La bataille Atos : JP perd le contrôle de la situation, il s’énèrve [article LES ECHOS]

Avant-propos sur l’article en version intégrale Des Echos ci-après « La bataille d’Atos Les discussions s’électrisent ».

Pauvre JP, il doit avoir les phalanges en ratatouille à force de taper le poing sur la table. La dernière fois c’était en conseil d’administration à cause des mensonges de Paul Saleh.

Prenez soin de vous JP, vous n’avez plus la quarantaine rugissante de l’époque Kerviel.

En décrivant objectivement la situation d’Atos, Kretinsky qui n’a toujours pas digéré la transatlantique cachée par Mustier au moment de la réunion de la dernière chance, renvoie un petit scud, en décrivant Atos tel qu’il se trouve actuellement, mais du coup met Mustier dans l’embarras, ce dernier selon nos infos avait prévu de décaler sa prise de décision du repreneur (appelé en terme marketing « refinancement ») au 15 juin. Il n’en aura pas le temps car ces 15 premiers jours de juins pourraient s’annoncer comme une pluie d’annulations et réduire le CA du groupe de 20% en incluant la décroissance déjà prévue de -3.3% que le blog a estimé, lui, à -12%.

Il va devoir trancher très très rapidement devant les mises en demeure de clients lui indiquant que si le nom du repreneur n’est pas décidé à la date initiale, ils vont résilier leur contrat. Il se peut que Mustier doivent annoncer le choix de Kretinsky le 31 mai pour éviter un bain de sang. Cela mettra hors-jeu l’offre de Layani qui n’est pas prête puisque les créanciers attendent l’offre relevée de Kretinsky.

La phrase « les déclarations actuelles portent atteintes à la réputation du groupe » m’ont fait rouler par terre d’hilarité.

Et Paul Saleh, chaque jour de présence dans l’entreprise ne met pas la réputation du groupe sous-terre » ? Les 3 décalages dans la publication des résultats, le DEU toujours pas disponible alors qu’on est presqu’au 1er juin alors que les CAC auraient certifié les comptes sans réserve…

Il ne réalise pas que le tandem qu’il forme avec Saleh, envoie la réputation d’Atos sous-terre bien plus que l’opération transparence de Kretinsky.

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-COPYRIGHT  LES ECHOS-

Alors que les dissensions percent dans le camp des banques sur les perspectives de survie d’Atos, Jean-Pierre Mustier, le président de l’ex fleuron informatique, tape du poing sur la table.

Par Anne DrifGwénaëlle Barzic

Publié le 22 mai 2024 à 21:42

Règlements de compte chez Atos. Jugé trop proche de la vision du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, BNP Paribas vient d’être mis à l’écart manu militari par les banquiers en tête des négociations.

Le comité composé de Société Générale, CIC et Natixis, ainsi que Commerzbank, ING et Barclays, a fait place nette, dit-on. « Les banques alignent ainsi leurs intérêts. Il n’y aura plus d’envoyé spécial de Daniel Kretinsky dans le comité bancaire », se satisfait un proche du dossier.

BNP Paribas écarté

Cette mise à distance est relative : selon nos informations, la banque détiendrait moins de 10 % de la part des banques françaises dans 2,4 milliards d’euros de dette bancaire, soit moins de 100 millions d’euros. Là où la Banque centrale européenne , premier créancier, détient 500 millions d’euros d’obligations.

Mais les tensions sont plus profondes qu’il n’y paraît au sein du groupe des banques. On parle déjà d’un éventuel ralliement de Natixis et du CIC… et du fonds Attestor, allié de Daniel Kretinsky, les bras ouverts pour leur racheter leurs créances. Au total les banques françaises détiennent 38 % de la dette bancaire d’Atos.

Interrogations au CIC

Interrogé, le Crédit Mutuel ne fait pas de commentaires. Mais selon des sources, là où on les voyait parler d’une seule voix avec les autres créanciers en faveur du projet du premier actionnaire d’Atos David Layani, la banque y réfléchirait encore à deux fois. « Les discussions avec les deux candidats au sauvetage sont toujours en cours et rien n’est écarté », d’après des sources.

A l’origine de ce revirement, les arguments du camp de Daniel Kretinsky qui commencent à porter chez les créanciers sur le mur de difficultés croissantes auquel Atos risque de se heurter. « Nous disons qu’aux 4,8 milliards de dette financière, il faut ajouter environ 3 milliards de dettes économiques qui sont des engagements auxquels la société est tenue et qui sont incompressibles », a-t-on encore déclaré dans le camp du milliardaire tchèque qui pointe le déclin rapide des marges, et d’autres coûts de restructurations non encore identifiés.

Cette dette « fantôme » qui a de quoi inquiéter cumulerait entre autres les coûts d’exécution des contrats déficitaires qui font l’objet de provisions pour risques et charges, les engagements au titre des plans de retraite déficitaires à abonder, ou encore les coûts de restructuration.

Le conseil d’Atos ne peut pas accepter les récentes déclarations publiques inacceptables qui portent atteinte à la réputation du groupe

JEAN-Pierre MUSTIER

Mais cet alarmisme a fini par irriter jusqu’au président d’Atos lui-même, Jean-Pierre Mustier, qui s’est livré à un rappel à l’ordre en bonne et due forme. « Je tiens à rappeler aux différents acteurs du dossier que nous sommes dans une procédure cadrée et ordonnée, qu’il convient de respecter impérativement, souligne-t-il dans une déclaration transmise aux Echos.

« Le conseil d’Atos ne peut pas accepter les récentes déclarations publiques inacceptables qui portent atteinte à la réputation du groupe et souhaite que ces commentaires cessent immédiatement pour permettre à nos salariés de continuer de travailler sereinement pour soutenir nos clients avec toute l’énergie et le dévouement qu’ils montrent tous les jours ». Et Jean-Pierre Mustier de prévenir : « le groupe réserve ses droits pour toute action spécifique qui pourrait être menée ».

Anne Drif, Gwénaëlle Barzic

https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/bataille-datos-les-discussions-selectrisent-2096396

 

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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.

Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.

Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr