COPYRIGHTS LE FIGARO – [Le Figaro a dégainé le premier, il y aurait donc 4 offres pour sauver le soldat Atos].
Le groupe d’informatique, lesté de 4,9 milliards d’euros de dettes, a reçu vendredi quatre propositions de restructuration financière. Les négociations vont s’ouvrir.
Selon nos informations, ces offres émanent de l’ensemble des créanciers bancaires et obligataires, de David Layani, de Daniel Kretinsky et de Bain Capital. David Layani, dont le groupe Onepoint est le premier actionnaire d’Atos avec 11% du capital, est le seul à s’être publiquement déclaré et a déposé une offre avec l’appui de l’investisseur Walter Butler. Quant à Daniel Kretinsky, si le milliardaire tchèque a caché son jeu depuis l’échec des négociations avec le conseil d’administration d’Atos autour de la vente de TechFoundations, il n’a jamais perdu son intérêt pour les activités d’Atos. Il a lui aussi formulé une offre associée au fonds Attestor.
La troisième offre émane du fonds américain Bain. Cet investisseur, qui détient en France Inetum, une entreprise de services numériques de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et concurrente d’Atos, a lui aussi manifesté son intérêt pour la reprise du groupe français. Comme nous l’avions indiqué le 25 avril dans nos colonnes, le groupe scrute de près Atos depuis maintenant plusieurs semaines.
Un conseil d’administration dimanche soir
La dernière offre émane d‘un groupe de créanciers obligataires et bancaires représentant plus de 50% des 4,9 milliards de dette d’Atos. Leur proposition mentionne la nécessité de rechercher un industriel qui deviendrait l’actionnaire de référence d’Atos à l’avenir. Ils ont tenté ce week-end de rallier l’un des trois autres candidats, avant le conseil d’administration d’Atos convoqué ce dimanche à 21 heures.
Le groupe, assisté de la conciliatrice Hélène Bourbouloux, aimerait faire monter les enchères pour obtenir le maximum d’abandon de créances et de New money. Un impératif pour remettre l’entreprise sur de bons rails. Atos espérait un verrouillage d’un accord de restructuration d’ici mi-juin. Mais devant la dégradation rapide de l’activité d’Atos, il faudra peut-être aller encore plus vite pour éviter une crise de liquidité.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.