L’affaire SOPRA – Partie 4 – OPA-OPE – Un choix Cornélien (par Poltron & Map)

Voici la 4ème partie de notre série d’articles consacrés à « l’affaire Sopra », puis le rideau va se baisser.
Cette 4ème partie va vous emmener dans une dernière séquence où le mot OPA est enfin prononcé.

 

 

Nous vous recommandons, si vous ne l’avez pas déjà fait, de
lire la première partie en cliquant ici.
Puis la deuxième partie en cliquant ici.
Et enfin la troisième partie en cliquant ici.

Un nombre important d’entre vous ont lu les parties 1 & 2, mais n’ont pas encore lu la partie 3.

Certes son titre, « Le Boeuf et le Singe », peut sembler déconnecté de l’univers économique ou financier.
Cependant, cette partie 3 aborde d’autres problématiques, notamment psychologiques et elle s’avère indispensable à une bonne compréhension du dossier « Sopra ». Nous vous invitons donc à ne pas la sauter sous peine de manquer plusieurs éléments clefs.

En coulisses …

Depuis que nous avons commencé à nous intéresser à Sopra, Map et moi sommes persuadés que la compagnie savoyarde est un acteur majeur de cette pièce.

Un acteur principal dont on parle pourtant très peu pendant les premiers actes.

Un acteur silencieux, à l’image de son fondateur et capitaine depuis 55 ans, mais qui interviendra de manière décisive lors du dernier acte. Un acteur patient, qui a attendu l’offre d’Airbus arriver, pour laisser constater aux actionnaires que malgré les récentes annonces de convergence vers une offre, malgré la scission presque actée, l’action restait engluée sur un palier de 13€ très loin de la valorisation qu’en attendent ses actionnaires fidèles et désespérés.

Dès lors, nous sommes persuadés qu’en coulisses un quatuor s’active pour réaliser la séquence suivante :

 

1) Une offre non sollicitée (d’aucuns utiliseraient le mot hostile) de Sopra sur Atos, avec le soutien plus ou moins affiché de l’État et d’autres partenaires.

2) Qui si elle réussit sera suivie de :

– La convocation immédiate d’une AGE

– Le débarquement du conseil actuel

– La nomination de nouveaux administrateurs. Nous voyons bien Laurent Giovachini en président intérimaire.

– La cession (totale ou partielle) de l’activité cyber-sécurité à Thalès pour un montant global estimé entre 2.5 et 3Mds €

– La cession (totale ou partielle) de l’activité cloud à OVH pour un montant estimé entre 400 et 500M€, soit les fonds levés par OVH lors de l’IPO.

– La cession éventuelle d’une partie la division « App » à Astek (point incertain mais dont l’intérêt semblait certain)

 

La monnaie de Boeuf

Map est admiratif des performances de Sopra. Une marge opérationnelle à plus de 8 % selon les résultats du premier semestre 2022. Pour l’ensemble de la compagnie, mieux que celle que l’on prête à la future entité Evidian, pépite putative de Atos et objet de toutes les attentions.

Selon Map, c’est Sopra la véritable pépite ! Une compagnie bien tenue et bien gérée en croissance constante avec une forte rentabilité. Selon mon compère, l’action Sopra doit être et sera la monnaie d’échange. Non pas une « monnaie de singe » mais une « monnaie de Boeuf » !

Le raid prendrait la forme d’une OPE (Offre Publique d’Échange pour les non initiés).
Dont voici les paramètres.

Depuis le début du mois de Février, l’action Sopra évolue autour d’une moyenne de 160 euros.
Tandis que celle d’Atos évolue aux alentours de 13 euros.
Nous estimons qu’une OPE pourrait se dérouler selon les parités suivantes, exprimées en action Sopra pour X actions Atos:

– hypothèse très basse : 1 pour 9, valoriserait Atos à 17.8 euros, prime de +35 %

– hypothèse basse : 1 pour 8, valoriserait Atos à 20 euros, prime de +55 %

– hypothèse moyenne : 1 pour 7, valoriserait Atos à 22.8 euros, prime de +75 %

– hypothèse haute : 1 pour 6, valoriserait Atos à 26.6 euros, prime de +105 %

l’OPE est le mode d’acquisition favori de Sopra. C’est ainsi qu’ils ont procédé pour toutes leurs grosses acquisitions. Notamment celle de Steria en 2014. Ou l’on retrouvait les mêmes paramètres. Une proie plus grosse mais moins rentable, à la capitalisation plus faible, absorbée par OPE et digérée en quelque années.

