On m’a récemment dit : « tu es trop dur avec Layani ». Je tenais donc à faire savoir à ce sujet que j’ai été quasiment un des seuls, voir le seul à avoir soutenu l’offre de Layani sur Eviden en octobre 2022, en disant qu’elle méritait d’être sérieusement étudiée, qu’il avait clairement fait comprendre qu’il était prêt à l’améliorer un peu et qu’une fois améliorée, elle aurait valorisé Eviden quasiment à sa juste valeur à 100/150M€ près.
Je certifie sur l’honneur, n’avoir aucun soutien financier de Daniel Kretinsky ou ses proches.
Je rappelle qu’à cette époque, les PP qui ont la mémoire TRÈS, mais TRÈS TRÈS courte ont littéralement LAPIDÉ David Layani, y compris les pires crétins de Boursorama comme Soleil78 et Homiz. J’ai défendu David Layani en me faisant critiquer sur mon propre forum en disant qu’il était scandaleux que Meunier n’ait pas reçu David Layani.
À l’époque on me retorquait « mais pourquoi le recevoir, son offre valorise Evidian 50% en dessous de sa valeur. C’est un mariole qui fait sa pub, quand aux journalistes c’est eux qui un peu snobinard ont sorti l’expression « petit poucet ».
On était en plein dans la bulle internet, les PP naifs croyait que la Cyber Atos était du même acabit que celle d’Impréva et que BDS seul valait plus de 3Md€.
David Layani s’est donc fait traiter de tous les noms d’oiseaux entre octobre et novembre 2022.
J’ai critiqué ceux qui le critiquaient et le TOUT PREMIER article du blog a été un article de soutien à l’offre de David Layani le 9 octobre 2022.
6 mois après, le blog a créé une fronde contre Meunier, avec 1% du capital et le soutien de la SAS ASDI (un des trois actionnaires requérants de la fronde Sycomore et à l’époque 0.7% du capital) et après de multiples discussions avec ASDI, nous avons pensé que le quorum pour déposer des résolutions, n’était pas un pré-requis suffisant pour provoquer la révocation de Meunier et qu’il fallait représenter au moins 3% du capital pour avoir un minimum d’effet médiatique. Nous avons donc décidé de fusionner avec Sycomore et la SAS ASDI a agi de concert avec Sycomore et Hervé Lecesne. Nous n’avons volontairement pas inclus les 100 actionnaires et membres du blog qui représentaient 0.5%, parce qu’au niveau de la logistique, la gestion d’un tel nombre de procurations aurait pu retarder la Fronde à un moment où le temps était compté. Nous trouvions logique, que du moment que nous fusionnions avec Sycomore, nous laissions Sycomore gérer la fin de la Fronde comme il l’entendait afin qu’il n’y ait pas de cacophonie dans les médias. Nous avons soutenu Sycomore en restant volontairement en retrait.
Durant cette fronde, nous avons eu un premier entretient avec David Layani, très court, et je m’en souviens comme si c’était hier, car c’était le jour où je prenais l’avion pour la Thaïlande et mon chauffeur me faisait des signes de la main pour écourter l’entretien avec David Layani de peur de manquer l’avion. Pas usuel comme situation. Il m’avait très aimablement rappelé après que je lui avais écrit pour lui demander des contacts de possibles candidats administrateurs. À cette occasion, il m’a chaleureusement remercié de lui avoir réservé un traitement digne lors de sa proposition d’octobre 20222 en précisant qu’il avait lu le blog et a reconnu que nous avions été un des seuls médias à le défendre.
J’ai de nouveau eu David Layani au téléphone le 15 aout, nouvelle circonstance amusante. En Thaïlande c’était un jour normal, et je n’ai pas réalisé du tout la date de mon appel. Mais le lendemain, le 16 aout ma mère m’a dit « …hier en l’honneur du 15 aout, nous avons….blabla », et je me suis dit « OMG, j’ai appelé Layani un 15 aout ».
David ne s’est pas offusqué, il m’a dit qu’il avait un temps limité car il avait un barbecue en préparation 🙂 .
