C’est dans les les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes, c’est un adage connu. Je crois qu’on le dit aussi pour les confitures.
Le 1er aout 2023, que nous disait Bertrand Meunier ?
Qu’un milliardaire talentueux, non seulement était prêt à racheter TFCo sur une valeur d’entreprise de 2Md€, mais qu’il était prêt à mettre de sa poche 200M€ dans Eviden pour prendre 7% du capital. On apprendra bien évidemment après, que Meunier avait augmenté le chèque BFR de 800M€ à 1Md€ pour que Kretinsky remette les 200M€ dans Eviden et serve de lièvre pour l’AK à venir, puisqu’avec un cours alors de 14€, Kretinsky achetait ces 7% (avec l’argent d’Atos) sur une base de 20€ par action.
Avec un tel plan bien monté, l’ami Meunier imaginait réussir son AK vers un cours de 15€ et que l’action allait monter à 20€, prix payé par Kretinsky. Manque de bol, à vouloir prendre les actionnaires pour des cons, y’a un Rubicon que le PP n’est pas prêt à accepter et l’action au lieu de prendre 50% a perdu 50% en quelques jours.
En ce moment chez Atos on a pas beaucoup de sous. Donc que fait-on ? On recycle les idées.
Lors de la réunion interclasse, du 27 septembre dernier, classe des actionnaires, un actionnaire s’émouvait qu’Atos n’ait pas encore trouvé de candidat DG. « Nous avons de multiples candidatures » répondit Mustier. « Et nous espérons pouvoir annoncer le nom pour l’audience du 15 octobr »e, sous entendant que ça la foutrait mal, s’ils se présentaient devant le juge sans nom de DG.
On savait alors que Delaporte avait dit non. Un échec chez Wipro, ça fait déjà beaucoup dans une carrière. La probabilité de redresser Atos dans les conditions actuelles du plan, étant très proche de zéro, ça aurait fait beaucoup.
Quand à Dominique Cerruti, à 63/64 ans, j’ai toujours entendu dire qu’il était intéressé par le poste de président mais par le poste de DG. Mais selon une source, il semblerait que Philippe Salle, lui à l’inverse n’acceptait que s’il cumulait les deux fonctions, donc ça mettait Dominique Cerrutti out.
Mais Philippe Salle n’était pas très chaud non plus.
Donc, comment convaincre quelqu’un en une semaine à l’approche de l’audience ?
Pour comprendre la problématique, petit flashback d’une minute et écoutons ce que disait le regretté Bertrand Meunier au sujet du parachute doré de Rodolphe Belmer en réponse à la question d’un ex-membre de la DAF présent dans la salle.
On s’aperçoit donc, que dans les grosses sociétés, comme en foot lorsque l’on veut attirer un joueur libre de tout contrat, et qu’on lui verse une prime à la signature. Dans le monde des hauts managers, il y a apparemment les Welcome Bonus, le pendant des primes à la signature pour les footeux. Je n’ai pas suffisamment d’expérience dans ces domaines de bonus pour dire si ça se cumule avec le parachute doré, mais je serais tenté de dire oui. Surtout lorsque c’est pour prendre la direction d’une société dont BFM dit qu’elle ne passera pas 2025. A priori, rien d’illogique de prévenir ses avants ET ses arrières.
Le blog a donc enquêté et une source nous a confirmé qu’il y avait eu un Welcome Bonus de 10M€, mais qu’Atos pour ne pas s’attirer la foudre des salariés qui sont eux, au coeur de la tempête depuis 4 ans et à qui, eux, on sabre leurs bonus, Atos a exigé que Philippe Salle ré-investisse 90% de son Welcome Bonus en actions Atos. Ainsi, en terme de flux de trésorerie, ça ne fait « que » une sortie de 1M€, puisque sur les 10M versés à Philippe Salle 9M€ vont retourner dans la trésorerie via l’achat d’actions via BSA (AK réservée pour faire simple) et donc rentrer dans les fonds propres d’Atos. C’est un peu comme si Atos faisait une mini-AK par intégration de réserves.