Oui selon Map, nous nous dirigeons tout droit vers une OPE et le discours de Pierre Pasquier sera en substance le suivant :

« Faites nous confiance. Nous avons l’expérience de ce genre de situation. Notre management a fait ses preuves dans la durée.
Nous savons créer de la la valeur et nous redresserons l’ancien Atos en 2 ans comme nous l’avons fait pour Steria.
Ainsi fusionnés, en joignant nos forces, nous produirons un leader français rentable et puissant. »

 

Du rêve dans les mains.
Rassurant pour tous les actionnaires désespérés et les petits porteurs.
Un message qui leur dit :

« En échangeant vos actions, vous gagnez sur les deux tableaux.
Non seulement vous réalisez une belle plus value immédiate (entre +35 et 105%) mais vous continuez à investir, vous n’abandonnez pas le navire.

Oui chers actionnaires, vous restez avec nous dans l’aventure ! Mais avec le bon capitaine cette fois !

Perspective alléchante pour tous ceux qui traînent un PRU élevé, la future entité née de la fusion-absorption (nommons la « SoprAtos ») va continuer à croître et prendre de la valeur.
Car l’acquisition sera très relutive.
Apporter vos actions Atos à l’OPE de Sopra, c’est non pas une fuite ou un dépit, mais un acte de confiance dans l’avenir.

Quand SoprAtos sera valorisée sur la même base que Sopra, c’est-à-dire 80% du CA, alors cela signifie que la valeur de votre investissement aura triplé.
En plaçant l’équipe de Sopra à la barre de ce bateau ivre, vous vous y retrouverez bien plus vite qu’avec tous les plans foireux Slide, Slip, Spring, Sprout concoctés par McKinsey & Co sous la présidence désastreuse de Bertrand Meunier. »

 

Entracte

Map et moi, nous nous interrogeons depuis longtemps pour comprendre pourquoi Sopra malgré son intérêt annoncé dès Septembre 2021 n’a pas agi bien plus tôt alors que l’action Atos évoluait en dessous des 10 euros pendant presque six mois.

Nous avions identifié une première explication. Le niveau de VAD très élevé qui risquait de gêner considérablement une éventuelle OPA/OPE en provoquant un squeeze inopportun. Selon un des spécialistes du forum (« Bonjour » en Hindi, pour ne pas le citer), lancer une OPA avec une VAD supérieure à 10 % peut faire échouer ce type d’opération en faisant monter le cours au dessus de l’OPA . D’où l’attente.

Et voici enfin le second. Sopra attend tout simplement d’annoncer ses résultats du 2ème semestre 2022, que le consensus de la place annonce encore meilleurs que ceux du S1 2022. Un CA dépassant pour la 1ère fois 5Mds€ et une marge opérationnelle de 8,7 % ! Excusez du peu !

Et tout ça avec 25% d’infogérance. Oui vous avez bien lu infogérance incluse, Sopra marge actuellement 1% plus fort que Evidian.

Mécaniquement, l’action pourrait fort bien bondir de 10 % et atteindre la zone des 175 / 180 euros.

En attendant cette annonce le 23 Février 2022 et la prise en compte par le marché de sa performance, Sopra agit donc intelligemment en laissant le temps accorder plus de valeur à sa monnaie d’échange. Plus l’action sera haute, moins l’OPE sera dilutive.
Le moment idéal pour annoncer son offre se situerait donc entre le 27/02 et le 06/03.
Comment mieux déstabiliser Bertrand Meunier qu’en lançant un raid non sollicité la veille des résultats !

Si l’évolution du titre dépasse le 175 euros, alors Sopra pourra opter pour son hypothèse moyenne (1 action Sopra pour 7 actions Atos) ce qui se traduira par une prime de 100 %. Pour un équivalent de 25 euros l’action Atos.

Une offre canon qui a de fortes chances d’emporter une vaste adhésion du marché. La subtilité d’une telle OPE serait qu’à l’accoutumée l’action du prédateur baisse en prévision d’un afflux de papier. Mais ici, l’OPE a un tel potentiel relutif, qu’il est même possible que l’action Sopra continue à monter…

 

La voie royale.

Le scénario de Map est bien ficelé. Tout colle.

La croissance par OPE est dans les gènes de Sopra.
Et l’accueil du marché serait probablement bon, voire même excellent. Il l’a toujours été. L’action Sopra fait envie.

Et ça n’est pas tout. En comptant sur leurs propres forces, la valeur intrinsèque de la compagnie, les raideurs n’auraient besoin de personne pour se lancer. Autonomie de décision.

Oui un superbe scénario …

Tripler de taille sans dépenser un centime, atteindre 15 Mds € de Chiffre d’Affaire en quelques semaines, venir talonner Cap Gemini, anciennement Sogeti, la créature de l’autre pionnier au destin divergent, Serge Kampf, chef, mentor, modèle, ami peut-être … ou pas. Un concurrent aussi.

S’ouvrir les portes du CAC40 à brève échéance, obtenir la consécration d’une vie.

Un scénario parfait, royal, pour lequel n’importe qui signerait des deux mains.

N’importe qui … oui …

Hmm …

Mais … quelque chose me tracasse …

Car justement, Pierre Pasquier n’est pas n’importe qui.

 

Le capital …

Je me replonge dans les calculs.