Je lui ait parlé de l’UDAAC et de savoir s’il souhaitait s’y joindre pour nous donner un coup de main. Nous avons eu d’autres propos plus confidentiels sur une éventuelle participation au capital, dont je ne révèlerais pas la teneur, mais durant cette discussion, je lui ai dit que non seulement sa proposition sur Eviden avec presque un an de recul était très pertinente en termes de valorisation, voir même à posteriori, légèrement surévaluée. Nous avons échangé nos points de vue sur la valorisation d’Eviden et d’Atos. À l’époque, il estimait Atos à 3€ et moi je lui ai dit que oui, entre 3 et 4€. La seule chose que je peux révéler, c’est qu’il m’avait dit « si elle descend à 4€, je prendrai peut-être entre 1% et 2% pour soutenir l’action de l’UDAAC, mais je ne souhaite pas y adhérer, ce serait un peu compliqué ».
A l’époque, la principale mission de l’UDAAC était de révoquer Meunier et changer la gouvernance. Donc s’afficher avec l’UDAAC s’était s’afficher anti-Meunier.
À l’époque, BDS faisait déjà parler d’elle coté souveraineté, et je lui ai demandé s’il était toujours intéressé par Evidian et s’il ne craignait pas que la nationalité du fond qui le finançait soit un obstacle. Et là, il m’a clairement fait comprendre que ce n’était pas un problème pour lui et que c’était surtout Digital qui l’intéressait et qu’il pouvait tout à fait se passer de la Cyber.
Si la vente de Digital à Onepoint à l’époque avait pu sauver le groupe, pourquoi pas. Ce qui chagrinait à l’époque les premiers sympathisants de l’UDAAC c’était surtout la vente à prix négatif de TFCo, ou pour être plus précis, l’ampleur du prix négatif. J’avais de mon côté toujours dit que vendre TFCo l’euro symbolique avec un chèque de 300M€ aurait été un moindre mal entre ça et la faillite. D’ailleurs si on enlève les 500M€ que Mustier demandait à la fin à Kretinsky à la place de l’euro symbolique, du chèque BFR, on arrivait à peu près à ça, un euro symbolique et un chèque BRF de 300M€.
A l’époque (octobre 2022) David Layani avait le financement d’un fond anglais ICG pour 1.8 à 2Md€ (je n’ai plus le chiffre exact en tête, mais c’est un de ces deux chiffres) pour racheter un périmètre de 4.8Md€.
Aujourd’hui David Layani a un chèque de 250M€ de Carlyle pour racheter un périmètre de 10Md€, périmètre qui sera amputé de 1Md€ en 2025 des activités souveraines, mais pour l’instant Atos n’a même pas reçu une offre engageante, une simple marque d’intérêt avec une fourchette de prix très large.
Dans les articles Des Echos en annexe de ce présent article (à la fin), il est clairement fait référence à un communiqué de Onepoint annoncé avoir obtenu un financement de Carlyle de 500M€ sur 8 ans. Compte tenu du changement de ton entre le communiqué Atos du 9 avril (900M€ de liquidités) et celui du 29 avril, (1100M€ de liquidités), on aurait pu imaginer que Onepoint demande une petite rallonge de 100M€ pour arriver aux 600M€ de Mustier souhait en fonds propres et que seul à ce jour Kretinsky et les banques ont réuni.
Que néni, c’est au contraire Carlyle qui sert la vis et réduit les 500M€ à 250M€. Nous n’avons pas de preuve de cela bien entendu, ça pourrait être Layani qui a pris peur et n’a emprunté finalement que la moitié. On ne peut pas exclure à 100% cettte hypothèse même si elle semble peu probable, car un financement sur 8 ans c’est plus sécurisant que de demander aux créanciers de reculer leur dette de 4 ans.
Passons maintenant au périmètre.
Peut après que Layani se soit positionné, TFCo était toujours en phase finale d’être cédée à Kretinsky et les rumeurs Airbus avaient démarré, Layani le savait probablement, ce qui faisait un mini Eviden à entre 3.2 et 3.5Md€ de CA, parfait pour un petit prédateur au CA de 460M€ et en total adéquation avec son budget de 500M€ et son coeur de métier. Si le deal Kretisnky s’étati fait, ainsi que le deal Airbus, nous aurions été très favorables, vu que la conciliation serait arrivée de la même manière, peut-être un ou deux mois plus tard, mais arrivée quand même, David Layani prenne 50 à 60% du « petit Eviden » avec 500M€.
Mais le deal Kretinsky a été annulé par Saleh et Mustier et le deal Airbus a été refusé par Airbus, laissant au passage une grosse présomption d’actifs de mauvaise qualité.
Derrière cerise sur le gâteau, Atos se trouve en manque de cash beaucoup plus vite que prévu (mais en phase avec ce que le blog avait prévu) et n’a même pas le cash pour ternir jusqu’à la fin de la sauvegarde accéléré car elle a déjà prévenu les marchés, qu’en plus des 450M€ (dont seulement 150M€ ont été débloqué et encore qu’en début de semaiene et donc les 300M€ restant sont toujours en discussions) il lui faudrait courant juin (la date n’a pas été précisée, c’est notre estimation) 350M€ de financement intérimaire, sous-entendant, jusqu’à la prise de possession par le repreneur.
Il est évident que les 800M€ de financement intérimaires sont seniorisé et adossé sur du colatéral, donc la vente des actifs souverain servira à rembourser en priorité ce financement intérimaire pour tenir jusqu’à la fin de la sauvegarde accélérée.
Certes l’état va racheter 800M€ d’actifs souverains et Atos va vendre Worldgrid environ 300M€, mais ces 1100M€ vont juste compenser le FCF négatif jusqu’à la fin de la sauvegarde accélérée. Il y a un mois et demi juste avant le CCC, ACCURACY avait estimé les besoins d’Atos à 600M€ pour compenser les flux de trésorerie négatif. Aujourd’hui ou demain Accuracy va présenter son IBR qui va probablement se coller sur les chiffres que le blog a annoncé il y a 3 semaines, c’est à dire 1000M€ de flux de trésorerie négatif jusqu’à la fin de l’année.
Dernier hic
Lorsque le plan Layani prévoyait de racheter le petit Eviden à 3.3Md€, le CV de Layani paraissait suffisant. Autodidacte parti de zéro, et arrivé en 20 ans à 460M€ de CA avec Onepoint. Par contre, pour reprendre 10Md€ de périmètre et 100 000 salariés, le CV de David Layani comparé à celui de Daniel Kretinsky, tous deux 20 ans dans les affaires, même durée, même âge, laisse un peu dubitatif. Valeur du groupe EP equity : 50Md€. 100 fois plus que la valeur de Onepoint.
« Groupe Kretinsky » : Ebidta : 7.5Md€ et FCF : 2Md€.
Quant aux chances dans la vie, Kretinsky n’est absolument pas le fils d’un oligarque tchèque, mais d’un prof d’informatique. Donc égalité au départ.
Mais là arrive un deuxième problème. C’est que David Layani explique qu’il sera président et directeur général d’Atos. Or le board, requiert un CV. Le CV de David Layani est on ne peut plus synthétique. Bachelier, avec une formation de quelques mois passés à HEC et gérant de Onepoint durant 20 ans avec [sic] 35% de croissance par an, dont la moitié par croissance organique. Dans une interview David Layani déclare avoir arrêté ses études pour aller dans l’entrepreneuriat. À ma connaissance, pour l’avoir lui dans une interview, il n’est pas diplômé de la formation classique HEC à savoir deux ans d’école préparatoire, suivi de 3 ans d’études à HEC, mais d’une simple formation à HEC.
Donc dans ce cas puisque la seule expérience de David Layani, n’est pas forcément ultra-rassurante comparaison de celle de Kretinsky, il serait intéressant de voir les performances auxquelles il a amené Onepoint, c’est à dire tout comme Daniel Kretinsky, publier le CA exact de son groupe car « environ 500M€ » non seulement ça veut dire entre 460 et 470M€, et si pour des raisons qui lui sont propres, il ne veut pas publier les comptes, au moins qu’il publie les principaux indicateurs, CA, EBIDTA, RN ou marge opérationnelle.
Mais rien de rien. On ne sait même pas si la société est en bénéfice. Après on se doute que si Carlyle prête de l’argent c’est que Onepoint est en bénéfice, mais on en a pas la preuve. Voici les deux seuls bilans publiés de Onepoint sur société.com : 2013 et 2014
Ce que l’on peut immédiatement constater et on parle pas d’il y a 20 ans ou 30 ans, mais de 9 ans an arrière, puis que le dernier exercice publié est 2014 et que le dernier exercice de Onepoint réalisé est 2023. Donc 9 ans en arrière c’est pas un siècle non plus.
Ce que l’on peut immédiatement constater c’est que la croissance est n’est pas de 35%, mais de 14.38%. C’est pas si mal, mais Amazon et Google avec leur taille avait des taux de croissance supérieur à 20% à la même époque.
