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Alors que la restructuration d’Atos prévoit une dilution massive des actionnaires, l’ex-fleuron technologique rebondit de 129% en bourse ces cinq derniers jours.
Atos est-il devenu le nouveau champ de bataille entre vendeurs à découvert et petits investisseurs? L’ancien géant technologique français, forcé à la restructuration par une dette abyssale de 4,8 milliards d’euros, est l’objet d’un étonnant engouement à la Bourse de Paris, où l’action a gagné 129% sur les cinq derniers jours. Elle clôturait à 1,74 euro ce jeudi, ce qui reste une fraction des 14,58 euros qu’elle valait en août 2023.
LE COURS D’ATOS REBONDIT, DÉFIANT TOUTE LOGIQUE
« En un mot, cette tendance est une folie. La propre déclaration de la société indiquait en gros que les capitaux propres étaient presque sans valeur », estime Neil Campling, associé fondateur de Chameleon Global Capital. Même le plan de sauvetage annoncé la semaine dernière ne saurait expliquer cette soudaine popularité, puisque celui-ci prévoit l’émission de nouvelles actions et une « dilution massive » des actionnaires actuels. L’action Atos pourrait ne plus valoir qu’un centime d’euros, estiment les analystes de Morgan Stanley.
« Même avec le récent rebond spectaculaire, les détenteurs de gros shorts pourraient ne pas ressentir de pression significative. »
IVAN COSOVIC
FONDATEUR DE BREAKOUT POINT
Boursorama joue aux WallStreetBets
Pourtant, selon Bloomberg, environ 26 millions de ces actions étaient échangées jeudi en milieu de séance, un record que n’avait pas atteint Atos depuis plus de vingt ans. Il y a bien sûr les shorteurs, qui parient sur la chute du titre. Ils empruntent des actions pour les vendre, puis en rachètent quand le cours a baissé pour les rendre aux prêteurs en empochant la marge. Mais ils sont de moins en moins nombreux : les actions prêtées ne représentaient plus que 15% du flottant de l’action mardi, contre 36% en mars.
Une part grandissante d’investisseurs particuliers semble justement vouloir faire échouer les shorteurs, dans un mouvement similaire au phénomène des « meme stocks » qui a profité à GameStop GS2C0,13% et AMC AMC-1,03% outre-Atlantique. Les boursicoteurs américains se réunissaient sur le forum WallStreetBets de Reddit; les Français semblent privilégier le site de Boursorama, une filiale de la Société Générale qui abrite un forum apprécié des petits investisseurs. Atos y est l’action la plus discutée ces derniers jours.
Mais il est peu probable que ce mouvement ne réitère l’exploit des premiers « meme stocks« , qui avaient coûté cher à certains shorteurs. Selon Ivan Cosovic, fondateur de la société de suivi de données Breakout Point, ceux-ci ont pris position sur Atos très tôt, quand l’action valait bien plus que son niveau actuel. « Même avec le récent rebond spectaculaire de près de 300 % par rapport au plus bas de juin, les détenteurs de gros shorts pourraient ne pas ressentir de pression significative« , estime-t-il.
https://www.lecho.be/les-marches/actu/actions-bourses-etrangeres/atos-serait-il-le-premier-meme-stock-francais/10552351.html
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Si vous avez subi d’énormes pertes sur Atos, sachez qu’une action en réparation est en cours de constitution sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires), pour recouvrer une partie de vos pertes par voie de justice. Cette action sera totalement gratuite pour les plaignants car nous la ferons financer auprès de fonds spécialisés qui prendront un pourcentage en rémunération et l’UPRA ne vous demandera aucun paiement ni cotisation ou autres. À ce jour, plusieurs fonds ont fait part de marques d’intérêts, mais nous n’avons pas encore de réponse définitive. La réponse dépendra du nombre de personnes pré-inscrits et des comptes audités 2023.
Afin de ne pas déstabiliser la société, cette action ne visera ni Atos, ni ses dirigeants ou ex-dirigeants, mais uniquement ses auditeurs (commissaires aux comptes) en particulier DELOITTE supposé être le n°1 mondial de l’audit, mais que l’UPRA soupçonne avoir été très complaisante vis-à-vis d’Atos avec les règles comptables en vigueur, et leur reproche d’avoir fait manquer une chance aux actionnaires de ne pas acheter l’action quand elle était surcotée vis-à-vis de sa réelle valeur et d’avoir fait manquer une chance d’avoir vendu, quand la société s’effondrait et que la comptabilité ne reflétait pas cet effondrement, en particulier une absence totale de dépréciation d’actifs en 2022.
Je rappelle qu’à la publication d’un jugement qui dirait le contraire, Deloitte est supposé avoir certifié les comptes d’Atos de manière totalement sincère, et l’avis exprimé ci-dessous est l’avis de l’UPRA uniquement et reste à l’état de soupçons tant que nos preuves n’auront été validées par un juge.
Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 15 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds qui financera ce recours. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.