Il y a actuellement 110 951 542 d’actions Atos.
Et 20 547 701 actions Sopra.

Que se passerait-il en cas d’OPE à la parité de 7 pour 1 ? Avec un taux de succès de 90 % …

14 265 199 nouvelles actions Sopra seraient créées pour les nouveaux actionnaires, portant le nombre total de titres à 34 812 900 actions. Les actionnaires actuels de Sopra seraient donc dilués à 59 %.

Or voici comment est actuellement composé le capital de Sopra :

– Sopra GMT 19.60 %
– Salariés 5.80 %
– Dirigeants 1.10 %
– Famille Odin 1.00 %
– Famille Pasquier 0.50 %
– Flottant 71.50 %

Pour information, Sopra GMT est la holding de contrôle dont Pierre Pasquier détient la majorité à titre personnel. Le reste étant réparti entre le management et divers individus des familles Pasquier et Odin.

Avec ce schéma, Pierre Pasquier contrôle donc directement 20 % de Sopra à lui seul et indirectement 28 % avec d’autres actionnaires qui peuvent être considérées comme ses « alliés naturels ».

En cas d’OPE, voici donc comment évoluerait la structure capitalistique d’une future entité SoprAtos :

– Sopra GMT 11,50 %
– Alliés 4,7 %
– Flottant 83,8 %

Les chiffres me sautent aux yeux !

NON.

Non ça ne le fait pas. Un contrôle à 11.5 % étendu à seulement 16 % avec des alliés, ça n’est pas un contrôle. Pierre Pasquier ne va jamais accepter ça.

Je fais part de mes doutes à Map. Qui aussitôt me fournit de nombreux exemples de fondateurs qui contrôlent leur groupe avec seulement un pourcentage de cet ordre de grandeur.

Jeff Bezos contrôle Amazon avec 10% du capital
Larry Page et Sergey Brin contrôlent Google avec 8%
Elon Musk contrôle Tesla avec 16% …

Bof, un poil « yankee » tes exemples. A mon tour de te fournir plusieurs contre-exemples de groupes familiaux et de leurs blocs de contrôle (famille + salariés + management + alliés sûrs) qui sont d’un ordre de grandeur supérieur :

Bouygues : 25 % (famille) + 20 % (salariés) => 45 %
Dassault : 62 (famille) % => 62 %
Arcelor Mittal : 34 % (Lakshmi Mittal) + 3 % (Auto-détention) => 37%

28,5 % comme bloc de contrôle c’est plutôt la fourchette basse de ce qui se pratique pour les groupes familiaux sur le vieux continent.

Mais m’assène Map : « On s’en fout ! Pasquier a l’occasion de réaliser le rêve de sa vie. Parti de rien, il va devenir le boss de la plus grande ESN française (euh non il reste encore Cap Gemini à dépasser), et rentrer par la grande porte au CAC40 ! (oui ça c’est bien possible) »

Non mon cher Mapson, désolé de te décevoir mais il y a un autre élément que tu ignores et qui change tout.
Le voici.

 

Le clan.

Revenons aux origines de Sopra, soixante années dans le passé.

Les années 1960. Nous sommes encore dans les trente glorieuses. L’homme n’a pas encore marché sur la Lune. L’informatique est une science nouvelle, une activité encore mystérieuse et complexe où seuls quelque grands groupes opèrent.

Trois jeunes gens, trois provinciaux se rencontrent chez Bull. Pierre Pasquier originaire de Bretagne, François Odin du Forez et Léo Gantelet de Savoie. Le courant passe. Les trois amis sont ambitieux et décident après quelque temps de se lancer dans l’aventure, à leur compte.

Pierre le matheux, le technicien, sera le chef et stratège.
François le comptable sera chargé de l’administration, des finances et des chiffres.
Léo enfin, le beau parleur au contact facile, sera chargé de la prospection commerciale.
Sopra (SOciété de PRogrammation et d’Analyse) était née.

S’ensuivent de longues années de dur labeur où les trois amis parviennent à convaincre, éduquer, gagner la confiance de nouveaux clients, flairer l’évolution du marché, lutter contre les concurrents, croître en chiffre d’affaire et incidemment … gagner de l’argent.

Dans les années 80 cependant, Léo Gantelet décide de se réorienter vers une carrière artistique. Fini l’informatique, il sera désormais écrivain.

Mais François Odin, l’autre compère des débuts restera lui jusqu’à sa mort (survenue en 2018) fidèle à son ami.
Il occupera jusqu’à ses dernières forces des postes de dirigeants chez Sopra et chez Sopra GMT.
Une aventure d’amis donc. Mais pas seulement car la  descendance est maintenant aussi impliquée.
A ce jour, plusieurs conjoints ou enfants des familles Pasquier et Odin travaillent dans la galaxie Sopra.

Ce qui frappe quand on observe attentivement l’histoire de Sopra, c’est la stabilité, la fidélité, la constance et le osons le mot … le conservatisme du management.
La compagnie créée en Haute-Savoie y a toujours son siège social cinquante cinq ans après. Elle est même devenue le plus gros employeur du département.
Sopra, ce ne sont pas des « self-made men américains pressés bling bling » mais des provinciaux fiers de leurs origines qui ne se renient pas.
Taiseux, discrets, travailleurs et fidèles.
A l’image du patriarche, un homme placé sous le signe du bœuf selon le zodiaque chinois.

Oui Sopra c’est une affaire familiale … et elle le restera.

 

L’héritier

Et la voici l’information clef que Map ignorait.

Pierre Pasquier a un fils Eric. Né en 1971, Eric a suivi une formation d’ingénieur puis a rejoint le groupe Sopra dès 1999 où il a méthodiquement progressé. En 2023, il est CEO de la filiale Sopra Banking Software et siège au Conseil d’administration de la holding de contrôle Sopra GMT.

A 52 ans, loin d’être un fils à papa parachuté, il est un professionnel reconnu, expérimenté, connaissant la compagnie de l’intérieur, représentant légitime de l’actionnaire de référence.

Eric est l’héritier naturel de Pierre Pasquier.
Ou du moins il semble fortement programmé (le comble chez Sopra …) pour le devenir.

Et l’objectif réel de Pierre Pasquier (selon moi), le voici :

Transmettre.

Fonder un groupe familial stable, fort, enraciné, pérenne … en d’autres mots, une dynastie.

Dans ces conditions, il me paraît évident qu’une dilution de Sopra GMT à 11.5 % du capital de la future entité est en contradiction avec ces objectifs profonds. Un tel pourcentage rendrait le contrôle trop fragile, trop incertain sur le long terme.

 

La voie difficile

Mais alors, rebondit Map, tu voudrais donc dire que …

Oui élémentaire mon cher Mapson. L’OPE est la voie facile mais je ne miserai pas un centime dessus. Certes, ils ont largement utilisé la méthode par le passé, sur des cibles de taille réduite ou équivalente, mais la ils sont désormais arrivé au minimum absolu admissible pour garantir une pérennité du contrôle de la compagnie pour les générations futures.

Pierre Pasquier ne veut pas être dilué et pour cela, il devra lancer une OPA. En numéraire.

S’il veut racheter 90 % de 110 millions d’actions à 25 €, il devra donc trouver au grand minimum 2,5 Mds € d’argent frais.

 

Les alliés

Et voici ou l’on entend à nouveau parler de Thales, OVH et compagnie, des Xmen et tout et tout, vous vous en souvenez certainement chers lecteurs …

Afin de prendre le contrôle d’Atos, Pierre Pasquier va vouloir lancer une OPA nécessitant 3 Mds € (nous prévoyons une marge de sécurité de +20 % en plus des 2.5 Mds € précités, pour prendre en compte une possible contre-offensive d’Airbus ou autres puis un possible relèvement final).

Mais ces 3 Mds €, il ne les a pas. Ou les trouvera-t-il ?

Auprès des banques me susurre Map …

Oui mon cher Mapson, mais comme tu le sais, le banquier est un être frileux, peureux de nature, qui prête seulement quand tout risque est éliminé. Comment rassurer un tel financier prudent alors que le management actuel d’Atos s’est ingénié à opacifier au maximum le bilan de la compagnie en vue justement de décourager les OPAs …

Eh bien si ce financier avait la garantie qu’un acheteur aux poches bien pleines voire même plusieurs étaient intéressés par l’achat d’un ou plusieurs morceaux de la cible à un prix déterminé à l’avance, et bien ce (ou ces) financier(s) ne rechignerait pas à avancer cette pécadille de 3 Mds € .

Et une fois l’opération réussie … car elle réussirait.

Ces 3 Mds € seraient rapidement remboursés par la vente totale ou partielle de la division cyber-sécurité à Thales, du Cloud à OVH et éventuellement d’autres morceaux comme détaillé au début de cet article. D’autant plus que, ajoute Map avec un sourire gourmand, j’ai déniché un nouvelle connection X : Pascale Sourisse, la vice-présidente de Thalès est une camarade de promotion (X1981) de Laurent Giovachini. Ce qui renforce et facilite d’autant l’alliance stratégique entre Thalès et Sopra que nous avons mis en évidence lors des précédents articles.

Le « prêt relais » remboursé, la Famille Pasquier se retrouverait alors à la tête d’un nouveau groupe très légèrement diminué mais pesant encore 15 Mds € de CA. Et surtout avec un bloc de contrôle inchangé à 20/28 %. De quoi envisager l’avenir avec sérénité.

Pierre Pasquier pourrait alors passer le relais à Eric, l’esprit tranquille et le sentiment du devoir accompli. Les managers de Sopra seraient envoyés reprendre en main le vieux colosse Atos endormi et avec leur expérience de la gestion rentable, le nouveau « SoprAtos » pourrait devenir le nouveau géant et star de la place.

Voici le scénario que je trouve le plus réaliste à l’heure actuelle : une OPA non dilutive pour la famille Pasquier.

Mon compère Map, lui maintient sa préférence pour l’OPE. Avançant que:

1°) la vente à la découpe décrite plus haut pourrait très bien s’opérer également à l’issue d’une OPE et que

2°) les sommes récupérées pourraient alors servir à rembourser la dette de la nouvelle entité héritée de Atos.
SoprAtos serait alors une société sans dette, qualité que Sopra s’est toujours fait un point d’honneur de respecter par le passé.

 

Dénouement

Chers lecteurs, à vous de jouer à présent.

Entre la voie rapide de Map et la voie difficile de Poltron, pesez et soupesez les arguments, les intentions, les possibles, faites votre choix.
Que préfèreriez-vous au final ? Une action Evidian en compagnie de M. Oliva ou une action Sopratos en compagnie de M. Pasquier ?

OPA ou OPE, cette opération que nous anticipons sera très patriotique, créatrice d’un nouveau champion français.
Mais la décision finale, le mode opératoire, lui est dans la tête de Pierre Pasquier.

Quelle voie choisira-t-il ?

– la consécration immédiate, la création d’un géant sans dette, destiné à rattraper et dépasser Cap Gemini ou bien …

– la construction dans la durée, la transmission, la famille, le passage de relais ?

Voici un choix stratégique qui conditionnera le destin de la famille Pasquier pour des décennies.
Un choix digne d’une pièce de théâtre.

Un choix cornélien qui sied parfaitement à ce personnage hors normes du monde des affaires !

 

Fin de l’acte.

 

La forme de ces « sagas » avait une forme volontairement distrayante et littéraire pour vous faire passer un bon moment, mais le scénario lui n’a rien de fantaisiste. Nous le considérons comme hautement probable.
Map parie sur une annonce le Mardi 28 février après-bourse vers 20h, une fois le communiqué résultats-Atos publié.
Moi Poltron, je mise en revanche plus sur un lancement post-résultats d’Atos, c’est à dire le Lundi 6 Mars avant-bourse. Pourquoi ? tout simplement pour observer la réaction du marché suite à ses résultats. Réaction qui servira à calibrer au plus juste le montant de l’offre.

Et si vous doutiez encore de l’issue des événements, examinez plus en détail le titre de nos articles …
« l’affaire SOPRA » …
Oui, nous n’avons jamais écrit « Sopra » ni « Sopra Steria » nuance mais SOPRA.

Prenez le temps d’observer plus attentivement cet acronyme …
S.O.P.R.A …
Est-ce que ça ne pourrait tout simplement signifier :

Système Organisé Pour Racheter Atos ?

 

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22 Comments on "L’affaire SOPRA – Partie 4 – OPA-OPE – Un choix Cornélien (par Poltron & Map)"

  1. LeonGG | 21/02/2023 at 12:55 |

    Ce que je retiens de l’article
    – l’option OPE: Sopra prend tout Atos et peut tout garder. elle est dilutive pour les Pasquier mais valorise les golden nuggets d’Atos dans sopra.
    – l’option OPA n’est possible que si les golden nuggets sont vendues.

    Moi, je serais en mesure de garder les actifs dits « souverains », je le ferais… et ce faisant je serais encore plus fort concurrencer Thales et Airbus sur ces marché de défense grâce à mes actifs cyber, big data et de supercalcul.
    focus sur la cyber pour donner juste un exemple: Atos est considéré comme stratégique pour l’Etat français pour ses marchés défense (crypto, systemes de commandement, supercalculateurs…), OK. Mais il faut comprendre que sa position de leader sur la cyber (par ex: #1 mondial au Gartner pour ses Managed security services), elle est due à des capacités de delivery au niveau mondial. Acheter la cyber d’Atos c’est mettre la main sur ces capacités et je doute fort qu’un acquéreur tel que Sopra les revende simplement, renforçant ses concurrents Thales.

    Donc pour moi c’est soit OPE soit un deal avec un tour de table beaucoup plus complexe.

    • poltron | 21/02/2023 at 13:25 |

      En fait une des bases de nos réflexions et scenarii est que Sopra et Thales agissent de concert. En bonne intelligence.
      Que l’objectif des décisionnaires chez Sopra n’est surtout pas de venir concurrencer Thales.
      Mais de construire la 1ere ESN de France (voire d’Europe) non seulement par la taille mais aussi par la rentabilité.
      Après personnellement, je pense que la conservation du contrôle familial est une ligne rouge pour Pierre Pasquier.
      Map pense lui que cet aspect est moins important et qu’ils s’accommoderont d’une dilution.

