Atos : Philippe Salle, nouveau visage pour nouveau départ [LES ECHOS]

 

En attendant un portrait « made in blog » de Philippe Salle dans les 48h, qui sera plus taquin, je peux d’ores et déjà l’annoncer; mais en voici déjà un Des Echos.

COPYRIGHTS LES ECHOS –

L’ex-patron d’Altran et Elior va prendre la direction d’Atos. Il devra « écrire un nouveau chapitre » du long feuilleton du sauvetage du groupe technologique.

Par Derek Perrotte

Publié le 15 oct. 2024 à 17:11Mis à jour le 15 oct. 2024 à 18:14

« Je dis à tout le monde que ce sera ma dernière société », expliquait Philippe Salle en 2022 aux « Echos », depuis son fauteuil de patron d’Emeria (ex-Foncia). De ses débuts dans les années 1990 chez Total, Accenture puis Mc Kinsey à son redressement d’ Altran dans les années 2010, en passant par ses premiers postes de direction chez Randstad, cet ingénieur des Mines en avait connu beaucoup. A 57 ans, bien installé dans la cour des grands dirigeants, en poste depuis cinq ans et renouant avec le succès après un passage raté à la tête d’ Elior , c’était décidé : finie la bougeotte, il conclurait sa carrière béton dans cette foncière immobilière.

Fonceur

Mais on ne se refait pas et le fonceur, amateur de belles voitures, a fini par reprendre un embranchement. Direction Atos, qui a annoncé lundi sa nomination comme président du conseil d’administration, première marche avant de succéder le 1er février 2025 à Jean-Pierre Mustier au poste de PDG. Ce dernier a accompli sa mission en parvenant, en juillet, à un accord avec les créanciers pour alléger la dette monstre du groupe technologique. Le plan doit encore être validé par le tribunal de commerce, auquel il sera soumis ce mardi.

Sacrée semaine pour Atos (une de plus), qui marque en indiquant la venue d’un nouveau nouveau visage sa volonté de prendre un nouveau nouveau départ. « Ecrire un nouveau chapitre », dit Philippe Salle. Il sait le défi immense, mais n’est pas de nature à douter de lui. Preuve en est, il compte même investir personnellement des millions dans la restructuration financière d’Atos. « Quand on l’appelle, il a rapidement une vision précise de ce qu’il compte faire », dit un membre de sa garde rapprochée, qui le décrit comme un bulldozer, exigeant, mais doué pour bâtir des équipes et qui « préfère faire une erreur que ne pas agir ». Chez Emeria, une figurine d’Iron Man trônait sur le bureau de ce fan de SF. Son secret pour garder un moral d’acier ?

https://www.lesechos.fr/idees-debats/en-vue/atos-philippe-salle-nouveau-visage-pour-nouveau-depart-2125474

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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.

La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.

En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr