Dans le précédent article, nous avions identifié 3 éléments identiques sur les 3 dossiers ATO,CO,ORP.
Nous faisons ici juste un petit adendum d’une minute de lecture pour dire que tout ce passe comme anticipé dans l’article, à savoir un rebond du cours post annonce conciliation. Même si dans les 3 dossiers, le trait (1) qui identifie la date d’annonce de conciliation (sauvegarde pour Orpéa) n’a pas forcément une réaction identique dans les 8 jours suivant la conciliation, flat pour Atos, -15% sur Casino et +5% sur Orpea, par contre dans les 3 dossiers, on a un comportement moutonnier des plus étranges.
Dans un range de 15 jours à 1 mois suivant l’annonce de la conciliation, le cours remonte très nettement AU-DESSUS du cours le jour de l’annonce de la conciliation, pour ensuite s’effondrer en moyenne de 40% à 50% le jour de l’annonce des offres et du niveau de dilution. C’est-à-dire que y’a encore des crétins malgré ces deux exemple, ou les crétins de L’Udaac qui persistent à dire que le cas Atos n’a rien à avoir avec Casino… qui achètent l’action depuis une semaine parce qu’ils la voient monter et vont se prendre -40% dans les dents la semaine prochaine, si Atos ne nous fait pas l’affront d’attendre mi-mai pour nous divulguer les offres.
J’avais d’ailleurs dit dans l’article que finalement je remets en annexe (aller bien en bas pour le graphique ORPEA) que si on suivait la logique Casino et dans une mesure un peu moindre la logique ORPEA, on ne pouvait exclure un retour à 2.40€ avant la grosse claque la semaine prochaine quand on saura que dans les meilleures des cas les actionnaires existants sont dilués à 97%, qui serait une hypothèse très optimiste, l’hypothèse pessimiste serait comme Casino 99.5% de dilution.
Pour ceux qui en sont à leur 2ème ou 3ème hésitation à sortir, des portes de sortie à 2€ il n’y en aura pas des dizaines. Je rappelle que Deutsche bank donne un objectif de cours avant dilution de 2€ et la dilution est acquise. Quant aux autres c’est entre 0.15€ et 0.20€
Les audacieux pourront se dire que le résultat du T1 sera bon et allez viser les 2.20/2.30. Perso je ne m’y risquerait pas. 2€ est une bonne porte de sortie.
ARTICLE DE VENDREDI 19
Nous allons identifier sur le graphique Casino 2 évènements.
1/ Le 26 mai, même jour du mois qu’Atos (26 mars) l’ouverture de la conciliation, AMIABLE ET CONSENSUELLE blablabla avec 0.0285€ à la fin…
2/ Après la réception des deux offres, l’annonce de la dilution, à savoir pour la moins diluante, celle de Kretinsky, Xavier Niel étant généreux avec ses clients Free, mais pas avec les actionnaires, il prévoyait 99.99% de dilution. Daniel Kretinsky lui prévoit 99.7% de dilution. Il reste donc 0.3% pour les actionnaires. C’est extrèment peu. Deux analystes ODDO et HSBC annoncent un cours théorique de 0.05€ pour ODDO et 0.01€ pour HSBC.
Ce jour-là, le cours s’effondre de 56% à l’ouverture et passe de 7.50€ à 3.30€. Sur le Forum Atos Bourse, je recommande de vendre à découvert à 3.30€ j’estime qu’il y a une possibilité de moins-value importante, même si l’AMF une huitaine de jours après interdira la VAD SRD.
On s’aperçoit de plusieurs éléments capitaux pour comprendre l’analyse. Comme sur Atos, il n’y a plus que des petits porteurs, zéro institutionnels, ils ont tous fuit le titre. Donc une clientèle de néophyte. La VAD est de 8%, c’est moins qu’Atos, mais 70% du capital est verrouillée par Naouri, Kretinsky, De la Charrière. A flottant égal ça ferait plus que Atos.
On s’aperçoit que si bien entendu la secousse est élevé, -56%, la cours de cloture de 3.30€ est très très haut dessus de la valeur théorique. Comme pour Atos, puisque pour Atos, 2 analystes aussi ont donné une valeur de 0.2€ et 0.1€ après dilution.
Regardons Atos maintenant.
On s’aperçoit que peut peut avant l’annonce de la concilition le cours baisse, mais pas le jour de la conciliation.
On voit aussi un cours baisser chez Casino avant la conciliation, mais le jour de la conciliation on a un petit trou d’air. Cependant, en l’espace de 15 jours ce trou d’air est résorbé. Mieux, on s’aperçoit que mi-juin le cours monte nettement au dessus que le jour de la conciliation. On passe de 6.50 à 8.50€.
Étonnamment, il se produit le même phénomène pour Atos. Lors de la conciliation, le cours est à 1.80€ et 8 jours après la conciliation, le cours monte à 2.40€.
Que dit le blog Atos Bourse à ce moment-là durant les 3 jours au dessus de 2€ ? : « L’action est totalement surévaluée, que ceux qui ne sont pas encore sortis saisissent cette opportunité. »
Ce jour, on est revenu au niveau de la conciliation à 1.80€.
Chez Casino c’est légèrement différent. On continue à rester nettement Même 1 mois après la conciliation, on continue à rester nettement au-dessus du cours de la conciliation. Ce n’est que l’annonce de la dilution qui fera baisser le cours.
