Aux JO de Paris, Atos n’a « pas le droit à l’échec » [LES ECHOS]

-COPYRIGHTS LES ECHOS –

En dépit des difficultés financières des derniers mois, le groupe informatique français doit tenir son rang de partenaire mondial du Comité international olympique.

Une préparation olympique percutée par la dette. En grande difficulté financière ces derniers mois jusqu’à l’approbation d’un plan de sauvetage, le groupe informatique français Atos a eu de quoi susciter l’inquiétude alors qu’il fait partie des partenaires clés du Comité international olympique (CIO). Mais, vaille que vaille, l’entreprise de Bezons a tenu son rang auprès des organisateurs des Jeux de Paris.

Par Florian Dèbes

Publié le 5 août 2024 à 18:54 | Mis à jour le 5 août 2024 à 19:05 

« Ce qui se passe chez Atos n’a pas été un sujet : j’ai eu tous les moyens que je voulais et aucun collaborateur n’a quitté mes équipes », se satisfait Christophe Thivet, le directeur de l’intégration technologique de Paris 2024 pour Atos. À l’entendre, ni les abandons successifs de divers projets de reprise de l’entreprise, ni la prise de contrôle récente du groupe par ses créanciers n’ont entamé le sérieux et la motivation du gros millier de collaborateurs dévolus au projet.

Nuit et jour

Au service du CIO depuis 1992, devenu « partenaire informatique mondial » en 2002, Atos a pour mission, à chaque édition des Jeux, de coordonner l’ensemble des prestataires technologiques. Par exemple Alibaba, Orange ou Cisco cette année. Au final, c’est à Atos de garantir le bon fonctionnement des systèmes que le CIO fournit au Cojo. Mais cette année, Atos a été encore plus omniprésent qu’à Tokyo en 2021 ou qu’aux Jeux d’hiver de Pékin en 2022. Le Cojo a aussi choisi de confier au Français la cybersécurité de ses propres logiciels.

Force est de constater qu’Atos a été au rendez-vous. Les 150 applications qu’il devait livrer l’ont été dans les temps, à l’image du système d’accréditation, de la plateforme de données pour les commentateurs des chaînes de télévision et du portail d’enregistrement des bénévoles. Les serveurs informatiques nécessaires ont été installés et mis à jour tandis qu’un centre des opérations technologiques surveille nuit et jour la bonne marche de l’ensemble, de Paris à Tahiti où se déroulent les épreuves de surf.

Sur le plan de la cybersécurité, les autorités affichaient leur assurance. « Nous avons accompagné Atos et nous continuons à les suivre de près mais nous n’avons constaté aucun signe de relâchement de leur attention au sujet des JO », indiquait Vincent Strubel, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques, quelques jours avant l’ouverture des compétitions.

Un contrat à prolonger

Au total, Atos emploie 2.000 de ses experts et sous-traitants pour l’évènement sportif mondial. « Nous n’avons pas le droit à l’erreur car on ne fera pas rejouer un match parce qu’un serveur a planté. Cette exigence et le fait de travailler pour les JO , c’est unique et très excitant », poursuit Christophe Thivet.

« L’une des critiques souvent faite à Atos a peut-être été son avantage ici : la moyenne d’âge des salariés étant plus élevée que dans d’autres sociétés d’informatique, les collaborateurs d’Atos ont aussi un engagement pour l’entreprise et ses responsabilités plus important que des plus jeunes », explique une voix d’un syndicat de salariés. L’enjeu est aussi important pour l’entreprise. Atos met régulièrement en avant ce partenariat avec le CIO pour soigner son image mais il expire à la fin de l’année. Le groupe est en discussion avec les décideurs de l’olympisme pour le prolonger.

Florian Dèbes

https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/aux-jo-de-paris-atos-na-pas-le-droit-a-lechec-2112415

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POSTFACE-BLOG

Nous sommes surpris que Les Echos ne soient pas au courant que l’organisation IT des JO 2028 a été attribué à branche IT de DELOITTE. Ca fait déjà plus d’un an.

Il n’est pas question de prolongation, le sujet est clos depuis de très nombreux mois. De mémoire à l’été 2023.

D’autre part il est strictement impossible que le CIO s’engage avec une société dont on ne sait absolument pas si elle existera encore en 2028. Sujet Clos. Information de source interne ultra-fiable.

Après si dans 2 ans Atos va mieux, peut-être que Deloitte sous-traitera une partie à Atos, mais le logo Atos ne sera pas présent aux  jeux.

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Si vous avez subi des pertes en tant qu’actionnaire ou ancien actionnaire d’Atos, ou en tant que porteur d’options donnant droit à des actions, sachez qu’une action en réparation est en cours de préparation. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site Upra.fr (l’Union Pour la Réparation des Actionnaires). Notre association tente, pour la première fois, de lancer une action groupée financée par des fonds spécialisés dans le financement de contentieux. Il s’agit d’une première en France dans un dossier où des manquements à la réglementation boursière et comptable sont suspectés. Et il s’agit aussi d’une chance pour les plaignants puisque cette action est sans aucune avance de fonds, ni aucun engagement financier, hormis en cas de victoire.

La France connaît un précédent significatif de financement de contentieux par des fonds spécialisés. Ce précédent fait suite au gel des avoirs du fonds H20, consécutif à une violation de la réglementation applicable aux gestionnaires de fonds d’actifs. Bien que ce précédent soit quelque peu différent du nôtre, les discussions avec les fonds initiées dès février avancent car il y a de l’intérêt pour pénétrer un nouveau marché en France. Ces discussions sont donc longues en raison de l’absence de précédents, mais elles progressent.

En résumé, que vous soyez actionnaire ou porteur d’options donnant droit à des actions, vous pouvez espérer recouvrer une partie de vos pertes et vous joindre à la cause sans qu’aucun versement de votre part ne soit nécessaire. La réussite de l’action dépendra du nombre de « pertes éligibles » que nous pourrons rassembler. Le caractère éligible ou non des pertes dépend de l’issue des investigations sur les comptes du groupe ces dernières années. Si vous n’êtes pas encore préinscrit sur le site de l’UPRA, il est encore temps de le faire. Un site web sera entièrement dédié à l’action, on espère courant automne.

Pour des raisons de coûts de procédure, elle est réservée aux personnes ayant subi des pertes supérieures à 10 000€ minimum, sinon les coûts judiciaires, avocats, expertises, etc… qui vont se monter en millions d’euros seraient supérieurs à la perte et ne seraient pas rentables pour le fonds de litige. Soyez assuré qu’il ne s’agit pas de snobisme, mais réellement de contraintes financières.

www.upra.fr