Atos remporte son premier « gros » contrat depuis 1 an – Un bon début post-restructuration à mettre au crédit de Clay Van Doren [Brève-blog]

 

L’information date de quelques jours, mais comme aucun média français ne l’a reprise elle méritait d’être soulignée avec un petit article.

A force de mettre tout et n’importe quoi dans la rubrique Atos.net/Newsroom, les journalistes ne savent plus distinguer le bon grain de l’ivraie et pour mieux tromper l’ennemi, Atos communique sur les contrats totaux, ainsi un contrat de 10 ans à 10M€ par an est annoncé comme un contrat de 100M€.

Les journalistes l’ayant compris et ne vont plus dans le sens de la communication complaisante d’Atos vis-à-vis d’elle-même et ne relaient plus aucun contrat, ne sachant plus distinguer le buzz du vrai.

Le blog Atos.Bourse étant le média spécialisé en langue française du dossier Atos, se devait donc d’aller au-delà des apparences et s’attarder sur cette première bonne nouvelle depuis un an. En effet, depuis la signature du HPC de Novo Nordisk le 26 mai, qui était en fait une lettre d’intention pour pouvoir le mettre dans le book to bill du T1 2024 afin de sauver les apparences, mais qui a été annoncé une deuxième fois, lors de la signature, en mai ou durant cette période-là, ce qui au passage permet discretos de recycler la même annonce (on est ESG à donf chez Atos !).

Depuis des deals annuels [le Blog ne raisonne que commande avec CA annuel, seule unité NORMALE!!!] ont été annoncés parfois à 13M€, une fois de mémoire à 16M€… Mais fini les contrats à 40 ou 50M€ par an. Atos était totalement sevré.

Là, c’est pas la poule aux œufs d’or, mais 150M£ sur 5 ans, ça fait 30M£ par an, et donc une fois le sterling de sa majesté converti en euro, cela nous fait un contrat de 35.9M€ par an. Mention plus qu’honorable.

Dès lors, peut-on parler de Remontada ??

Rien n’est moins sûr à ce stade mon capitaine et un article va prochainement sortir avec ce titre « Atos, la Remontada ? » Atos reste très fragile.

Ce qui est sûr c’est que la situation est moins grave à ce jour que ce que les Cassandre, dont BFM TV, Médiapart et votre serviteur le prévoyaient à ce jour, et que même si nous n’avons jamais dit, contrairement à l’article de BFM TV qu’Atos ne passerait pas 2025, nous avions dit qu’une nouvelle restructuration serait à prévoir au printemps 2025, ou pour être plus précis, nous avions dit 15 mois après le closing, et nous pensons désormais qu’Atos passera « tranquillement » 2025, et que la question de la restructuration à venir pour sortir de Junk Bond, est désormais repoussée à juin 2026. Nous avons pu nous entretenir avec un ex-employé d’Atos transfuge chez OnePoint qui nous a dit qu’il se disait en au lieu chez OnePoint, sachant qu’ils ont eu accès à des infos très privilégiés, que les problèmes de trésorerie se feraient sentir à partir de mai-juin 2026. Nous ne savons pas si cette affirmation provient de David Layani ou des ses proches lieutenants.

Donc quel est ce contrat gagné ?

Déjà c’est un vrai contrat. Je vous rappelle que Mustier était allé jusqu’à pousser le vice à annoncer un faux contrat avec Microsoft supposé ramener 2.8Md€, alors que c’était un simple partenariat sur le cloud avec Azure sans aucun montant garanti par Microsoft.

Ce que l’on peut prêter comme vertu à Philippe, c’est d’avoir fait la chasse aux sorcières à la DirCom et mis un grand coup de coup de pied dans cette fourmilière de connards.

Aussi, même s’il a fait un peu dans les extrêmes, il a totalement supprimé depuis 2 mois tous ces faux communiqués de merde de pseudo contrat, laissant presque à penser qu’Atos était sevré de commandes.

Pour ceux qui disent que je ne fais que critiquer Atos, je rappelle que j’ai attribué dans un point d’étape la mention AB++, qui vu le niveau culturel français, je le rappelle veut dire mention Assez Bien à l’école, et non pas une note de S&P. Ceux qui suivent le blog depuis ces origines, savent que vu mon niveau d’exigence élevé, il s’agit plutôt d’une note flatteuse pour Philippe Salle, que d’ailleurs des ex Atos, dont certains ex-membre du Comex me reprochent déjà. « Tu fais comme avec Nourdine, tu te laisses avoir par son baratin, la boite va couler, ça va très mal… », Bref, et je vous en passe.

