Avec 24h de décalage sur le blog (relire notre article), la revue Entreprendre confirme nos informations que OnePoint serait en pole pour reprendre Atos à cause de l’absence de casse-tête pour l’état sur le dossier BDS. Par contre compte tenu des sommes évoqués dans l’article ci-après, nul doute que la participation de la BPI que nous avons évoqué serait alors supérieure à 10%, car on est loin du milliard évoqué par Mustier.
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Ce serait une chance pour l’économie française et l’industrie informatique hexagonale que de conserver Atos dans son intégrité.
Car leur projet commun de reprise globale baptisé OneAtos permettrait de conserver le groupe sur le territoire hexagonal tout en le maintenant dans son intégrité actuelle.
Comme le préconisait récemment dans les colonnes du magazine Entreprendre, le grand redresseur d’entreprise, Axel Ruckert, qui recommandait absolument d’éviter toute stratégie de démantèlement ou de vente à la découpe du groupe, pourtant poussée par certains cabinets conseils ou banquiers d’affaires en attente de juteuses commissions. Heureusement, Bruno Le Maire et Roland Lescure ne semblent pas être tombés dans ce piège.
Pour devenir majoritaire d’Atos, David Layani, président de One Point, et Walter Butler, président de Butler Industries, devront mobiliser au bas mot 400 millions d’euros et aussi être à même de s’accorder sur un plan financier avec les différents créanciers. Ceux-ci, héritage de Thierry Breton, sont principalement constitués des grandes banques françaises. Un tel plan impliquerait sans doute aussi une vraie dilution des actionnaires actuels. Atos évalue de son côté à plus d’un milliard d’euros son besoin de refinancement pour les deux ans à venir. Et il estime à 2,4 milliards d’euros le montant de réduction nécessaire de sa dette brute d’ici 2026.
Reste à rassurer aussi les principaux clients d’Atos (quitte à les rendre actionnaires minoritaires de filiales ?), et bien sûr savoir remobiliser le personnel et surtout redonner des perspectives à l’entreprise qui vise les 11,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2027, soit une croissance de 6 % par an. Cela tombe bien, c’est précisément ce genre de défi commercial et humain qu’aime à relever avec ses qualités de manager le talentueux David Layani. Un entrepreneur de la nouvelle génération qui, avec le redressement réussi d’un Atos, rentrerait indéniablement dans la cour des très grands.
L’économie française a plus que jamais besoin de ce type de profil. Des administrateurs, on en a plein. Des compétiteurs, on en demande ! Espérons que le microcosme parisien du capitalisme hexagonal donne bien sa chance à ce duo d’entrepreneurs si complémentaires et qui ont fait leurs preuves!
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.