Je suis furieux contre Les Echos d’abord et Mustier ensuite, lors de son pipotage au Sénat, qui ont tous deux parlé des 450M€ obtenus en urgence comme d’un « coussin de sécurité ». C’est une déformation de la vérité qui incite les PP à acheter l’action croyant que la société va mieux alors que tous les analystes sont entre 20cts et 30cts.
C’est tout le contraire d’un coussin de sécurité.
Cette somme, c’est très très très loin d’être un coussin de sécurité, mais au contraire c’est l’AIRBAG ANTI-CRASH, qui a évité le crash de la cessation de paiement. Le blog estime que le niveau de cash après les salaires de Avril, soit le 30 avril aurait été entre 200M€ et 300M€ soit un niveau de cash non gérable car divisé entre 65 pays, d’une part et comprenant encore des « payables » (factures fournisseurs échues non réglées). Microsoft par exemple a encore 1 mois et demi de retard de paiement selon des contacts internes. Donc si ces payables étaient payés Atos se trouverait sans cash et aurait été contraint à déposer le bilan, qui je le rappelle n’entraine absolument pas une faillite et reste un régime de protection. Seule la liquidation judiciaire entraine la disparition de la société et cette phase-là ne serait prononcée qu’après un redressement judiciaire infructueux et cette probabilité n’a aucune chance d’arriver avant le milieu du quatrième semestre.
Mais c’est surtout que la sauvegarde accélérée qui suivra la conciliation a pour condition que la société n’ait pas été en état de cessation de paiement durant les derniers 45 jours. Techniquement c’était impossible d’enclencher la sauvegarde accélérée sous 45 jours.
Sur les 450M€ on apprend une information très intéressante : il y a 300M€ d’affacturage. Il n’est pas précisé si c’est du Reverse Factoring, les sénateurs n’ayant rien compris n’ont même pas posé la question. On peut plutôt penser que contrairement à ce que le blog imaginait, à savoir que seul le Reverse Factoring s’était asséchée, l’affacturage classique s’était aussi asséché. C’est étonnant, car l’affacturage classique est une simple cession de créance client. On peut supposer que les affactureurs d’Atos craignaient que le travail soit bâclé et qu’entre le moment où ils paient Atos et le moment où le client d’Atos les paie et avaient ralenti l’affacturage clients ou l’avaient limité sur un nombre très restreint de clients.
En conclusion, Atos n’a pas obtenu, ni un prêt de 450M€ ni même un financement de 450M€, mais un financement de 150M€ et une réouverture de l’affacturage de 300M€.
On notera aussi l’extrême confiance de l’état via une obole de 50M€. Quand je voyais Mustier disserter devant les sénateurs sur ce prêt de 50M€ j’avais honte pour lui. En plus c’est limité au périmètre Bull. La confiance règne.
Les prévisions du blog :
Ce cash sera brulé en 2 mois, avril et mai, servira en grande partie à payer les variables semestriels et on reviendra à la case départ au 1er juin. Mais à cette date, soit un repreneur aura été choisi, soit le démantèlement en morceaux via une procédure collective aura été actée.
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validé par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.