En effet, clairement on ne peut pas dire que la boite va très bien avec 3.4Md€ de dette, un FCF négatif donc impossibilité de rembourser les dettes et y compris les 330M€ d’intérêts (dont une partie en PIK) ça va être compliqué. Donc c’est pas demain qu’on va passer en BB, ça je peux vous le dire.

Mais Philippe Salle a déjà quelques faits d’armes positifs, pour qu’on le mette NETTEMENT au-dessus de tous les précédents connards, Mustier, Saleh, Meunier, Girard, Breton…  J’espère que l’intéressé appréciera, malgré un accueil un peu rude.

Ce qui est clair, c’est que compte tenu de l’état de la société au moment où le cabinet chasseur de tête s’est mis en quête de la perle rare, il était impossible de trouver mieux. Trouver des CV mieux oui, mais des CV qui soient mieux, disponibles, ET qui acceptent le poste, c’était impossible de trouver mieux que Philippe Salle, sachons le reconnaitre.

Et puis un homme qui est cigar afficionado, ne peut pas être foncièrement mauvais, même s’il ne m’a pas répondu sur quelle était sa vitole préférée. Comme le gars n’est pas un original, ça tout le monde l’aura remarqué, je pense que c’est le Montecristo n°2.

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Après avoir dit que c’est un vrai contrat, que dire d’autre ?

Le contractant, DEFRA est :

Department for Environment, Food & Rural Affairs de sa majesté Charles III

Le contenu du contrat ?

On s’en fout. Dès que je fais des articles dont le sujet est purement informatique, je descends à 150 vues, donc ça n’intéresse malheureusement personne.

Pour quand même faire 2 phrases, ça met en jeu, l’entité de Digital Workplace de l’ex-TFCo et Digital de l’ex-EVIDEN. Voilà.

C’est 35.9M€ par an et c’est un contrat de 5 ans, soit 0.4% du CA Atos 2025.

Est-ce que ce contrat est du à Philippe Salle ?

Indirectement oui, via sa volonté de mettre Clay Van Doren n°2 de Atos. Clay est sujet de sa majesté Charles III, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un coincidence.

Clay Van Doren fait partie des talents repérés par le blog il y a 2 ans et n’a jamais été critiqué par le blog. Il est Group Head of Sales et n°2 dans la hiéarchie.

Un DGA ex-Foncia était prévu, mais on ne voit rien venir. Il est possible que Clay ait fait comme condition pour rester, qu’il reste n°2 du groupe. Franchement si Clay part, Atos ne survivra pas. Il est aussi important, voire plus important actuellement que Philippe Salle et si ce dernier venait vraiment à démissionner comme notre poisson d’Avril, je pense que Clay serait nommé DG dans la foulée.

Pour ceux qui souhaitent découvrir Clay Van  Doren, nommé n°2 de TFCo par Nourdine Bihmane, voici un extrait de sa seule et unique prestation en vidéo lors d’un call Atos, il s’agissait du Capital Market Day TFCo le 7 juin 2023 :

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UN PROCÈS EN RÉPARATION DE PERTES BOURSIÈRES VA DÉMARRER EN AVRIL.

IL SERA GRATUIT sur le principe « NO WIN, NO FEES ».

L’association UPRA [Union Pour la Réparation des Actionnaires] vient d’obtenir un financement très conséquent auprès d’un fond de contentieux, pour un procès gratuit pour les plaignants en vue d’assigner les auditeurs d’Atos afin de recouvrer vos pertes boursières sur l’action Atos.

Si vous avez subi des pertes en tant qu’ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation auprès de la justice française est sur le point de démarrer. Elle est ouverte à tous les actionnaires ou ex-actionnaires français, étrangers, et membres du FCPE.

Il s’agit d’une chance énorme pour les plaignants, car ce procès fonctionne sur le mode « no win, no fees », les plaignants n’auront aucune avance de fonds à réaliser. Le financeur, « le funder » sera rémunéré par une commission uniquement en cas de victoire.

Des informations complémentaires sont disponibles sur le site www.upra.fr . Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés.

Que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie significative de vos pertes et vous joindre à la cause. Plus nous seront nombreux, plus la part des réparations accordées ira aux plaignants, car elle permettra une meilleure « digestion » des frais fixes avancés par le fonds de contentieux. Nous espérons un ratio 70% plaignants et 30% pour le fonds de contentieux.

Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Vous pouvez visiter le site ou cliquer directement ici pour vous inscrire.

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