity as part of the plan while extending the maturity of its remaining obligations, people with direct knowledge of the presentation said, asking not to be identified because the information isn’t public. Exactly who would provide more than €1 billion in new funds and how remaining debt terms would be renegotiated weren’t immediately clear, they said.
Atos declined to comment on Monday. The company had said it will issue a statement on the presentation before the market opens on Tuesday. Atos’s plans may change depending on whether the French government gets involved and whether third parties decide to inject new money into the company or buy parts of the business, according to the people familiar with the discussions.
Atos, once seen as France’s most promising tech company, is facing a wall of debt — and is running out of options for bringing it down. The firm has €3.65 billion ($3.95 billion) of debt due by the end of next year. Meanwhile, talks to sell parts of its business to Czech billionaire Daniel Kretinsky’s EPEI and Airbus SE have failed.
French Prime Minister Gabriel Attal has taken a personal interest in the fate of Atos, which has close ties with the nation’s military and nuclear industry.
Monday’s presentation was part of a formal restructuring process known as conciliation with the company’s debtors, under the supervision of a court-appointed mediator. Atos said last month it has sufficient liquidity until it reaches a debt deal and that it hoped to have a comprehensive agreement by July.
Attal said last week that Atos’s strategic activities, which include providing cybersecurity for this summer’s Paris Olympics, must remain under French ownership. The government’s priority is to ensure Atos’s financial stability, he recently told lawmakers at the National Assembly.
Other parties are trying to design alternative rescue plans. Atos’s largest shareholder Onepoint said on Sunday that Paris-based investment firm Butler Industries will join a consortium to help rescue Atos. The group is interested in “protecting and preserving all group assets,” according to a statement.
Kretinsky is also weighing a renewed takeover offer for parts of Atos, depending on the result of the restructuring and refinancing plan, Bloomberg reported in February.
https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-04-08/french-it-firm-atos-seeks-at-least-1-billion-in-new-funds-aims-to-halve-debt?embedded-checkout=true
VERSION FRANCAISE
Atos souhaite lever au moins 1 Md€ de New Money et de réduire sa dette de 50%
- La société a présenté son plan de restructuration aux obligataires et aux prêteurs
- Atos cherche un accord définitif sur sa dette d’ici juillet
La société informatique française en difficulté Atos SE recherche plus d’un milliard d’euros de nouveaux fonds et prévoit de réduire sa dette actuelle d’au moins la moitié, selon un plan de restructuration présenté aux créanciers lundi soir.
Atos vise à convertir environ la moitié de sa dette en actions dans le cadre de ce plan tout en prolongeant la maturité de ses obligations restantes, ont déclaré des personnes ayant une connaissance directe de la présentation, demandant à ne pas être identifiées car l’information n’est pas publique. On ne sait pas exactement qui fournira plus d’un milliard d’euros de nouveaux fonds et comment les conditions restantes de la dette seront renégociées, ont-ils déclaré.
Atos a refusé de commenter lundi. La société a annoncé qu’elle publierait une déclaration sur la présentation avant l’ouverture du marché mardi. Les projets d’Atos pourraient changer selon que le gouvernement français s’impliquera et si des tiers décideront d’injecter de l’argent frais dans l’entreprise ou d’acquérir des parties de l’entreprise, selon des sources proches des discussions.
Atos, autrefois considérée comme l’entreprise technologique la plus prometteuse de France, est confrontée à un mur de dettes – et manque d’options pour le réduire. L’entreprise a une dette de 3,65 milliards d’euros (3,95 milliards de dollars) à échéance d’ici la fin de l’année prochaine. Pendant ce temps, les négociations visant à vendre une partie de ses activités à l’EPEI et à Airbus SE du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky ont échoué.
Le Premier ministre français Gabriel Attal s’est personnellement intéressé au sort d’Atos, qui entretient des liens étroits avec l’industrie militaire et nucléaire du pays.
La présentation de lundi faisait partie d’un processus de restructuration formel connu sous le nom de conciliation avec les débiteurs de l’entreprise, sous la supervision d’un médiateur nommé par le tribunal. Atos a déclaré le mois dernier qu’il disposait de liquidités suffisantes jusqu’à ce qu’il parvienne à un accord sur la dette et qu’il espérait parvenir à un accord global d’ici juillet.
Attal a déclaré la semaine dernière que les activités stratégiques d’Atos, qui incluent la fourniture de cybersécurité pour les Jeux olympiques de Paris cet été, devaient rester sous propriété française. La priorité du gouvernement est d’assurer la stabilité financière d’Atos, a-t-il récemment déclaré aux législateurs à l’Assemblée nationale.
D’autres partis tentent de concevoir des plans de sauvetage alternatifs. Onepoint, le principal actionnaire d’Atos, a annoncé dimanche que la société d’investissement parisienne Butler Industries rejoindrait un consortium pour aider à sauver Atos. Le groupe souhaite « protéger et préserver tous les actifs du groupe », selon un communiqué.
Kretinsky envisage également une nouvelle offre de rachat de certaines parties d’Atos, en fonction du résultat du plan de restructuration et de refinancement, a rapporté Bloomberg en février.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
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