« Brève Atos.blog »: ASTEK, AMI OU ENNEMI ? Pourquoi Atos parle d’une « tentative de parasitage » dans Challenges ??

Astek semble avoir a des choses à proposer et des choses réalistes. Meunier se doit de les écouter. C’est déjà une injure qu’il a fait aux actionnaires de ne pas recevoir ne serait-ce que 30 minutes, David Layani, qui avait fait comprendre qu’il était loin d’avoir laché son dernier prix. Mais probablement, à l’époque, Meunier discutait DEJA intensément avec Airbus.

Et tout d’abord ce serait de les recevoir avec le même tapis rouge déroulé à Airbus, car ils ont des financiers sérieux, très crédibles, français et ultra solides. D’autre part tous les protagonistes ont des CV flatteurs, tous ex-polytechniciens.

Pourquoi alors parler de PARASITAGE?? Ce seraient des propos d’Atos, d’après Challenges. Voir article Challenges.fr « Après l’offensive d’Astek, Atos dénonce une opération de “déstabilisation”. « )

Est-ce que cette bonne nouvelle, c’est à dire l’absence d’enchères après le rejet d’intérêt de Thalès pour Evidian, d’avoir à nouveau la présence d’un plan B, qui plus est 100% français. , cela voudrait dire qu’Atos n’aurait l’embarras du choix, voir la possibilité de faire monter les enchères, est-ce que cette bonne nouvelle chagrinerait Meunier à un tel point, tout simplement parce qu’il aurait « QUOI QU’IL EN COUTE » d’ores et déjà « aloué » Evidian à Airbus et souhaiterais une signature éclair à l’encontre de l’intérêt des actionnaires??

La seule bonne nouvelle pour nous, actionnaires, cela voudrait dire, pas de risque de baisse de cours si rejet par Airbus de l’achat d’Evidian, car l’achat et le prix est conditionné par un audit d’Airbus en cours.

 

Réflexions de Map. Publié le 26/01 à 21h43, Modifié à plusieurs reprises le 27/01.    

 

Ma première réflexion, c’est qu’Astek fait une démarche très cohérente et je pense que c’est justement cette cohérence qui agace Meunier et D. Galbe (d’après article Challenges.fr).

En effet, Astek se déclare candidat d’un appel d’offre légitime à l’achat d’Evidian, appel d’offres auto-proclamé par Atos, puisqu’en ouvrant la porte à Airbus avant la scission et même avant la filialisation, Atos déclare DE FAIT, que les 29.9% d’Evidian SONT A VENDRE D’ORES ET DEJA  avant la scission.

De plus, la première offre de cet appel d’offre, à savoir Airbus, c’est une offre de dépeçage annoncé d’Atos.

En effet, une fois la scission réalisée, avec 30% et un actionnariat dispersé une fois la scission réalisée (jusqu’à la scission Atos restera maitre avec ses 70%), à savoir pas d’actionnaire supérieur à 1.5%, Airbus sera le seul maitre à bord d’Evidian. Ils n’auront même pas besoin de faire une OPA sur le solde des actions.

Jeff Besos, Elon Musk, Larry Page, Sergey Brin, Martin Bouygues,…  tous ces milliardaires controlent leur groupe avec moins de 20% alors que je suis certains que quelques uns d’entre vous les pensaient majoritaire. Même Bernard Arnault n’a que 47% de son groupe. Une fois à bord, Airbus va faire vendre Cyber à Airbus et laissera Evidian avec 2Md€ de plus mais sans Cyber, puis ils revendront leurs 30%. Dans ce cas autant vendre plein but la Cyber à Thalès.

Pour en ayant discuté avec plusieurs membres érudits et moins émotionels que moi, tous sont d’accord, Meunier est uniquement animé par une haine anti-Caine et son unique volonté et ce qui motive ses actions est de ne pas vendre Cyber à Caine, quitte à dépecer Atos et vendre Cyber à Airbus moins cher qu’à Caine. Il ne cherche jamais l’intérêt réel de sa société. En vendant 85% de la Cyber à Caine, Atos serait désendettée. Cap vit très bien avec quasi zéro cyber et vaut 20 fois le prix de Atos. Pour Meunier Atos sans Cyber est un Atos mort et il préfère dépecer Atos.

Aujourd’hui il a une offre alternative. Mais cette offre c’est la fin du plan scission.

D’après mes lectures, Astek avec son partenaire Chapvision (ex. Coheris) serait prêt pour un prix légèrement moindre que Layani à reprendre seulement 40 à 50% d’Evidian. Ils sont prêt à laisser la moitié de la Cyber à Atos, intérêssé beaucoup par Digital (eux, au moins arriveraient à relancer Syntel qui a perdu 60% de sa valeur depuis le rachat).

Au niveau prix (et au regard du périmètre rachté) ils savent très très bien que ce devra être significativement supérieur à l’offre de Layani, donc ça ne peut être qu’une offre bien mieux disante que celle de Onepoint.

Ainsi, si l’on suit les intentions d’Astek & Co dans la presse spécialisée, avec ce deal, le nouveau Atos garderait 40 à 50% de Digital, ils garderaient le Big Data, ça peu de gens en veulent, c’était la lubbie de Breton (on est les seuls en Europe à ….), ils garderaient la partie militaire de la Cyber. Ils perdraient Transformation et Cloud, cependant Atos dispose maintenant d’un solide partenariat avec le cloud AWS.

