Nous allons entrer dans le vif du sujet. L’augmentation de capital proposée aux petits porteurs (il n’y a plus d’institutionnels sur Atos) est une escroquerie proche des « subprimes » et selon le blog, le cours de l’action, va assurément descendre très en dessous du prix de l’augmentation de capital, et donc une « niquerie » garantie sur facture.
Article publié le 29/07/2024.
Si cette AK avait un sens, les fonds vautours y auraient souscrit, plutôt que des laisser les PP se faire arnaquer.
Daniel Kretinsky valorisait Atos à 600M€ pour 100% du capital avec 50% de dette en moins que les fonds Vautours.
En proposant une AK à 233M€ pour 23% du capital, les fonds vautours valorisent Atos 1Md€ post restructuration alors qu’il y a 2 fois plus de dette conservée que le plan Kretinsky et 4 fois plus d’intérêts annuels que le plan Kretinsky.
Voici un document interne de la DAF Atos qui montre bien qu’il y a 3400M€ de dette conservée, même si je suis en désacord avec ce chiffre qui signifierait que Atos ne tirerait pas toute la New Money syndiquée, or sans tirer la New Money syndiquée il sera impossible de rembourser la totalité du prêt intérimaire de 800M€, même si de toute façon c’est un rêve imaginaire d’Atos du nouveau DG de vouloir rembourser la prêt intérimaire avant la vente des actifs souverain. Mais quand on ment massivement depuis 4 ans, on est plus à un mensonge près. Je pense qu’Hervé Lecesne sait maintenant à quoi s’en tenir à propos de son ami JP.
Ce tableau interne extrait d’un document classé confidentiel, mais important pour moi pour montrer le mensonge, donc je le déclassifie en tant que lanceur d’alerte pour montrer qu’il y a bien encore 3400M€ de dette (selon Atos) et 3600M€ de dette selon le blog et même en prenant l’hypothèse d’Atos, 3400/4850 = 70% de dette conservée et 30% de dette écrasée, donc preuve pas Atos lui-même que Paul Saleh mentait quand il disait avoir effacé 3Md€ de dette et que les fonds vautours mentaient à l’unisson quand ils disaient avoir écrasé 60% de dette, et seul le blog a les pieds sur terre, et c’est Atos qui finalement donne raison au blog.
Avec mes infimes remerciements à la personne qui anonymement m’a transmis ce doc interne.
Il est donc totalement surréaliste de valoriser Atos qui garde 3600M€ de dette, soit un écrasement de dette de 25% seulement et un FCF négatif au-delà de 400M€. Pensez aussi que les DPS vont comme pour l’AK Alstom coter, c’est aussi un manque de lucidité total. Les DPS Atos vaudront zéro et ne devraient même pas cotés sur Euronext, puisqu’ils ne sont pas backstoppés.
Lorsque les actions nouvellement créées via les AK réservées, soit entre 50 milliards et 100 milliards d’actions nouvelles, vont coter, la valorisation d’Atos sera autour de 400M€ maximum soit presque 3 fois moins que le prix de l’augmentation de capital. Puis jour après jour, la valorisation va baisser aux furs et à mesure que les créanciers vont vendre leurs actions. On devrait donc descendre bien en dessous de cette valo de 400M€ et ne jamais y retourner. A titre personnel, dès que l’autorisation de VADer Atos sera rétablie post restructuration, je passerai immédiatement en VAD, car j’estime que le plan des fonds Vautours va amener Atos à la faillite.
Pour ce qui concerne les valorisations post-restructurations,
Cela s’est vérifié pour Orpéa en 2023 et cela s’est vérifié sur Casino cette année.
Casino est descendue à 0.025€, soit une capitalisation de 1.1Md€ alors que l’augmentation de capital de Casino s’est fait sur une valorisation de 2.2Md€. Donc acheter les actions sur le marché faisait faire une économie de 50% par rapport à celles soucrites via AK, et la possibilité de vendre les actions au lieu de les garder pour avoir des DPS à valeur zéro.
Pourquoi le cours de l’action après l’émission d’actions nouvelles en quantité massives provoque une baisse du cours très en dessous de la capitalisation théorique ?
Malgré les accords de Lock-Up où les créanciers s’engagent à ne pas vendre leurs actions avant une certaine période, entre 18 mois et 24 mois en moyenne selon les restructurations, il y a des dérogations si le pool des créanciers les autorisent. Certains créanciers conditionnent la signature du Lock-Up a un accord pour pouvoir vendre leurs actions, dans des quantités journalières délimités, dès la fin du closing afin d’avoir une partie de leur créance remboursée immédiatement.
Cet afflux massif représentant parfois 10 à 20% du capital sur le marché, en l’absence d’institutionnels, font descendre les cours parfois à des niveaux inimaginables.
Ainsi Casino aujourd’hui, 5 mois après le closing, Casino vaut 1.6Md€, très loin de l’AK avec DSP sur une base de 2.2Md€ et comme expliqué si avant, c’est le cours actuel, mais l’action est descendue durant une quinzaine de jours sur une capitalisation de 1.1Md€ soit 50% au-dessus des gogos qui ont souscrit à l’AK avec DPS.
