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C’est en effet un mélange des genres très ambigu.
Ces dernières semaines avec la situation d’Atos qui se dégrade de jour en jour niveau cash, avec un cercle vicieux, dégradation de la notation S&P Rating, assèchement du crédit fournisseur faisant suite à l’assèchement du Reverse Factoring, je réfléchis de plus en plus aux responsabilités de ce désastre annoncé, auquel seul Jean-Pierre Mustier ne semble pas vouloir croire. Quant à Paul Saleh, il en sait déjà l’issue, il est là en mercenaire pour prendre du fric, lui n’a pas de doutes sur l’issue, sa seule force c’est capacité incroyable à donner le change devant ses cadres.
Il nous a prévenu de dépréciations massives de Goodwill, ceci ne présumant pas en parallèle de dépréciations d’immo tout court. Selon mes estimations, si Paul Saleh était cohérent, entre le Goodwill et les autres dépréciations, il faudrait passer entre 2.5 et 3Md€ de provisions pour dépréciations d’actifs. Sans parler de toutes les écritures exceptionnelles, de dépréciations de contrats, etc… Ce qui nous ferait une perte nette entre 3Md€ et 4Md€.
Or, comment les CAC ont-il pu laisser cette dérive se faire. Certes il y a bien eu ces petites réserves sur des filiales US, qui auraient du mettre la puce à l’oreille de tous.
En discutant avec un cadre Atos de la responsabilité des CAC, car vous vous doutez bien que si les PP font une classe action, les CAC, et donc Deloitte en particulier, sera le premier touché. D’ailleurs il va se poser une complexe équation pour Deloitte :
Un membre écrivait récemment ceci sur notre forum Atos.Bourse
« Les CAC ils vont passer pour des cons quoiqu’il arrive. Soit ils déprécient a minima pour minimiser l’écart avec les années précédentes, et ils s’exposent à ce qu’on les accuse de complaisance à nouveau. Soit ils lâchent complètement Atos et ça révèle un écart de fou, et ils s’exposent à ce qu’on leur demande ce qu’ils ont glandé les années d’avant.
Dans les deux cas ils ont participé à l’escroquerie générale. La seconde option me parait plus probable. »
De mon côté, j’en ai parlé avec un salarié Atos et voici ce qu’il m’a dit :
« À propos des CAC, il me revient un truc à l’esprit…
Deloitte est à la fois un client, un concurrent, et le CAC d’Atos. Les relations avec eux sont donc très particulières.
À un moment il y avait une grosse tension sur un contrat de Managed Services (= infogérance, part qui est devenu TechFo) avec Deloitte pour des raisons de qualité de service (il a quatre ou cinq ans).
Ça s’était résolu par une transaction du style « on vous garde comme CAC + on vous fait un rabais sur nos factures et vous en contrepartie vous nous gardez comme fournisseur + vous êtes gentils dans la certification de nos comptes ».
Là aussi, tout est bidonné sur la certification des comptes, et aujourd’hui je pense que Deloitte rame grave pour produire leur rapport 2023… »
Client, vous l’aurez donc compris c’était dans l’infogérance.
Concurrent, nous en avons déjà parlé. Depuis 1998 sous enseigné SEMA d’abord, puis après son rachat par Atos sous enseigne Atos, cela fait 26 ans que Atos organise les JO et à Los Angeles ce sera Deloitte qui remplacera Atos. Si Atos existe encore à ce moment là, peut-être qu’il sera sous-traitant de Deloitte.
Quand à Commissaires aux comptes, je ne saurais dire depuis quand, mais assez longtemps, déjà sous Thierry Breton à qui selon des témoins, Deloitte n’osait jamais dire « non ».
Pour rappel, des soucis dans les comptes des filiales américaines en 2020, résolus en deux temps trois mouvements.
Des dépréciations d’actifs en 2021 au minimum syndical. Un Goodwill déprécié seulement pour 1490M€ (le reste était des pertes exceptionnelles et dépréciation hors Goodwill).
Des dépenses opérationnelles très souvent passées en exceptionnelle pour garder la MOP à un niveau décent.
Des choses très bizarres. Par exemple, sur le siège de BeZons il y a des bureaux innocupés. Les loyers de ces bureaux sont passés en dépenses exceptionnelles. Pourquoi ?
En enfin, le grand classique chez Atos pour relever la MOP, les dépenses d’OPEX passées en CAPEX, technique initiée par Thierry Breton et continuées par Meunier, selon des ex-Atos de la DAF.
Et si un des gros responsables de ce désastre c’était les CAC, et donc le plus gros des deux, Deloitte ?
Pour les plus jeunes d’entre vous, Arthur Andersen qui était le CAC d’Enron a été démantelé suite à la faillite d’Enron dont ils étaient les CAC et avaient été d’une complaisance sans nom.
J’espère que cet exemple va donner à réfléchir à Deloitte et enfin, enfin, enfin, passer les comptes d’Atos à la paille de fer. De toute façon Messieurs les CAC, vous serez assignés dans les prochains mois pour une classe action en réparation, donc tenez-vous à carreau sur les comptes 2023 ! Paille de fer !
Mais la paille de fer, c’est un pré-requis, ça ne vous donnera pas l’absolution. Provisionnez quelques dommages réparatoires auprès des actionnaires. A jouer avec le feu, on se brule !
Attendez-vous également au courroux des salariés et des actionnaires salariés.
Actionnaires en colère, rejoignez le collectif de L’UPRA pour une demande de réparation auprès des CAC en incluant le dernier cabinet recruté, probablement un pote à Mustier ou à Saleh, vous serez le premier ciblé par l’UPRA si vous essayez de minimiser les dépréciations et si vous essayez de cacher le Reverse Factoring.
Upra.fr : Union des actionnaires pour une Réparation.
Pour le Reverse Factoring, je vous rappelle les règles de l’ESMA, c’est autorisé, mais ça doit figurer dans le DEU.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants si nous arrivons à trouver le financement auprès de fonds et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres.
Mais pour des raisons de couts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.
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