On aurait un nouvel Atos sur une base de 7.5Md€ de CA (au lieu de 4.5Md€ cf TFco) mais avec 3.5Md€ de cash disponible en plus (montant estimé selon le périmètre portant intérêt à Astek & Co d’après la presse) pour le désendettement et finir la restructuration de TFco. Donc plus de frais de dette, on ne garderait que les emprunts obligataires arrivant à échéance en 2025 et 2026. Ce système de financement de recours à du crédit revolving est un casse tête, on courre sans arrêt après l’argent car en permanence une fois qu’on rembourse il faut re-emprunter derrière.

On va voir si Meunier a des couilles. Il a dit qu’il étudierait attentivement toutes les marques d’intérêts qu’il recevrait.

Actuellement il est omnubilité par son projet Airbus, quitte à sacrifier le prix des 30%, car c’est on arme anti-OPA Thalès, le but de sa vie avant de partir à la retraite. Ce qui devrait l’intérêsser c’est la pérénité d’Evidian. Comment être serain quand on sait que App + transformation digital c’est 54 + 8%, soit 62% du CA d’Evidian et que ça n’intéresse pas Airbus.

Ce que propose entre les lignes Astek c’est de récupérer une partie importante de la division App et transformation pour lui-même et une partie importante de Cyber pour Snapvision. Ils ont des fonds solides et 100% français derrière eux. Certes c’est un peu original de le faire savoir par le JDD, mais j’ose imaginer quand même qu’ils ont écris à Meunier au moins 24h avant.

Compte tenu de la comptabilité un peu ambigue de Atos, par exemple seulement 638M€ de perte de Goodwill de Syntel, quand on sait que en plus des 3.5M€ payés il va y avoir 600M$ (570M$ + frais d’avocats).

Comme dans Apps, il y a Syntel, ça parait un peu logique que Astek veuille savoir par exemple le CA exact de Syntel dans App, car le prix de Syntel c’était sa MOP de 18%. Certes c’est un peu original de demander à voir les livres de comptes avant d’avoir fait une offre non engageante, néanmoins il s’agit d’une lettre d’intérêt réelle, le nom des partenaires engagés dans l’achat et dans le financement.

SAUF QUE si on fait le parallèle avec Airbus, avec lequel « officiellement » Atos est toujours au stade de simples négociations, on a les deux cabinets les plus connus mondialement au titre des audits de due dilligence qui sont dans les locaux d’Atos à osculter toute la compta détaillée. DONC A CE TITRE, il y a une légitimité réelle à demander un accès aux livres d’Atos avant de formuler une offre chiffrée engageante.

MAIS, non, non et non, au lieu de se réjouir, Atos parle de tentative de déstabilisation selon Challenges. On marche sur la tête.

Pourquoi? En se creusant les méninges, on peut se dire que aux yeux de Meunier, le coté franco-français de l’offre vient concurrencer le coté allemand d’Airbus qui déplait à l’état, alors que le champ était libre après le désistement officiel de Thalès pour Atos. Et alors, où est le problème de mettre en concurrence Airbus?? Y’a vraiment des choses que je ne comprends pas dans votre tête Mr Meunier… Airbus n’aurait pas le droit d’être mis en concurrence ou vous avez déjà signé quelque chose avec Airbus sans en parler à Bruno Le Maire ?

Le but de cette « brève » est d’avoir votre avis sur la société Astek et sur sa démarche vis à vis d’Evidian. Vous pouvez répondre en fin d’article si vous etes pas membre et sur le forum si vous êtes membre.

Certes ASTEK fait à peine plus de 50M€ de CA que Onepoint. Cependant le PDG d’Astek Julien Gavaldon, polytechnicien, a une expérience très solide en management d’ESN et n’est pas semi-autodidacte comme David Layani, car il a une formation académique très technique « X + Aérospaciale ».

Les fonds qui le financeraient sont plus que sérieux et connus en plus d’être aussi franco-français et si on parle un peu cru, le pedigree du PDG d’Astek, est aussi légitime, si ce n’est plus légitime que Bihmane ou Oliva si l’on mix expérience et parcours académique. Sur un plan « politique », Julien Gavaldon fait plus gendre idéal, que la réputation quelque peu sulfureuse de Layani qui d’après un article de FranceInfo (lire ici) aurait été impliqué dans l’affaire Karachi.

Donc avec des financiers connus, sérieux et franco-français, et un PDG au parcours irréprochable cette candidature est tout sauf exotique et cette déstabilisation évoquée semble très suspecte….

A vos claviers pour vos avis.

1 Comment on "« Brève Atos.blog »: ASTEK, AMI OU ENNEMI ? Pourquoi Atos parle d’une « tentative de parasitage » dans Challenges ??"

  1. Lesablais | 27/01/2023 at 12:52 |

    Cher MAP
    comme vous avez raison !!
    Le problème de ATOS c’est MEUNIER et sa bande d’inconditionnels
    J’attends toujours l’OPA avec THALES et consorts
    Le week-end devrait être constructif, espérons
    Salut à tous les membres

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