Pour Orpéa, identique, la recapitalisation s’est faite sur une valorisation de 4Md€ et Orpéa cote 1.75Md€.
Je vous laisse constater mes dires sur les graphiques ci-après.
La valeur de l’actif d’Atos est inférieure à 3600M€, sa dette post-restructuration ou 3400M€ selon Atos. Donc virtuellement Atos post-restructuration vaut zéro. Donc souscrire à cette AK, c’est juste être idiot fini et ne pas comprendre qu’il faut se tourner vers des ETF plutôt que de jouer en bourse. J’ai acheté du Casino à 3.20€ et je l’ai payé bien moins cher que si j’avais souscrit à l’AK. Donc pas besoin d’être actionnaire pour jouer la remontada d’une société restructuré. Il suffit d’attendre le closing est la création des milliards d’actions nouvelles et que les premiers créanciers les vendent sur le marché.
Sauf que si j’avais souscrit à l’AK, ça veut dire que j’aurais été actionnaire et au lieu de vendre mon action alors qu’elle valait encore quelque chose je l’aurais gardé et regardé descendre au plus bas de chez plus bas. Donc les non actionnaires qui ont acheté de l’ORPEA ou du CASINO l’ont payé bien moins cher que les actionnaires qui ont gardé leurs actions et souscrit à l’AK.
Et pour ATOS cela sera certainement pire, car la recapitalisation d’ATOS contrairement à ORPEA et CASINO, se fait à 95% de la dette nouvelle au lieu de 100% de recapitalisation par fonds propres pour ORPEA et CASINO. Donc sur Atos, il n’y a pas de limite à la baisse de l’action au closing de la sauvegarde accéléré, dans le cas où le Tribunal la valide.
Cette AK c’est une arnaque et si vous comptez y souscrire, sachez que vous n’avez pas les connaissances nécessaires pour jouer en bourse et que dans ce cas là, il faut soit vous faire mettre sous curatelle, soit vite aller vers des ETF.
Tellement cette AK est une arnaque, c’est qu’elle est backstoppé seulement sur 75M€ et les 100M€ annoncé en plus des 75M€, c’est pas du cash, mais une conversion de créance.
D’ailleurs avant de vous présenter les graph ORPEA et CASINO, voici le document ATOS SE sur les différents scénarios, en cas de non-souscription, il est bien marqué que l’apport en cash des fonds Vautours n’est que de 75M€. (Voir dernière page).
Sur le premier tableau vous verrez qu’Atos a fait 5 scénarios et le premier c’est que personne ne souscrive à l’AK. Au moins ils sont réalistes pour une fois…
Graphique Casino qui montre que si on a vendu ses actions, 3 mois avant l’AK, on a récupéré un peu, puis pu acheter ensuite bien plus bas que l’AK
Graphique ORPEA qui montre que si on a vendu ses actions, 3 mois avant l’AK, on a récupéré un peu, puis pu acheter ensuite bien plus bas que l’AK
Dans les deux cas de figure, le cours actuel de l’action est toujours bien bien inférieur au prix de l’AK. C’est d’ailleurs très étonnant que dans les deux cas l’AMF ait validé le prospectus présentant ces deux AK. Probablement jamais 2 sans 3.
Mais imaginer qu’Atos une fois les actions nouvelles émises va venir coter sur une valo supérieur à 500M€, c’est carément de la crédulité et mon objectif de cours pour la première cotation post-émission des actions nouvelles est de 300M€ à 400M€, soit un tiers du prix de l’AK. Et j’ai pas mis le vrai prix qui est au fond de mon esprit pour ne pas apparaitre pour démagogue. Mais si on arrive à côter 400M€, je paie ma tournée !!
Donc en gros, si vous souscrivez à l’AK, c’est que vous êtes un peu idiot et n’avez pas les connaissances requises pour jouer en bourse et que vous n’avez pas compris qu’un ETF CAC40 c’est quasi impossible à surperformer quand on est boursicoteur du dimanche. Cette remarque s’adresse en particulier à 75% des Boursomen.
CONCLUSION :
Le blog rappelle sa Recomap amateur et à titre ludique d’objectif de cours à 6 mois de 0.0015€ et objectif à 18 mois de 0.00€ (défaut). Donc bien-entendu dans le cadre de notre Recomap, nous déconseillons de souscrire à l’augmentation de capital que nous considérons léonine et dont le visa AMF est très très loin d’être acquis. Nous vous encourageons à sortir dès à présent de l’action et « au marché ».
En vendant maintenant, vous récupérerez que quelques miettes, certes, mais vous récupérerez un peu et vous pourrez acheter les actions, si Atos vous fait saliver à ce point, bien moins cher que les porteurs de DPS qui seront les dindons de la farce ou les cocus de service.
Je crois que je vais bien rigoler dans 6 mois… à lire les gémissements desdits cocus sur le forum Boursorama qui vont crier au loup.
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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.
La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.
En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.