Ce que l’on voit sur ces deux seuls résultats publiés c’est un résultat d’exploitation en baisse et un RN en baisse. Si j’avais David en face de moi, il m’expliquerait que cette année là il y a eu une acquisition non relutive, ou autre. Dans ce cas si acquisition croissance organique bien inférieure à 14.38%. Donc c’est vraiment pas de bol d’avoir publié des Résultats en baisse sur les deux seules années de publication.
Derrière on voit que le ratio Résultat d’exploitation sur CA = 3%. La MOP est supérieur au ROP donc on peut estimer le MOP à 4.5%. Rien de très glorieux.
Sur l’année précédente, c’est mieux : 4% de ROP, donc environ 5.5% de MOP.
Donc il y a 9 ans et 10 dans, Onepoint n’arrivait même pas à 6% de MOP, bien inférieure à celle d’Atos à la même épôque.
Un citation de David Layani. « Quand j’ai démarré je ne savais rien, donc je me considérais tellement incompétent que j’avais besoin de m’entourer des meilleurs ». (source vidéo Youtube).
Le succès de Onepoint ne viendrait donc pas de David Layani, mes des ses « associés partners ». Légèrement inquiétant dans une lettre d’intention où il se programme D’ores et déjà PDG d’Atos.
Lorsqu’un membre veut candidater au board d’Atos il doit présenter un CV détaillé. Là Onepoint veut candidater (et David Layani en personne physique pour 3%) et devrait amener son CV. Je pense que demander le CA, l’EBIDTA, le RN des 5 derniers exercice est le minimum syndical qu’on pourrait demander.
Je ne suis pas contre les fleurons nationaux. Et là on parle de la survie d’un fleuron national. Il va donc falloir des gros changements. Un peu de sang et de larmes, entre 8 et 10% de réduction des effectifs, des gros changements de leader à la tête d’Atos. Et donc on a envie d’avoir envie. On a envie, comme dans le proposition de Kretinsky de voir du succès, des tracking record. Et avec Onepoint on a rien. L’Omerta totale à comparer de EP Group.
Je connais désormais beaucoup de salariés d’Atos. Ils vivent très mal la situation et toutes les couleuvres qu’on leur a fait avaler depuis 6 mois du type « on a aucune problème de liquidités », la manipulation du cash au 31/12 à 2295Md€ qui passe à 1000M€ en deux mois. Les 320M€ sur 900M€ du crédit Revolving tiré le 9 janvier pour que la dette nette reste dans les covenants avec seulement 580M€ de crédit Revolving au 31/12, obtenu en ne payant pas les fournisseurs avec un niveau de dettes fournisseurs anormalement élevé pour une société qui a eu une dégradation S&P à BB- le 27 novembre et des discussions avec EPEI qui s’enlisaient au grand jour.
J’ai la certitude que ces salariés ne veulent pas d’énièmes slides Powerpoint qu’on leur a vendu depuis 3 ans, mais du concrêt.
David Layani a très peu de liquidités. Donc comme le disent les proches de Kretinsky, il vend du rêve, garder le groupe en l’état. C’est strictement impossible. Les deux repreneurs devront vendre Syntel pour financer la restructuration de TFCo. Des salariés de TFCo m’ont expliqué que le plan restant à financer de 780M€, avec le retard pris est désormais de 900M€. On est presque à 1 ans du CDM du 7 juin et pas un ct n’a été dépensé en restructuration.
Enfin, Kretinsky a un « backstop » d’Attestor sur les 500M€ de New Money, ça veut dire que si aucun créancier ne veut participer à la new Money, Attestor souscrira la totalité de la new money.
David Layani propose la même chose, mais n’explique ni qui est le backstoper. Il propose aux créanciers de mettre beaucoup de new money et de convertir avec un ratio de 1:1 la new money et la new debt. Donc l’ancienne dette est conservée pour les banques. Pour les créanciers autres que les banques, le ratio est de 0.5:1, donc écrasement de 50%. Enfin pour ceux qui n’apporteraient pas de new money, l’écrasement est de 70%.
Donc dans le plan Layani, l’écrasement maximal, est équivalent à l’écrasement minimal de Kretinsky et de 75% d’écrasement maximal.
Donc pour les banques elles conservent 50% de leur dette, mais abscence de « passi paru », c’est-à-dire que tout le monde est traité de la même façon. Clairement Layani fait un appel du pied aux banques et traitent moins bien les obligataires, mais par contre invite les obligataires à monter au capital, au même titre que les petits porteurs sur un montant maxi de 250M€.
Le problème c’est que contrairement à Attestor qui est backstoppeur, c’est dire que si personne ne souscrit au coté de Attestor, Kretinsky et Attestor s’engagent à fournir la new money sous forme revolving, David Layani ne cite aucun backstoppeur.
Je vais citer un animent membre de notre blog avec une formation en droit et finance qui m’a dit la chose suivante dans un thread :
Map j’ai lu ton article sur l’offre de Layani, et je suis d’accord avec toi on comprend rien. Et en bourse/compta/finance à chaque fois que j’ai pas réussi à comprendre quelque chose y avait un loup.
https://forum.bourse.blog/threads/communiqu%C3%A9-atos.24387/post-37562
Je tiens donc en conclusion à préciser que je n’ai aucune antipathie envers David Layani, je reste convaincu que c’est un entrepreneur talentueux, qui a réussi avec son classement dans les 500 fortunes françaises, mais qu’il fait courir un gros risque à Onepoint, sur son éventuelle survie en cas d’incident macro, crash boursier type 2008, ou invasion de Taïwan qui va arriver un jour ou l’autre et bien plus vite qu’on s’y attend. À mon avis la Chine va négocier un cesser le feu en Ukraine en échange d’un fermer les yeux de l’occident sur Taïwan.
Dans ce cas de figure, le cash pourrait amener à manquer à la fois coté Onepoint et coté Atos.
Ensuite niveau management. Comment va réagir Rakesh, qui est CEO de Atos Americas avec 2.6Md€ de CA et CEO de Digital avec 2.8Md€ de CA, d’avoir un PDG qui gère un périmètre bien plus petit que lui. Idem Laurent Barbet qui est COO d’un périmètre de 5Md€. Idem Jérome Grateau, COO d’un périmètre de 4.5Md€.
Ensuite il va valloir attirer des cadors. Tout n’est pas de la faute à Meunier ou Mustier. Il va falloir débaucher des cadres de Cap, IBM, Sopra… et pour cela il faudra que la société ait une viabilité de 5 ans minimum, pas un Challenges d’un entrepreneur fougeux. Seul Kretinsky peut apporter cette sécurité.
Kretinsky a mis à la tête de Casino des ex de Carrefour, Auchan et Intermarché. Du lourd quoi. Comment Onepoint, qui n’a désormais que la demi confiance de Carlyle, aucun nom de créanciers qui a donné son accord pour souscrire à la new Money alors que dans son interview du Figaro il avait affirmé que de nombreux créanciers s’étaient raliés à lui.
Donc désolé, au fil des prochaines semaines, à l’instar de Anne Drif Des Echos qui roule pour Layani et n’intérroge que des créanciers, ni clients ni fournisseurs, moi je roule pour Kretinsky, pour les investisseurs qui aiment la France et non des quataris qui dépouille l’immobillier parisien de leur souveraineté.
Je rappelle que dans le dossier Casino Kretinsky a mis le double de Xavier Niel. Kretinsky prend des risques. Layani fait payer les autres.
Le delta des créanciers entre Layani et Kretinsky est d’environ 7% et de 13% pour les banques. Libre à elle de remettre au pot et de se retrouver devant Hélène Bourbouloux dans 6 mois.
Les besoins en liquidités sont bien supérieurs à ceux énoncés et Layani par du principe que dès la conciliation terminé, il va retrouver un BFR de 2Md€ et que la confiance des fournisseurs va revenir immédiatement. Il pense alléger la dette avec le BRF (passage de 3Md€ à 1Md€).
Il y a trop de démagogie et d’incertitude dans le plan Layani. Il est au board et suit le dossier depuis 2 ans. Et regardez tout ce qu’il demande pour la Due Diligence :
Pour quelqu’un qui suit le dossier comme le lait sur le feu, il semble y avoir encore beaucoup de zones d’ombres.
Si David Layani me lit, il sait que mon estime n’a pas changé. Je lui ai d’ailleurs écris, que s’il avait été le seul en lice j’aurais soutenu son offre plutôt qu’un démentèlement, mais dans le même courriel, je lui ai écrit que si Kretinsky présentait une offre concurrente, pour les raisons ci-dessus exposées, je défendrais l’offre de Kretinsky. Je suis clair avec moi-même et j’ai été clair avec David Layani.