      • « à la lecture de vos scenarios ont ne peut que se dire :oui c’est bien sur Et les protagonistes ont du y pensé plus d’une fois le matin en se rasant. »
        Mais un mix entre échange d’actions et cash peut être la meilleure option pour l’exécution d’une telle opération. Cela permettrait à l’équipe Sopra de conserver le pouvoir et de bénéficier ainsi de la croissance future de la nouvelle entité.

        De plus, comme vous l’avez souligné, certaines activités de l’entreprise peuvent être cédées à d’autres groupes, générant ainsi des plus-values pour l’entreprise et ses actionnaires.

        Enfin, devenir le Kalif à moindre frais et à moindre risque financier peut également être une opportunité unique pour Sopra, en lui permettant de renforcer sa position sur le marché et d’élargir son offre de services.

        • Map_Blog | 21/02/2023 at 22:25 |

          A vrai dire c’était l’hypothèse de travail que j’avais évoqué initialement et puis Poltron a préféré offrir deux scénarios au lecteur, et comme nous avons un peu travaillé dans l’urgence, nous avons zappé cette troisième voie qui en effet pourrait être la bonne. Donc vous avez probablement raison.
          Map

  2. Joli decorticage,l’une ou l’autre des solutions est envisageable,bravo pour ces scenari qui leveraient l’imbroglio autour d’Atos…Étant actionnaire Atos ,je participerais dans les deux cas!
    Un grand merci pour votre travail et pour ce blog d’un autre niveau ( le bon) que celui de bourso….quand on peut en faire partie

  3. Karenca66 | 21/02/2023 at 21:14 |

    Merci Poltron et Map pour cet épilogue de saga, c’est toujours très distrayant!
    Comme frq ci-dessus, je participerais volontier à une ou l’autre des opérations si le montant proposé est généreux…

  4. Très belle analyse, cependant on pourrait avoir son pendant avec une offre airbus à l’identique de sopra , airbus revendant les 1ctifs qui ne l’intéresse pas et pourquoi pas à sopra…..ceci dit le débat est lancé qui l’emportera ?….à quivre

    • Map_Blog | 22/02/2023 at 08:54 |

      Oui, mais pour qu’elle soit accepté, vu qu’il y a un acteur allemand, il faudrait qu’elle soit amicale, donc acceptée par le board, et là ça serait pas gagné.

  5. Ducrot | 22/02/2023 at 12:25 |

    Merci pour ces beaux dénouements et perso je pense comme DT sur un éventuel scénario proche d’une éventuelle réalité plausible
    mais je reste circonspect et attends la fin de mois et début Mars avec impatience.
    A bientôt.

  6. Marcel | 22/02/2023 at 18:46 |

    Projection intéressante. Ayant été salarié de Atos et SSG, quelque remarques:
    – infogerance chez SSG: cela doit être un héritage de Steria. Sopra n’a pas l’ADN de l’infrastructure.
    – il est étrange de considérer que Sopra prenne le pouvoir sur Atos. Atos, quelque soient ses résultats financiers, a une pratique de toutes les facettes des Si et même plus avec le conseil et les super calculateurs ex Bull. Sopra est avant tout un Intégrateur. Sur les autres métiers, il reste très secondaire et n’a pas de référence marquante. Même, sur les externalisations de SI, il n’a pas son programme emblématique comme Schneider chez CAP, Renault chez Atos.
    Chez Sopra, leur force est « un sou est un sou », une audace mesurée sur les projets, et une grosse capacité à embaucher des jeunes pour compenser le turn over. SSG garde une culture franco française avec une partie anglo saxonne très autonome depuis le rachat de Steria.
    Avec Atos, cela les projeterait dans un autre métier et un complexité de contrats et de projets totalement nouvelle. Rien à voir avec l’absorption de Steria.

    Le scénario de la revente au détail aurait le plus de chance d’assurer la viabilité opérationnelle du nouveau groupe.

    • poltron | 22/02/2023 at 19:25 |

      Nous ne nions absolument pas l’expertise et la compétence des nombreux managers d’Atos dans de nombreux domaines.
      La prise de pouvoir sera tout d’abord capitalistique via le nouveau conseil d’administration ou les représentants de l’ex Sopra seront majoritaires (c’est d’ailleurs tout l’enjeu du choix OPE/OPA.
      Puis managériales quand le conseil nommera un nouveau DG qui placera ses hommes aux postes clefs de l’ex Atos.

  7. Bonjour,
    Merci pour ces articles très intéressant
    Petite question de néophyte, avec le projet d’acquisition de CS Group, cela ne fait-il pas beaucoup en même temps ?

    • poltron | 23/02/2023 at 12:47 |

      Bonjour Yann,
      si vous relisez la partie 2 de l’article, vous pourrez constater que Sopra est une véritable machine à absorber d’autres compagnies.
      Durant la dernière décennie, Sopra a absorbé en moyenne 2 compagnies par an.
      Le plus impressionnant est que toutes ces fusions/absorptions se passent bien et sont immédiatement relutives.
      Concernant CS Group, la cible ne représente que 237,4 M€ de CA contre 4.6 Mds€ pour le groupe Sopra, soit environ 5%.
      Rien a voir avec une éventuelle fusion avec Atos dont le CA est represente 220% de celui de Sopra.
      Ce sera un challenge historique certes, mais nous sommes confiants que le management de Sopra saura s’y prendre.

  8. WALTZER | 23/02/2023 at 14:15 |

    Merci à vous pour ces senarii qui sont tous deux très plausibles.
    Vivement les semaines prochaines pour juger de leurs niveaux d’anticipation.

  9. Thomas | 24/02/2023 at 10:56 |

    Merci pour vos articles. Comment interprétez-vous l’action de TCI ?

    • poltron | 24/02/2023 at 14:29 |

      1) besoin d’exister … quand on a une réputation de fond activiste il faut l’entretenir …
      2) diner entre potes de fonds HF à Londres : Hé Chris j’ai besoin de racheter mes shorts sur Atos, tu veux pas me donner un coup de main, déclarer un truc négatif quelconque comme ça le cours chute de 5% ? Ouais pas de souci, on fait ca
      3) Il y croit vraiment (que Airbus ne fait que des avions) …

  10. 3 milliard pour se payer atos ça me semble léger, d’autant que airbus est prêt a en mettre 2 seulement pour evidian, et que one point était prêt à en mettre 4……je ferai cependant bien une offre finale à 5 milliard….à suivre

    • poltron | 25/02/2023 at 10:15 |

      Bonjour Jean Pierre,
      vous mettez le doigt sur un point clef. L’extrême sous valorisation d’Atos.
      Actuellement la capitalisation boursière de l’ensemble est de seulement 1.4Mds d’euros. Un huitième de ce qu’elle était il y a deux ans !
      Mais si Atos devait devenir l’enjeu d’une lutte entre divers grands groupes, tous en excellente santé financière et aux poches bien pleines (Airbus, Thales, Sopra, Cap Gemini, + d’autres), alors les enchères pourraient facilement doubler voire tripler sa capitalisation actuelle.
      Rendez vous dans quelque jours ou quelques semaines …

      • Les ESN | 19/03/2023 at 17:14 |

        Bonjour,
        Félicitations pour cette très bonne analyse.
        Je suis tombé sur votre blog en recherchant des informations sur Sopra GMT.
        J’avais une réflexion semblable à la partie 3 de votre saga avec quelques nuances comme présentée ci-dessous…

        En particulier, je pense que SopraSteria Group (SSG) n’est intéressé que par la partie Evidian d’Atos. SSG ne veut surtout pas de l’infogérance même gratuitement…D’ailleurs, ce serait très mal vu par le marché; comme le passé proche l’a déjà montré, quand le nom d’Atos est évoqué, l’action SSG perd 15%, puis la suspicion met plus d’un an pour s’évaporer…
        Ce ne sont pas des préoccupations de transmission familiale qui motivent PP mais de conserver le pouvoir sur le groupe tout en le faisant croître…

        Pour ma part, je forme les conjectures et le scénario suivant basés sur le croisement d’informations publiques et ma connaissance des ESN concernées:

        1- Rachat sur le marché par Sopra GMT d’actions SSG (disons 18,43% soit 710m€) pour annuler complètement la dilution à venir, cet achat massif à pour effet de maintenir l’action SSG à un prix élevé et un volume d’échange d’actions important (c’est ce qui se passe en ce moment). Le prix élevé de l’action SSG permettra aussi de réduire l’effet de la dilution à venir. A la place de GMT, ce peut être un ami étatique ou autre qui participera au Concert GMT (genre la CDC, la BFI ou autre). Le but de cette première étape n’est pas d’assurer la transmission familiale mais de conserver le pouvoir sur SSG (i.e les droits de vote actuels du concert GMT sont de 33,9%). C’est pour cette raison qu’un tiers de confiance peut convenir à l’élargissement du concert GMT. Par ailleurs, les 8,1% des droits de vote actuellement détenus par les salariés pourraient également constituer un apport complémentaire au concert GMT élargi.

        2- Rachat sur le marché par SSG d’actions Atos (disons 5% soit 70m€ pour ne pas être obligé de le déclarer et passer sous les radars) pour réduire la dilution à venir. Axway pourrait également être mis à contribution. Qui a racheté le bloc de 5% d’action Atos vendu récemment par JP Morgan Chase?