Aussi on ne peut donc pas totalement exclure un pareil phénomène sur Atos, une remontée folle à 2.50€ (même si je n’y crois pas une seconde, car chat échaudé… mais qui sait…) . On peut donc constater une totale désinvolture des petits porteurs qui ne comprennent pas ce qu’est une conciliation, à savoir une procédure collective, préventive, certes, mais une procédure collective, et qui abouti 9 fois sur 10 à une sauvegarde accélérée.
Les petits porteurs ne savent pas non plus ce qu’est une dilution.
Ils confondent la dilution d’une AK avec DSP qu’ils connaissent bien, avec la dilution d’une restructuration de la dette, comme ici ou environ 5 à 6 milliards d’actions nouvelles seront créés (par pour eux, pour les créanciers et le repreneur) pour 110 millions d’actions existantes.
Les nouveaux actionnaires auront donc 99% du capital restructuré pour 1% pour les actionnaires actuels. La dilution ne se fait pas sur la valeur du cours, mais de la nouvelle capitalisation théorique. Avec 600M€ minimum demandé par Mustier, ça fait 1200M€ de capitalisation boursière et les petits porteurs auront donc 1% de 1200M€, soit 0.12€ par action.
Bien que dans le dossier Casino, on sache cela depuis le point marqué 2 (avec une flèche) vers le 1er juillet, il faut environ 4 mois et demi avant que l’action touche les 1€ vers la fin novembre. Je peste contre l’AMF qui a interdit la VAD SRD, c’était de l’argent à ramasser par terre me dis-je. Mais le pire c’est que à l’époque je ne savais pas que via Interactive Broker on pouvait VADer via du prêt de titres (inter-clients), donc même à 1€ il était encore temps de VADer puisque aujourd’hui on peut racheter l’action à 0.02€, soit 98% de gains.
Mais pour Soleil78, la VAD c’est satanique. Beurk. C’est beaucoup moins satanique d’attendre les 0.02€.
Pourquoi ?
Ben parce quand on attend que l’action ne valle plus rien, on a aucun regret que l’action soit remontée et d’avoir manqué le rebond. Alors que appuyer sur le bouton pour un petit porteur, c’est se dire « mais si elle remontait à 5€, j’aurais loupé la hausse ». Comme le désert des Tartares de dino Bozzati.
Voilà la logique des petits porteurs et voilà pourquoi ça va faire pareil, il va encore falloir attendre 3 mois avant que l’action passe sous les 1€, puis encore 3 mois pour qu’elle passe sous les 0.2€, et encore 2 mois pour qu’elle aille ensuite vers un niveau inconnu entre 0.1€ et 0.01€.
Enfin dernière comparaison intéressante, ORPEA. Là pas de conciliation, le 28 décembre on passe en sauvegarde, mais même punition. Pas de réaction des petits porteurs, même phénomène que pour Casino, au contraire les semaines qui suivent le cours remonte au-dessus du cours de l’annonce de la sauvegarde.
Vers 10€. Ensuite phénomène bizarre, que j’explique que par une volonté des banques de désactiver les turbo put créés, sans aucune explication, pas plus que la montée d’Atos à 2.40€ il y a 8 jours, le cours monte à 15€ et en 3 jours redescent à 10€.
Lors de l’annonce de la dilution après l’arrivée de la CDC comme pour Casino, le cours chute de 50% (point 2) puis il reste des semaines. Là c’est pas les analystes, mais le nouveau PDG qui alerte les actionnaires que le cours de 5€ ne représente absolument pas la dilution à venir qui fait un cours théorique de 20cts maximum. Merci de noter que le graphique est après regroupement de 1000 actions anciennes pour une nouvelle.
Ensuite comme pour Casino, on voit qu’il faut un temps très long, plus long que Casino (c’était le dépucelage !) pour passer sous les 1€.
La logique voudrait donc qu’il se passe à peu près la même chose avec Atos, mais on peut imaginer qu’avec ces deux dépucelages, le process soit un peu plus rapide, et que le passage sous les 1€, se fasse avant juillet. Ensuite, il risque d’y avoir une accélération, car tous ceux qui espéraient comme avec Casino ou Orpéa que le cours remonterait, échaudés par ses deux exemples, vont sortir pour récupérer quelques centaines d’euros entre 0.50€ et 1€, ce qui marquera une accélération baissière.
Quant à la VAD, elle, elle va soit se racheter vers 20cts, soit attendre l’émission des actions nouvelles pour se racheter, je ne suis pas expert des modalités exactes des prêts de titres. Chez Interactive Broker c’est un prêt intra-courtier entre les longs et les courts
Ce qui est amusant, c’est que malgré ces 3 exemples implacables, les mêmes causes dans les mêmes situations produisent les mêmes effets. L’action va baisser très très très lentement, et sera probablement à la fin de l’année à un niveau proche de zéro une fois l’émission des actions nouvelles. Bien-sûr, quand on parle de 20cts c’est une valeur théorique avant l’émission des actions nouvelles. Mais une fois les actions nouvelles émises, là il y a un tel dégueulis de papier sur le marché que la valeur sera bien inférieure à 20cts pour ceux qui ont gardé, probablement comme Casino et Orpéa, autour de 2cts.
La morale de tout ça, c’est que les dindons de la farce, sont ceux qui le font vraiment exprès… et que chaque fois les petits porteurs attendent généralement que l’action ne vaille plus rien pour sortir.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
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