Philippe Salle aura donc à l’issue du paiement de son Welcome Bonus, 0.9% du capital d’Atos, peu ou prou ce qui était prévu pour Nourdine Bihmane à la tête de TFCo par Kretinsky, mais avec une grosse différence, pour Nourdine Bihmane, il y avait des conditions suspensives, 5 ans de présence et des conditions de réalisation d’objectifs qui pouvaient si ces objectifs n’étaient pas réalisés, ramener ce bonus à zéro. Ce qui n’est pas le cas de la prime à la signature appelée Welcome Bonus, puisque par définition, elle est versée à l’embauche, et donc le 1er février pour Philippe Salle, après que l’AG aura validé ce Welcome Bonus.
Donc, admettons que par miracle Atos survive et se redresse et que ça capitalise 3Md€ en bourse dans 5 ans. La valeur du bonus de Philippe Salle vaudra 27M€, soit bien au-dessus de l’hypothétique bonus de Nourdine Bihmane à l’époque, et il le touchera même s’il ne reste que 6 mois dans la société et que les fonds choisissent un autre PDG si la mayonnaise ne prend pas. Donc pour Nourdine Bihmane tout le monde a crié au loup et là personne ne dit rien. Donc c’est désormais clair pour ceux qui avaient un doute, on sait que c’est un complot qui fut orchestré contre Nourdine Bihmane, et que les choses auraient été très différentes s’il s’était appelé François Bihmane…
La rémunération de Philippe Salle sera validée à l’AG 2023 qui devrait se tenir mi-janvier 2025 ou avec un peu de chance les derniers jours de décembre 2024. Et il s’agit d’un Welcome Bonus de P-DG et pour l’instant Philippe Salle n’est que président du conseil. Il ne sera DG que le 1er février 2025. Donc en théorie, Atos pourrait annoncer sa rémunération seulement le 1er février ou à l’AG si elle a lieu avant. Pour la rémunération, on m’a parlé de 3M€ de fixe et 4M€ de variable, mais le variable est la réalisation du business plan de science-fiction d’Atos, donc il risque de ne pas en voir beaucoup la couleur, sauf une partie qui serait des objectifs variables « qualitatifs ». Cela devrait donc fait à minima 4M€ par an. S’il réussit ses objectifs il dépassera Thierry Breton, mais s’il réussissait ses objectifs honnêtement je serais le premier à dire qu’il les a mérités.
Si la logique aurait été d’annoncer dans le même communiqué le Welcome Bonus de Philippe Salle et de dire qu’en contrepartie qu’Atos a exigé que Philippe Salle réinvestisse 90% du bonus en actions Atos pour faire passer la pilule, en revanche ça aurait pu énerver les salariés, les actionnaires, mais aussi et surtout les petits porteurs, dont on espère qu’ils vont mettre leur obole dans la quête de 233M€ de cash frais et cette fois avec leurs sous.
Donc niveau com, ça faisait carrément mieux pour le succès de cette AK, de dire D’ABORD que Philippe Salle agissait comme Président mécène et mettait 9M€ de SES sous dans la boite, tellement il y croit fort au projet Atos et à l’instar du réchauffé scénario Kretinsky qui investissait 7% dans Eviden, Philippe Salle prend 0.9% du capital soit plus que Thierry Breton qui au plus haut a détenu, de mémoire, 0.8% du capital.
Donc un PDG mécène, qui accepte de prendre le risque d’être impliqué dans une faillite, et qui met de sa poche (préalablement remplie par Atos) 9M€ de fonds propres, ça en jette. Ça donnerait presque envie de se battre pour lui si j’étais salarié ou de souscrire à l’AK si j’étais actionnaire.
Et comme l’AK sera en novembre, et que ce sera seulement au moment de l’AG 2023, après l’AK que le Welcome Bonus sera annoncé, les salariés auront mouillé le maillot pour Philippe Salle jusqu’au closing et les actionnaires tentés d’imiter Philippe Salle et de souscrire à l’AK, comme l’espérait Meunier en aout d’il y a un an, en remplissant les poches de Kretinsky avec 200M€ de chèque BFR supplémentaire qu’il réinvestissait à 20€ l’action pour servir de lièvre à l’AK.
Donc Philippe Salle sera le nouveau lièvre d’Atos avec « ses » sous investis dans Atos.
Pas de changement de stratégie chez Atos. Même les trucs qui ratent, on les ressort. Droit dans leur botte à la dircom !!
D’ailleurs avant, on avait comme DG :
P. Saleh
et Maintenant on a :
P. Sale
Ça fait juste un H en moins.
Oups, sorry j’ai oublié un L !
P. Salle
Donc on enlève un H pour… je sais pas « Hard »… et on rajoute un L pour… je sais pas… « Light ».
Donc Philippe Salle serait un Paul Saleh version Light ?
Pourtant, on le dit rude au combat (ceinture noire 3ème dan) et très colérique quand ça ne marche pas au pas. Si y’a des membres du boards qui présentent des risques psychosociaux, j’ai une très bonne connaissance dans tous les psychotropes. Et oui j’ai travaillé quelques temps pour l’industrie pharmaceutique. N’hésitez pas, le blog est bénévole. Sauf pour Liz, là ça sera 200€ la scéance de coaching 😀
D’ailleurs, quand les actionnaires d’Elior, qui était à l’époque au CAC40 ont commencé, à avoir des doutes sur Philippe Salle, ils n’y sont pas allés par 36 chemins. Ils lui ont enlevé le poste de président pour ne garder que le poste de DG, et Philippe Salle a implosé en vol et furax a posé sa démission. La légende ne dit pas s’il avait un parachute doré…
Ce qui est amusant dans le board d’Atos et même s’il a évolué, il y reste encore un certain nombre de dinosaures dont la perfide Liz Tinkham qui a fait chou blanc en recrutant son copain d’Accenture Yves Bernaert, ce qui est amusant, disais-je, c’est que ce board a lynché Léo Apotheker parce que lors de sa dernière expérience, il s’était fait remercier par HP au bout d’un an, oubliant qu’à l’époque que HP faisait 100Md€ de CA et d’avoir dirigé une société de 100Md€ était un atout énorme pour Atos 10 fois plus petit, et ce même board embauche désormais des DG virés et fait sienne la doctrine qu’il reprochait à Léo Apotheker.
Yves Bernaert viré d’Accenture (dans le cadre d’un plan social, certes, mais viré quand même, Paul Saleh viré avec pertes et fracas de Gainwell Technologies et aussi de Sprint après sa tentative avortée de passer de CFO à CEO.
Enfin Paul Salle, viré de Elior, car si on vous enlève le titre de président, c’est qu’on sait quelle sera votre réaction (prendre la porte) et donc Paul Salle s’est fait viré d’Elior.
Quant à Emeria (la holding détenant Foncia) il s’agit apparemment d’un départ volontaire, mais il semblerait qu’on ait pas cherché outre mesure à le retenir et personne ne sait qu’elles étaient les relations avec le board et les actionnaires de référence. Ou alors ce fut l’appel du bonus 😀
Toute personne ayant des infos sur Philippe Salle est bienvenue admin@bourse.blog , et j’ai la chance d’avoir un ex-ami que j’ai perdu de vue depuis qu’il est parti en région parisienne qui a été le collaborateur direct de Philippe Salle, ça fera l’objet d’un prochain article.
Si nous avons retenu le chiffre de 10M€, ma source a évoqué 2 chiffres, 10M€ et 12M€. Si c’était le deuxième chiffre, cela diminuerait à 75% la part de son welcome bonus réinvestit dans Atos et 3M€ la partie conservée en cash. Néanmoins, cette information n’émanant que d’une seule source du blog, elle est à prendre avec les précautions d’usage.
Mais sur le fait qu’il y a eu un Welcome Bonus, le doute n’est pas permis. Les patrons mécènes, ça n’existe pas, ou alors Philippe Salle serait un sombre crétin ce qui serait triste pour le futur d’Atos, vu qu’il pourra acheter sur le marché ses 0.9% du capital d’Atos bien moins que 9M€, car BNP a déjà annoncé un dégazage massif d’action dès qu’elles seront livrées, probablement mi-décembre et le cours devrait aller à 0.015€ très rapidement à ce moment-là, alors que Philippe Salle va acheter sur la base de 0.037€. Sauf que s’il achetait à 0.015€ sur le marché, Atos n’en verrait pas la couleur alors que là, le Welcome Bonus se retrouve en grande partie dans les caisses d’Atos.
Ce qui me choque, ce n’est pas en soit le fait de donner un Welcome Bonus, surtout qu’il n’y aura, en termes de flux net de trésorerie que 1M€ de sorti des caisses d’Atos. C’est qu’on nous refait le coup de Kretinsky du 1er aout 2023 et tout cela pour désespérément faire entre 233M€ dans les caisses de petits porteurs totalement dépassés par le montage.
Je rappelle qu’un monsieur a posé la question à Mustier en disant : j’ai 700€ d’actions, combien dois-je mettre à l’AK pour ne pas être dilué. J’ai d’abord rit intérieurement en me disant qu’est-ce qu’il vient déranger l’assistance pour 700€, et j’ai réalisé qu’à 0.7€ l’action ça faisait 1000 actions et qu’il les avait probablement achetées 80€, donc ce brave monsieur avait à l’origine 80 000€ d’actions Atos. Comme quoi il faut tourner plusieurs fois sa langue avant de faire des jugements.
En back-office ils ont fait de savants calculs et Mustier a finalement dit « pour avoir la même proportion d’action dans le nouveau Atos, il vous faudra souscrire 2000€.
Donc c’est ce que j’essaye d’expliquer aux Boursomen depuis 3 mois, les DPS auront une valeur négative et comme ça n’est pas possible, ils vaudront 0€. Garder ses actions pour vendre ses DPS, c’est juste un veux pieux d’actionnaire paumé et déboussolé par la communication opaque d’Atos.
Je rappelle qu’à l’occasion de cette réunion, Mustier à précisé que 225 000 0000 000 actions seraient crées (225 Md), pour 110M actuellement, donc la dilution sera GIGA massive, exaflopiquement massive, je serais tenté de dire (humour attossien).
Il y a en théorie dans l’accord de Lock-Up de la conciliation, un lock-up de 2 ans pour la détention des actions obtenues pas conversion de dette, sauf qu’il est écrit sauf dérogation et si la BNP a annoncé dans l’article Des Echos vouloir sortir au plus vite d’Atos, vous vous doutez bien que son accord a été obtenu contre une dérogation, donc rien que la BNP va inonder fin novembre ou mi-décembre de plusieurs milliards d’actions le marché. Et là ce ne sera plus 70cts, ni même 50cts, ce sera des dixièmes de centimes…
Donc fort logiquement, le cours comme ce fut le cas pour Orpéa et Casino va descendre bien en dessous de sa capitalisation théorique de 1Md€, c’est à dire un cours de 0.037€ et donc il n’y a aucun intérêt de garder des actions et de souscrire à l’AK. Autant les vendre maintenant et les racheter en janvier à 0.02€ ou 0.01€.
À bon entendeur…
Pour le fun, je ressuscite Nourdine Bihmane quelques instants avec son moment culte « merci monsieur le…. président ». J’ai su par des membres de TFCo la raison de ce silence de 3/4 dixièmes de secondes. Je pense que vous le devinerez aussi.
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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.
La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.
En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.