Je ne crois pas aux contes de fées. Si Layani avait le même talent que Kretinsky, vu qu’ils ont démarré en même temps, il serait, lui aussi, à la tête de 50Md€. Or il faut le meilleur pour sauver Atos. Les deux sont bons, mais le meilleur, c’est de loin Kretinsky.
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COPYRIGHTS LES ECHOS
Onepoint, qui a des visées sur Atos, lève 500 millions d’euros
L’ambitieuse société de conseils et de services numériques, qui vient de prendre presque 10 % d’Atos, a sécurisé un financement de long terme d’un montant de 500 millions d’euros auprès de Carlyle.
Par Leïla Marchand
Onepoint veut se donner les moyens de ses ambitions. L’entreprise de David Layani, qui vient de s’inviter dans le dossier Atos, annonce ce mercredi avoir levé des fonds auprès de Carlyle Global Credit, la branche crédit du géant américain du private equity Carlyle.
Ce financement de long terme, « d’un montant pouvant aller jusqu’à 500 millions d’euros », « s’effectue sous la forme d’obligations d’une maturité de 8 ans », annonce un communiqué. L’opération ne modifie pas l’actionnariat actuel de Onepoint, qui continue d’être détenu par l’entrepreneur David Layani (à 77 %) et par les salariés (23 %).
La société française de conseils et de services numériques chercherait-elle de l’argent frais pour avancer ses pions dans le brûlant dossier Atos, même si elle ne le mentionne pas dans son communiqué ? La semaine dernière, la société avait annoncé vouloir jouer un rôle dans le sauvetage de cet ex-fleuron de l’informatique français.
Un capital très éclaté
Dans une démarche qu’il dit amicale et de long terme, le PDG David Layani a dit avoir pris 9,9 % du groupe Atos et vouloir apporter « un ancrage français » au groupe, en difficulté financière et embourbé dans une polémique sur la cession d’une partie de ses activités au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Alors que le capital d’Atos est très éclaté, détenu notamment par des petits porteurs, cette montée en fait le premier actionnaire. Mais un autre acteur a également fait savoir, depuis la nomination du banquier Jean-Pierre Mustier à la présidence du conseil d’Atos, qu’il était monté en puissance dans l’actionnariat : Goldman Sachs a déclaré à l’AMF avoir franchi en hausse, fin octobre, les seuils de 5 % du capital la société Atos et en détenir au total, indirectement par l’intermédiaire des sociétés qu’elle contrôle, 6,85 %.
Un refinancement à hauteur du chiffre d’affaires annuel
Contacté à la suite de l’annonce de ce financement de 500 millions d’euros, Onepoint n’a pas souhaité faire de commentaires, de même que le fonds d’investissement Carlyle. Le communiqué se contente de spécifier que l’opération « amplifie significativement la capacité d’accélération de Onepoint sur ses marchés principaux, tout en lui permettant de refinancer ses obligations existantes ».
Dans un entretien aux « Echos », David Layani disait vouloir « libérer » l’homme d’affaires Daniel Kretinsky de son augmentation de capital dans la partie stratégique d’Atos, qui a suscité des tensions politiques, en n’excluant pas de participer lui-même à cette montée au capital. Une démarche osée pour une société fondée en 2002, dont le chiffre d’affaires pèse seulement 500 millions d’euros, contre environ 11 milliards pour Atos et ses 105.000 salariés.
Pour le reste, Onepoint n’a pas divulgué sa feuille de route. Mais l’entreprise de conseil, essentiellement présent en France, avec également des équipes en Belgique, au Canada, en Malaisie et en Australie, pourrait trouver des synergies avec Atos, notamment dans son activité « digital » (intégration de logiciels d’entreprise) au sein d’Eviden.
Il y a un an, David Layani avait déjà tenté une approche du groupe informatique, en proposant le rachat de cette partie, alors nommée Evidian (cybersécurité, les supercalculateurs, le Big Data et intégration de logiciels). Une tentative rejetée par la direction de Bertrand Meunier, président à l’époque, qui la jugeait « trop préliminaire ».
Mais depuis la dégringolade de la valorisation d’Atos, le changement de l’équipe de gouvernance et le tournant politique pris par le dossier, les cartes ont été rebattues et, après Onepoint, il n’est pas impossible que d’autres acteurs, qui avaient manifesté leur intérêt par le passé, fassent de nouveau surface.
Leïla Marchand
https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/onepoint-qui-a-des-visees-sur-atos-leve-500-millions-deuros-2027504
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Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
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