        3- En juin, comme prévu, Atos se scinde en deux sociétés TECHfondations d’un côté et Evidian de l’autre,

        4- En juillet, distribution de 70% des actions Evidian aux actionnaire d’Atos et cotation d’Evidian sur le marché,

        5- Rachat à TECHfondations par SSG de 30% d’Evidian en numéraire (soit environ 1 400 m€ financé par les 1 300m€ de crédit disponibles et les 150m€ de trésorerie disponible) et annonce de l’OPE en même temps que les résultats S1 2023 de SSG (le 27/07/23),

        6- A ce stade, le concert GMT et SSG possède au moins 33,5% d’Evidian et réalise donc une OPE sur les 66,5% restants d’Evidian (soit environ 3 200m€).
        SSG est valorisée 3 850m€ (le 19/3/23). Dans ces conditions, la dilution pour les actionnaires SSG serait d’environ 45%,
        Pour sa part, TECHfondations reste sur le marché, elle possède 1 400m€ de trésorerie pour se restructurer (arrêt des contrats non rentables, licenciements…),

        8- Au final, la première année, le nouveau groupe (SSG+Evidian) pèsera environ 11 milliards de CA avec une rentabilité d’environ 7,6%. SSG a doublé de taille en ayant sorti seulement 1 400m€ de numéraire mais en augmentant sa dette de 2 700m€ (compris la reprise de la dette d’Evidian). Le concert GMT élargi conserve le contrôle du nouveau SSG avec entre 28% et 34% des droits de vote du nouveau groupe selon les alliances réalisées et en ayant racheté pour 710m€ d’actions SSG avant l’achat des 30% d’Evidian.

        Et cerise sur le gateau, le chevalier blanc (SSG) a la bénédiction et les applaudissements de tous les acteurs qui tournent autour de ce dossier sulfureux, Atos:

        De l’état Français satisfait de ne pas voir Evidian passer sous pavillon étranger en considérant comme souveraines les activités: ex Bull et cybersécurité et d’effacer la responsabilité de T. Breton (que PP déteste au passage) dans le naufrage d’Atos, un jour ce sera bien politiquement utile. En récompense, l’État donnera des nouveaux contrats à SSG en particulier dans la défense, la cybersécurité et les calculateurs. Peut être une légion d’honneur pour PP?

        D’Airbus qui avait été obligé par l’état actionnaire de faire une offre sur Evidian et qui est gêné pour justifier le volet industriel de cette opération auprès de son actionnaire TCI-UK. (normalement furieux). En récompense, Airbus donnera des nouveaux contrats à SSG en particulier dans la cybersécurité.

        De Thalès qui, pressé par l’État (son client favori) avait fait une offre qui ne pouvait pas être acceptée par Atos (bien joué!). SSG obtiendra bien un retour d’ascenseur.

        D’Orange qui n’est pas intéressé par le dossier Atos et qui a réussi à ne pas faire d’offre malgré la pression insistante de son actionnaire l’État. L’État a sollicité toutes ses sociétés sous influence (manque plus EDF et La Poste…) pour démontrer que beaucoup d’acteurs sont intéressés par le dossier Atos, alors qu’en réalité il n’y en peu…

        D’astek, Onepoint et Krestinsky qui n’étaient là que pour faire le buz (commandé par qui?).

        • poltron | 20/03/2023 at 05:55 |

          Bonjour « Les ESN »,

          merci pour vos appréciations et votre long texte très intéressant.

          L’un des points que vous soulevez m’interpelle:
          – d’où tenez vous que Sopra GMT détient 33.9% des droits de vote sur SSG ? D’après les informations publiques, Sopra GMT détient « seulement » 19.6 % du capital de SSG. L’absorption de Steria par OPE a grandement dilué Sopra GMT en 2014.
          Mais pourcentage du capital et droits de vote effectifs différent parfois, pour diverses raisons.
          Si ce que vous avancez est exact, cela change beaucoup de choses. Cela augmente fortement la possibilité d’une OPE car la position de départ de GMT serait beaucoup plus forte et une dilution la ramènerait dans les limites encore acceptables pour exercer un contrôle effectif de l’ensemble.

          Plusieurs autres de vos points sont également très intéressants …
          – la détestation de PP pour T Breton. Point que nous ignorions. D’où tenez vous ceci ? Simple supputation personnelle ou bien est-ce basé sur des sources fiables ?
          – Le rachat de gré à gré des 5% de Goldmann Sachs en Février par un acteur inconnu …
          Nous n’avions pas envisagé qu’il pourrait s’agir d’une entité alliée à Sopra GMT, en préparation d’une future tentative de prise de contrôle.

          Inscrivez vous sur le forum, ainsi nous aurons la possibilité de poursuivre les échanges sur le sujet.

          • Les ESN | 20/03/2023 at 10:06 |

            Bonjour et merci,
            Concernant, les droits de vote (certains sont doubles) voir présentation des résultats annuels 2022 de SSG slide 50.

            Avis personnel, pour PP et Breton (lors de l’OPE Steria Breton avait fait une contre proposition qui avait fortement déplu à PP et tous les opposent: la personnalité, le parcours, le carnet d’adresses…)

  11. Les ESN | 21/03/2023 at 11:08 |

    Fini les conjectures. SSG ne sera pas un acteur du dossier Atos. SSG annonce aujourd’hui une OPA sur Ordina. fin de l’histoire

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